Sources

Cic., Att., 1, 16, 8

Commentaire

Dans une lettre à Atticus (Cic., Att., 1, 16, 8Pisonem consulem nulla in re consistere umquam sum passus, desponsam homini iam Syriam ademi.), Cicéron se vante d'avoir privé Pison de la Syrie alors qu'elle lui était déjà promise (desponsam homini iam Syriam ademi). Comme l'a fait remarquer Balsdon, le terme technique pour une province attribuée par le s. c. sur les provinces consulaires aurait été decretam (cf. Cic., Prou., cons., 36Vt, qui consul Kalendis ianuariis habere prouinciam debet, is ut eam desponsam, non decretam habere uideatur. ), et on ne voit pas comment Cicéron aurait pu priver un consul d'une province déjà régulièrement désignée comme consulaire. Balsdon en déduisait que Pison avait essayé de se faire attribuer cette province par un pl. sc., mais c'est à l'occasion d'un discours prononcé au Sénat que Cicéron ruina les espoirs de Pison, et il s'agissait plutôt de faire modifier sa province par le Sénat lui-même (en ce sens Shackleton-Bailey, Atticus, I, 318, notant qu'une modification de ce genre eut lieu en 60 lorsque le Sénat, craignant un danger du côté d'Arioviste, fit attribuer les deux Gaules aux consuls de l'année : Cic., Att., 1, 19, 2Senatus decreuit, ut consules duas Gallias sortirentur ; [dans le même sens, Moreau et Rafferty)].

notice complétée par Marianne Coudry.