Nom de la loi

Loi décidant l’institution d’une commission de Vuiri « muris turribus reficiendis » et de deux commissions de IIIuiri, l’une « sacris conquirendis donisque persignandis », l’autre pour restaurer les temples de Fortuna, Mater Matuta et Spes, victimes du grand incendie de 213 (pl. sc.)

Date

212 av. J.-C.

Thèmes

Sources

Liv., 25, 7, 5-6
Comitia deinde a praetore urbano de senatus sententia plebique scitu sunt habita, quibus creatis sunt quinqueuiri muris turribus reficiendis et triumuiri bini, uni sacris conquirendis donisque persignandis, 6. alteri reficiendis aedibus Fortunae et matris Matutae intra portam Carmentalem et Spei extra portam, quae priore anno incendio consumptae fuerant

Bibliographie

  • Bleicken, Volkstribunat, 47
  • Elster, GMRR, 224-225
  • Mommsen, Staatsr., II, 670 Dr. publ., IV, 387-388
  • Rotondi, LPR, 255-256

Commentaire

Mommsen parle abusivement d’une « lange Pause der Censur während des hannibalischen Krieges ». Des censeurs avaient été élus en 214, M. Atilius Regulus et P. Furius Philus, et ils avaient même trouvé, en dépit de l’indigence du trésor, des publicains prêts à soumissionner, en particulier pour l’entretien des sanctuaires (Liv., 24, 18, 10-11Cum censores ob inopiam aerarii se iam locationibus ab stinerent aedium sacrarum tuendarum curuliumque equorum praebendorum ac similium his rerum, 11. conuenere ad eos frequentes qui hastae huius generis adsueuerant hortarique censores ut omnia perinde agerent locarent ac si pecunia in aerario esset : neminem nisi bello confecto pecuniam ab aerario petiturum esse). Mais la mort de Philus avait contraint Atilius à abdiquer avant la clôture de leurs activités (Liv., 24, 43, 4ne lustrum per ficerent, mors prohibuit P. Furii ; M. Atilius magistratu se abdicauit), avant aussi le grand incendie de 213 (Liv., 24, 47,15-16Romae foedum incendium per duas noctes ac diem unum tenuit. Solo aequata omnia inter Salinas ac portam Carmentalem cum Aequimaelio Iugarioque uico et templis Fortunae ac matris Matutae; 16. et extra portam late uagatus ignis sacra profanaque multa absumpsit). Des trois commissions créées en 212, les deux premières reçoivent, en état d’urgence (la marche sur Rome d’Hannibal aura lieu en 211), des missions relevant normalement de la compétence des censeurs. C’est peut-être, comme l’a noté Bleicken, la raison pour laquelle, à la différence semble-t-il des pl. sc. de 216 et 215 sur l’élection de IIIuiri mensarii (notice n° 556) et de IIIuiri chargés d’acheter les esclaves enrôlés volontaires (notice n° 720), le pl. sc. de 212 confiait la désignation des membres des trois commissions à des comices patricio-plébéiens présidés par le préteur urbain (le départ des consuls fut en fait retardé -25,12,1-, mais le pl. sc. ne pouvait le prévoir).

Comment citer cette notice

Jean-Louis Ferrary. "Loi décidant l’institution d’une commission de Vuiri « muris turribus reficiendis » et de deux commissions de IIIuiri, l’une « sacris conquirendis donisque persignandis », l’autre pour restaurer les temples de Fortuna, Mater Matuta et Spes, victimes du grand incendie de 213 (pl. sc.)", dans Lepor. Leges Populi Romani, sous la dir. de Jean-Louis Ferrary et de Philippe Moreau. [En ligne]. Paris:IRHT-TELMA, 2007. URL : http://www.cn-telma.fr/lepor/notice365/. Date de mise à jour :23/05/14 .