Description
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Yves, évêque de Chartres
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Étienne 1er, évêque d’Autun
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après 1112 - avant 1115
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[1112-1115]
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Lettre
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Stephano Lettre éditée par Fr. Schmitt, ibid., p. 87, d’après le manuscrit 533 de la Bibliothèque nationale de Vienne, fol. 69v. La lettre est copiée aussi dans les manuscrits d’Auxerre BM 69, fol. 65 et de Troyes, BM 1924, fol. 112. Elle est placée après la lettre 212 dans le manuscrit d’Auxerre, qui suit à peu près l’ordre chronologique jusqu’à ce folio. Ensuite l’ordre n’est plus suivi, la lettre suivante étant la 12. Il n’y a aucune variante entre les différents textes. La lettre se trouve aussi dans Paris BN lat. 2486, 2894. Londres PL add. 18333 (d’après Ch. Rolker)., Dei gratia Heduensi episcopo Étienne de Bâge, évêque d’Autun de 1112 à 1139. Autun, chef-lieu arr., Saône-et-Loire. La lettre 222 est adressée aux clercs d’Autun., Ivo, eadem gratia Carnotensis Ecclesie minister, salutem et servicium.
Quidam alumnus et canonicus Ecclesie vestre, nomine Bernardus, aliquandiu apud nos causa studii moratus est, quem nobis commendavit honestas morum et amor liberalium studiorum ; qui nunc ad paternam obedientiam revertitur ad patriam. Cujus honestatem diligentius vestre paternitati commendamus, ut ad sinum matris Ecclesie revertentem paterne colligatis, non tanquam de longinquo revertentem qui substantiam suam pueriliter distraxerit Allusion à Luc. 15, 13. sed qui bonum nature, quantum gratia sibi contulit, honestis studiis accumulaverit. De quo credimus quia se commendabilem vobis reddet ut dignum eum judicetis ad altiorem locum sublimare aut majoribus ecclesiae stipendiis ampliare. Valete.
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À Étienne, évêque d’Autun par la grâce de Dieu, Yves, par cette même grâce ministre de l’Église de Chartres, salut et service.
Un élève et chanoine de votre Église, nommé Bernard, est demeuré quelque temps auprès de nous pour étudier, et l’honnêteté de ses mœurs et son amour des études libérales nous l’ont recommandé ; il retourne maintenant dans sa patrie, vers l’obéissance paternelle. Nous recommandons tout spécialement son honnêteté à votre paternité, pour que vous accueilliez paternellement celui qui revient vers le sein de sa mère l’Église, non comme s’il revenait de loin, après avoir dispersé puérilement son bien, mais en homme qui a accru par des études honnêtes ses richesses naturelles, autant que la grâce lui en a conféré. Nous croyons à son sujet qu’il se rendra recommandable à vous pour que vous le jugiez digne de monter vers un lieu plus élevé ou de se hausser vers de plus importants services d’Église. Adieu.