Description
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Yves, évêque de Chartres
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après 1090 - avant 1116
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Lettre
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Ivo, Dei gratia Carnotensis Ecclesiae minister(1).
Quoniam dispositiones rerum ecclesiasticarum episcopali curae faciendas decretorum et canonum paginae concedunt, oportet ipsos episcopos vigilanter attendere ut qualiscumque disceptatio sit inter homines ut fidelis quis inveniatur, ipsi sibi bene conscii pio affectu et sincero intuitu disponant quae disponenda sunt, illis praecipue manum extendentes qui renuntiaverunt mundi actibus et nudam Christi crucem nudi secuti sunt. Si enim, ut dicit regula Patrum(2), « exigente charitate episcopus servus est plebis, non dominus », multo magis oportet ut eorum quibus mundus crucifixus est minister sit et servus. Quod ego Ivo, humilis Carnotensis Ecclesiae minister attendens, notum facio cunctis Ecclesiae fidelibus, tam futuris quam praesentibus, quod vir religiosus Bernerius, Bonaevallensis monasterii abbas(3), humilitatem nostram adierit supplicans, mediante Gauslino ejusdem loci archidiacono, ut ecclesiam Beati Petri, in Castrodunensi sitam(4), quam per pecunias a manu laici occupaverant quidam clerici incircumcisi, Bonaevallensi monasterio concederemus. Cujus petitioni, quia saluti animarum convenire mihi visa est, assensum praebens, praesente et concedente ipso laico Odone nomine, qui eam hactenus occupaverat, praetaxatam ecclesiam Bonaevallensi monasterio concessimus eo tenore ut clerici praebendas suas in vita habeant, si caste vixerint, et in ipsa ecclesia, sicut decet, Deo servierint. Post obitum vero eorum usibus suis monachi eas retineant, illis profuturas qui in eadem ecclesia sub monastica religione Deo servierint. Si autem praediti clerici criminaliter deliquerint, aut ecclesiae servire noluerint, episcopali judicio ab ecclesia eliminentur et praebendae usibus monachorum mancipentur. Adjecimus etiam ut quidquid hactenus de casamento Carnotensis Ecclesiae concessione possidentium et praesidentium per annum et diem quiete possederint, de caetero nostra concessione quiete possideant, salvo legum tramite et salvo in omnibus jure Carnotensis Ecclesiae. Confirmamus etiam eis capellam Sancti Innocentii [un. v. c. Vincentii] quae Carnoti sita est juxta portam Cinerosam(5), quam dedit eis Hugo vicecomes(6).
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Pas ds Montp. Ce n’est pas une lettre.
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Citation non identifiée. Pas ds
Décretni dansPL.
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Voir lettre 78.
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Châteaudun, Eure-et-Loir. Saint-Pierre, prieuré bénédictin dépendant de Bonneval, attesté vers 1090, D. Cottineau, I, 730.
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Chartres, d’après Souchet porte couverte de cendres, parce que le peuple la traversait
feria quarta cinerumen se signant avec des cendres. D’après Souchet, lire Saint-Vincent, prieuré bénédictin de Bonneval, D. Cottineau, I, 717.
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Hugues du Puiset, vicomte de Chartres, voir lettre 79.
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0. Abbaye de Bonneval
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BN. Paris, BNF, Lat. 16713
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a. Avranches, BM 243, fol. 117v (d’après 3 ms selon Juret).
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Puisque les pages des décrets et des canons concèdent à la charge des évêques de réaliser les dispositions des biens ecclésiastiques, il faut que ces évêques eux-mêmes veillent avec attention à ce que, quelque contestation qu’il y ait entre les hommes pour que quelqu’un soit trouvé fidèle, ils disposent eux-mêmes ce qui doit être disposé en étant bien conscients avec un pieux sentiment et un regard sincère, étendant surtout la main sur ceux qui ont renoncé aux actions du monde et suivent nus la croix nue du Christ. Donc si, comme le dit la règle des Pères, « quand la charité l’exige l’évêque est le serviteur du peuple et non son maître », il faut d’autant plus qu’il soit le ministre et serviteur de ceux pour qui le monde a été crucifié. Et moi Yves, humble ministre attentif à l’Église de Chartres, je fais connaître à tous les fidèles de l’Église, aussi bien à venir que présents, que Bernier, homme pieux, abbé du monastère de Bonneval, est venu en suppliant notre humilité, par la médiation de Gauslin, archidiacre de ce lieu, pour que nous concédions au monastère de Bonneval l’église du bienheureux Pierre, située à Châteaudun, que certains clercs inirconcis avaient occupée pour de l’argent de la main d’un laïc. Accordant notre assentiment à sa demande, parce qu’elle nous a paru convenir au salut des âmes, le laïc lui-même nommé Eudes qui l’avait occupée jusuqe-là étant présent et l’accordant, nous avons concédé ladite église au monastère de Bonneval sous cette clause que les clercs aient leur prébende pour la durée de leur vie, s’ils vivent chastement et servent Dieu dans cette église même, comme il convient. Après leur mort que les moines les retiennent à leur usage, pour être utiles à ceux qui serviront Dieu dans la même églsie sous la religion monastique. Or si lesdits moines fautent de manière criminelle ou ne veulent plus servir l’église, qu’ils soient écartés de l’église par un jugement de l’évêque et que les prébendes soient saisies de### l’usage des moines. Nous avons même ajouté que, tout ce que jusque-là ils possèdent tranquillement pendant un an et un jour en chasement de l’Église de Chartres par la concession de ceux qui possèdent et de ceux qui dirigent, ils le possèdent tranquillement dorénavant par notre concession, sauf le chemin des lois et le droit de l’Église de Chartres en toute chose. Nous leur confirmons aussi la chapelle de Saint-Vincent qui est située à côté de la prote des Candres, que leur a donnée le vicomte Hugues.