Sources

Commentaire

Accusé par Octavien d'avoir voulu l'assassiner, le préteur Q. Gallius fut, selon Appien, privé de sa charge par ses collègues et condamné à mort par le Sénat, tandis que la foule pillait sa maison (αὐτοῦ τὴν μὲν στρατηγίαν περιεῖλον οἱ σύναρχοι, τὴν δ ̓ οἰκίαν διήρπασεν ὁ δῆμοϛ, ἡ δὲ βουλὴ κατεγίνωσκε θάνατον). Il faudrait en ce cas comprendre qu'une loi de destitution fut votée par le peuple sur proposition des autres préteurs. Octavien aurait épargné Gallius en lui ordonnant de rejoindre son frère Marcus, qui servait dans l'armée d'Antoine, mais il aurait mystérieusement disparu en cours de route. Le témoignage de Suétone montre que diverses traditions circulaient à propos des circonstances de l'arrestation et de la mort de Gallius. Cela entache d'incertitude la version d'Appien, proche de celle que Suétone attribue à Auguste lui-même dans son Autobiographie, et la loi qu'elle implique. Mais la "version noire" signalée en premier par Suétone n'est pas plus vraisemblable, tandis que Bauman propose de cette affaire une reconstitution hautement hypothétique. On peut se demander si l'erreur d'Obseq. , 70Constat neminem qui magistratum collegae abstulerat annum uixisse. Abrogauerunt autem hi: Lucius Iunius Brutus consul Tarquinio Collatino, Tib. Gracchus M. Octauio, C. Octauius L. Cinnae, C. Cinna tr. pl. C. Marullo, Tullius … qualifiant P. Titius de préteur (notice 710) ne vient pas d'une confusion entre la destitution, la même année, et dans les deux cas sur proposition d'un ou plusieurs collègues, d'un tribun de la plèbe et d'un préteur.