Nom de la loi
Loi accordant aux triumvirs une couronne civique et d’autres honneurs [SPVRIA]
Date
fin 43 av. J.-C.
Thèmes
Sources
Dio, 47, 13, 3Bibliographie
- Rotondi, LPR, 437
- Bertrand, E., « Sur les couronnes de Sylla », , in Etat et société aux deux derniers siècles de la République romaine. Hommage à François Hinard, Paris, 2010, 23-37, part. 31-32
Commentaire
Cette distinction accordée aux triumvirs, parmi d’autres honneurs qui les désignaient comme « bienfaiteurs et sauveurs de la cité », n’est connue que par Dion Cassius, qui la mentionne, dans un passage très polémique, comme une sorte de point d’orgue aberrant des proscriptions par lequel les triumvirs « souhaitaient être loués pour n'avoir pas commis davantage de meurtres ».
Rotondi hésite à juste titre à voir dans cette décision une loi. Le terme employé (ἐψηφίσαντο) ne permet pas de trancher, mais le parallèle avec la concession de la couronne de chêne à Auguste en 27, par un s.c. (August., RGDA, 34, 2Quo pro merito meo senat[us consulto Au]gust[us appe]llatus sum … [coronaq]ue ciuica super ianuam meam fixa est ; Dio, 53, 16, 4ὁ δ᾽ οὖν Καῖσαρ πολλὰ μὲν καὶ πρότερον, ὅτε τὰ περὶ τῆς ἐξωμοσίας τῆς μοναρχίας καὶ τὰ περὶ τῆς τῶν ἐθνῶν διανομῆς διελέχθη, ἔλαβε· καὶ γὰρ τό τε τὰς δάφνας πρὸ τῶν βασιλείων αὐτοῦ προτίθεσθαι, καὶ τὸ τὸν στέφανον τὸν δρύινον ὑπὲρ αὐτῶν ἀρτᾶσθαι, τότε οἱ ὡς καὶ ἀεὶ τούς τε πολεμίους νικῶντι καὶ τοὺς πολίτας σώζοντι ἐψηφίσθη) fait pencher plutôt pour un s.c. L’hypothèse d’un simple s.c. a aussi été retenue comme la plus vraisemblable pour les décisions analogues prises en l’honneur de César (voir notices n° 909, 2, b et n° 910, 6, b).
Comment citer cette notice
Marianne Coudry. " Loi accordant aux triumvirs une couronne civique et d’autres honneurs [SPVRIA]", dans Lepor. Leges Populi Romani, sous la dir. de Jean-Louis Ferrary et de Philippe Moreau. [En ligne]. Paris:IRHT-TELMA, 2007. URL : http://www.cn-telma.fr/lepor/notice249/. Date de mise à jour :05/03/19 .