Description
-
Yves, évêque de Chartres
-
Philippe 1er, roi de France
-
après 1096/07 - avant 1108
-
[après juillet 1096]
-
Lettre
-
Philippo, Dei gratia serenissimo regi Francorum, Ivo, humilis presbyter suus, salutem et sicut domino et regi suo fidele servitium.
De eo quod parvitati meae mandavit vestra sublimitas, post duo concilia hoc anno a domno papa celebrata(1), nunc legatum ejus Lugdunensem archiepiscopum infra eumdem annum, tertium generale convocare et ad hoc regni vestri episcopos invitare, serenitati vestrae respondeo quia cum nuper litteras ejus habuerim nihil tale ibi legi vel a misso ejus audivi. Quod tamen si faceret, non esset haec apostolica institutio vel ecclesiastica consuetudo(2). Si autem aliquis pro culpis suis, indulto sibi congruo spatio, a legatis apostolicis vocatus fuerit, non potest subterfugere quin ad diem sibi praescriptum occurrat, nisi eum legitima causa detineat. Quod si quis eos ultra(a) terminos a Patribus constitutos(3) angariare voluerit vos, habito cum eis communi consilio, injustis oppressionibus pro persona vestra resistite, sic ut quae Dei sunt Deo reddant(b) et quae Caesaris sunt Caesari reddere(4) non omittant. Valeat multo tempore sublimitas vestra.
-
contra al.
-
reddantur al.
-
Tours, 16-22 mars, et Nîmes, 8-12 juillet, O. Pontal,
Les conciles, p. 234-237. On ignore si ce troisième concile a eu lieu, mais il semble sûr qu'après l'absolution accordée au concile de Nîmes et devant le refus du roi de s'amender Hugues de Lyon l'a excommunié avant la fin de 1096, voir Yves, lettre 67.
-
Deux conciles par an, concile d'Antioche, c. 20 ; concile de Chalcédoine, c. 19 ; Léon, lettre à Anastase, évêque de Thessalonique, c. 6.
Fausses décrétales, éd. Hinschius, p. 272, 287, 619. Yves,Décret5, 154 ; 4, 243, 241 (Gratien, D. 18, 4 , 6 et 2). Le chiffre de deux est présenté comme un minimum mais rien ne dit que la réunion d'un autre concile est impossible.
-
Prov. 22, 28.
-
D'après Matth. 22, 21 ; Marc. 12, 17.
-
a. Avranches, BM 243, 36
-
M. Montpellier, Ecole de médecine H 231, 23
-
T. Troyes, BM 1924, 6v-7
-
Au. Auxerre, BM 69, 20-21
-
À Philippe, par la grâce de Dieu sérénissime roi des Francs, Yves, son humble prêtre, salut et fidèle service comme à son seigneur et roi.
Sur le sujet que votre sublimité a fait connaître à ma petitesse, à savoir qu'après deux conciles célébrés cette année par le seigneur pape son légat, l'archevêque de Lyon, en convoquait maintenant, cette même année, un troisième général et y invitait les évêques de votre royaume, je réponds à votre sérénité que, bien que j'aie eu récemment une lettre de lui, je n'y ai rien lu de tel et n'ai rien appris de son envoyé. Si cependant cela se faisait, ce n'est pas une disposition apostolique ni une coutume ecclésiastique. Mais si quelqu'un pour ses fautes était convoqué par les légats apostoliques et qu'on lui ait accordé un laps de temps convenable, il ne peut pas se dispenser de venir au jour qui lui a été prescrit, à moins qu'une raison légitime ne le retienne. Si quelqu'un voulait vous contraindre au-delà de ces limites fixées par les Pères, après avoir tenu un conseil commun avec eux, résistez aux oppressions injustes eu égard à votre personne, de sorte qu'ils rendent à Dieu ce qui est de Dieu et ne manquent pas de rendre à César ce qui est de César. Que votre sublimité se porte bien pendant longtemps.