Sources

Cato, fr. 137 Malcovati = 100 Cugusi Sblendorio (ap. Festus, p. 356 L.)

Commentaire

Voir notice 71. Cette loi, non mentionnée par T.-L., doit être supposée, puisque les fastes prétoriens prouvent que la loi Baebia cessa bientôt d’être appliquée et que l’abrogation (totale ou partielle) d’une loi ne put se faire que par le moyen d’une autre loi (ou pl. sc.). À cette mesure on est tenté de rapporter le discours de Caton ne lex Baebia derogaretur, même si le mince fragment conservé par Festus ne suffit pas à prouver que la loi Baebia en question est bien celle qui réduisait à quatre tous les deux ans le nombre des préteurs élus, et si cette loi Baebia put n’être pas (partiellement) abrogée dès la première tentative. On rapporte traditionnellement au même discours de Caton un autre bref fragment (138 M. = 101 C. S.) transmis par Non., p. 755 L.pecuniam inlargibo tibi, mais l’indication Cato lege Baebia doit sans doute être corrigée (de [Müller] ou pro lege), et pourrait tout aussi bien se rapporter à un discours prononcé en 181 en faveur de la loi Baebia. La loi Baebia sur le nombre des préteurs fut appliquée en 179 et en 177 (car Münzer a fait remarquer que 2 des 6 noms donnés par Liv., 41, 8, 1consules creati C. Claudius Pulcher Ti. Sempronius Gracchus. et postero die praetores facti P. Aelius Tubero iterum C. Quinctius Flamininus C. Numisius L. Mummius Cn. Cornelius Scipio C. Valerius Laeuinus sont ceux de préteurs de 179 sans indication d’itération, et doivent être considérés comme interpolés) ; elle ne l’était probablement déjà plus en 175 (une lacune entre Liv., 41, 18 et 19 nous a privés de la liste des préteurs, mais l’un d’entre eux, Ap. Claudius Centho, partit en Citérieure : Liv., 41, 26, 1Celtiberi in Hispania, qui bello domiti se Ti. Graccho dediderant, pacati manserant M. Titinio praetore obtinente prouinciam. rebellarunt sub aduentum Ap. Claudi orsique bellum sunt ab repentina oppugnatione castrorum Romanorum), et ne l’est plus en tout cas en 173, où l’on retrouve six préteurs sans alternance (Liv., 42, 1, 5praetores deinde prouincias sortiti sunt, A. Atilius Serranus urbanam, C. Cluuius Saxula inter ciues et peregrinos, N. Fabius Buteo Hispaniam citeriorem, M. Matienus ulteriorem, M. Furius Crassipes Siciliam, C. Cicereius Sardiniam). Les dates possibles vont donc de 177 à 174, et l’occasion put être, en 176, la nécessité où l’on fut de maintenir en Espagne pour une troisième année T. Aebutius Parrus et T. Fonteius Capito après que les deux préteurs ayant reçu par le sort les provinces ibériques eurent invoqué pour rester en Italie des obligations religieuses (Liv., 41, 15, 9-11P. Licinius Crassus sacrificiis se impediri sollemnibus excusabat, ne in prouinciam iret; 10. ei citerior Hispania obuenerat. ceterum aut ire iussus aut iurare pro contione sollemni sacrificio se prohiberi. id ubi in P. Licinio ita statutum est, et ab se uti iusiurandum acciperent M. Cornelius postulauit, ne in Hispaniam ulteriorem iret. praetores ambo in eadem uerba iurarunt. 11. M. Titinius et T. Fonteius proconsules manere cum eodem imperii iure in Hispania iussi; et ut in supplementum his tria milia ciuium Romanorum cum equitibus ducentis, quinque milia socium Latini nominis et trecenti equites mitterentur).