Nom de la loi
Loi ratifiant un traité conclu avec Viriathe par le proconsul Q. Fabius Maximus Servilianus
Date
140 av. J.-C.
Thèmes
Sources
App., Iber., 69, 294Bibliographie
- Astin, Sc. Aem., 141-6
- Elster, GMRR, 437-438
- Täubler, E., Imperium Romanum, 118
- Rotondi, LPR, 296
Commentaire
Le texte d'App. est sans ambiguïté (τὰϛ συνθήκαϛ ὁ δῆμοϛ ἐπεκύρωσεν). Le traité avait été négocié dans des conditions peu honorables (cf. Per. Liv., 54Q. Pompeius cos. in Hispania Termestinos subegit. cum isdem et Numantinis pacem a populo R. infirmatam fecit. lustrum a censoribus conditum est. censa sunt civium capita CCCXXVIII CCCCXLII. cum Macedonum legati questum de D. Iunio Silano praetore venissent, quod acceptis pecuniis provinciam spoliasset, et senatus de querellis eorum vellet cognoscere, T. Manlius Torquatus, pater Silani, petît impetravitque, ut sibi cognitio mandaretur; et domi causa cognita filium condemnavit abdicavitque. ac ne funeri quidem eius, cum suspendio vitam finisset, interfuit sedensque domi potestatem consultantibus ex instituto fecit. Q. Fabius pro cos. rebus in Hispania prospere gestis labem imposuit pace cum Viriatho aequis condicionibus facta. Viriathus a proditoribus consilio Servili Caepionis interfectus est et ab exercitu suo multum comploratus ac nobiliter sepultus, vir duxque magnus et per XIIII annos, quibus cum Romanis bellum gessit, frequentius superior.), et le Sénat, poussé par Q. Servilius Caepio, le frère et successeur de Servilianus, décida quelques mois plus tard la reprise des hostilités (App., Iber., 296-7296. ὁ γὰρ ἀδελφὸς Σερουιλιανοῦ, τοῦ ταῦτα συνθεμένου, Καιπίων, διάδοχος αὐτῷ τῆς στρατηγίας γενόμενος, διέβαλλε τὰς συνθήκας καὶ ἐπέστελλε Ῥωμαίοις ἀπρεπεστάτας εἶναι. 297. καὶ ἡ βουλὴ τὸ μὲν πρῶτον αὐτῷ συνεχέρει κρύφα λυπεῖν τὸν Οὐρίατθον, ὅ τι δοκιμάσειεν· ὡς δὲ αὖθις ἠνώχλει καὶ συνεχῶς ἐπέστελλεν, ἔκρινε λῦσαί τε τὰς σπονδὰς καὶ φανερῶς πολεμεῖν αὖθις Οὐριάτθῳ. : ἡ βουλή... ἔκρινε λῦσαί τε τὰϛ σπονδὰϛ καὶ φανερῶϛ πολεμεῖν αὗθιϛ Οὐριάτθω̣). Täubler en a déduit que le traité n'avait pas été ratifié par le peuple, mais seulement par le Sénat, mais une correction aussi radicale n'est pas nécessaire. Le Sénat put fort bien décider la reprise des hostilités, même après ratification du traité par les comices, sous le prétexte d'une violation consécutive aux provocations de Caepio. Inversement, il était normal qu'un traité mettant fin à une guerre de plusieurs années fût soumis aux comices. On doit plutôt se demander si la reprise de la guerre exigea dans ces conditions une nouvelle consultation du peuple, mais le mot ἐψηφισμένου employé par Appien (App., Iber., 70, 298ἐψηφισμένου δὴ σαφῶς ὁ Καιπίων Ἄρσαν τε πόλιν ἐκλιπόντος Οὐριάτθου παρέλαβε καὶ αὐτὸν Οὐρίατθον φεύγοντά τε καὶ τὰ ἐν παρόδῳ φθείροντα περὶ Καρπητανίαν κατέλαβεν, πολὺ πλείονας ἔχων.) ne permet sans doute pas de trancher entre l'hypothèse d'une loi et celle d'un simple s.c. (cf. notice n° 761 et notice n° 763).
Comment citer cette notice
Jean-Louis Ferrary. "Loi ratifiant un traité conclu avec Viriathe par le proconsul Q. Fabius Maximus Servilianus", dans Lepor. Leges Populi Romani, sous la dir. de Jean-Louis Ferrary et de Philippe Moreau. [En ligne]. Paris:IRHT-TELMA, 2007. URL : http://www.cn-telma.fr/lepor/notice245/. Date de mise à jour :17/11/19 .