Description
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Yves, évêque de Chartres
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12/05/1098
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Lettre
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Ivo, Dei gratia Carnotensis Ecclesiae minister(1).
Quoniam dignum est commendari scripturae quae posterorum sunt transmittenda cognitioni et memoriae, ego Ivo, gratia Dei Carnotensis Ecclesiae, licet indignus, episcopus, cum consensu et astipulatione fratris nostri Odonis archidiaconi, praecepi in hac describi paginula quod de ecclesia Sancti Nigasii(2), apud Mellentinum sita, in perpetua haberi volo notitia. Erat autem haec ecclesia Sancti Nigasii a saecularibus clericis per manum laici, comitis videlicet Melletensis(3), intrantibus inhabitata et possessa, donec placuit domino Roberto, comiti Melletensi, cum beneplacito clericorum in praedicta ecclesia intitulatorum, ipsam ecclesiam in meliores usus commutare et ut ibi Deo regulariter serviretur elaborare. Tradidit itaque ipse comes Robertus, cum consensu et beneplacito praedictorum clericorum, illam ecclesiam Sanctae Mariae Beccensis monasterii, ut ab ipso monasterio, secundum quod opportunum sit, monachi in praedicta ecclesia Sancti Nigasii ordinentur Deoque regulariter famulentur ; hanc autem traditionem a praefato Roberto comite factam frater Guillelmus, Beccensis abbas, cum quibusdam sui monasterii fratribus ad praesentiam nostram detulerunt, humiliter deprecantes ut noster assensus praedictam donationem corroboraret. Et quia digna videbatur eorum postulatio, salvo jure et reverentia Carnotensis Ecclesiae, illis saepedictam Sancti Nigasii ecclesiam concessimus ut ibi monachos ordinent qui Deo regulariter serviant et per librum ipsam ecclesiam fratri Guillelmo, Beccensi abbati, dedimus, praesente et assensum dante fratre nostro Odone archidiacono, praesentibus quoque Hilduino cantore, Ansello cancellario, Ernoldo archidiacono, Guaslino praeposito, Geraldo capellano.
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Pas dans nos manuscrits. Acte n° 636, 12 mai 1098, dans
Chartes originales antérieures à 1121 conservées en France, Cédric Giraud, Jean-Baptiste Renault et Benoît-Michel Tock, éd., Nancy, Centre de Médiévistique Jean Schneider ; éd. électronique : Orléans, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2010 (Telma). E. Houth,Recueil des chartes de St-Nicaise de Meulan, prieuré de l'ordre du Bec, Paris, 1924, p. 1-2, n° 1. Original AD Yvelines 24 H 9
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Fondé en 1062 ou 1067 par Galeran Ier de Meulan, d’après J. Depoin ; peut-être par Robert Ier de Beaumont, « Preud’homme », comte en 1081, mort en 1118. Yves aurait confié le prieuré à l’abbé du Bec entre le 3 janvier 1095 et le 12 mai 1096. Internet Sources ? Pascal II en confirme la possession à l’abbé du Bec, lettre 72, PL 163, 12 avril 1104, 15 avril 1104 d’après AD Yvelines 24 H 9, voir
supra.
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Voir lettre 143.
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0. Abbaye du Bec
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ex. ex veteribus schedis selon Juret. Pas trouvé dans mes ms ni dans les listes de Rolker
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Yves, par la grâce de Dieu ministre de l’Église de Chartres.
Puisqu’il est digne que soit confié à l’écriture les choses qui doivent être transmises à la connaissance et au souvenir de la postérité, moi Yves, par la grâce de Dieu évêque, malgré mon indignité, de l’Église de Chartres, avec l’assentiment et l’approbation de notre frère l’archidiacre Eudes, j’ai ordonné que dans cette page soit décrit ce que je veux être considéré en perpétuelle connaissance qu sujet de l’église de Saint-Nicaise , située près de Meulan. Or cette église de Saint-Nicaise était habitée et possédée par des clercs séculiers introduits par la main d’un laïc, à savoir le comte de Meulan, tant qu’il a plu au seigneur Robert, comte de Meulan, avec le bon voloir des clercs titulaires dans ladite église de changer l’église elle-même vers de meilleures coutumes et de travailler pour qu’àn y serve Dieu dans les règles. C’est pourquoi le comte Robert lui-même, avec le consentement et le bon vouloir des dits clercs, livra cette église à Sainte-Marie du monastère du Bec, pour que par ce monastère même, selon ce qui serait opportun, les moines soient ordonnés dans ladite église de Saint-Nicaise et servent Dieu dans les règles ; le frère Guillaume, abbé du Bec, avec des frères de son monastère, apportèrent en notre présence cette translation faite par ledit comte Robert, priant humblement que notre assentiment corrobore ladite donation. Et parce que leur demande semblait digne, sauf le droit et la révérence de l’évêque de Chartres, nous leur avons concédé l’église souvent nommée de Saint-Nicaise pour qu’ils y ordonnent des moines qui servent Dieu dans les règles et par livre nous avons donné l’église elle-même au frère Guillaume, abbé du Bec, en présence et avec l’assentiment d’eudes, notre archidiacre, en présence aussi de Hilduin, chantre, Anseau, chancelier, Ernaud, archidiacre, Gaslin, prévôt, Géraud, chapelain.