Présentation

Qu’est-ce que Chartae Galliae ?

Chartae Galliae est une base de données consacrée aux actes écrits relatifs à la France (dans ses frontières actuelles) jusqu’à la fin du XIIIe siècle. On a conservé, pour cette période des dizaines et sans doute des centaines de milliers d’actes. Autant de textes riches en informations très variées (institutions, vie économique, droit, personnes, lieux…) qu’il est important de rendre accessibles facilement grâce aux possibilités d’interrogation qu’offrent les bases de données en ligne. D’autant que ces actes sont très dispersés. Tous étaient, au départ, manuscrits. Certains ont été édités, d’autres pas. Parmi ceux qui ont été édités, certains l’ont été de manière tout à fait correcte ; d’autres de manière partielle ; d’autres encore de manière insatisfaisante, par exemple à partir d’une mauvaise copie alors que subsistait l’original ou une meilleure copie. Un groupe de chercheurs français a donc conçu le projet d’ une base de données permettant d’accéder aux, et d’interroger les, textes des actes relatifs à la France dans ses frontières actuelles et antérieurs à la fin du XIIIe siècle .

Les actes édités ont été choisis de manière un peu aléatoire, afin de mettre en ligne rapidement une masse critique de quelques dizaines de milliers d’actes.

Les actes inédits sont mis en ligne dans le cadre de programmes spécifiques :

  • Le programme PAIN (Publication des Actes Inédits du Nord de la France) vise à publier le texte de tous les actes inédits jusqu’à la fin du XIIe siècle dans le Nord/Pas-de-Calais. http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=RDN_371_0481 .
  • Le programme CHARCIS vise à publier, pour la moitié Nord de la France le texte de toutes les chartes cisterciennes, c’est-à-dire reçues et conservées par des abbayes cisterciennes, au XIIe siècle.

Quel usage de Chartae Galliae  ?

Quels textes trouve-t-on dans Chartae Galliae ?

La documentation conservée étant très vaste, on n’en trouvera ici qu’une partie. Il s’agit :

  • d’une part d’actes déjà édités, dont le texte a été repris aux éditions existantes, généralement sans modification ni correction. Lorsque le texte a été collationné, ce travail est bien entendu signalé.
  • d’autre part d’actes inédits, transcrits directement depuis l’original ou une copie.

Quelles sont les interrogations possibles ?

Chartae Galliae est avant tout une base de données textuelles : il est donc possible d’interroger le texte même des actes, en demandant un mot (p. ex. Gallia ), éventuellement tronqué ( Gallia* , pour demander tout mot commençant par Gallia , donc aussi Galliarum ; ou *allia , pour demander tout mot se terminant par allia ). Cela permet d’interroger le vocabulaire des actes, afin d’étudier la vie économique, sociale ou institutionnelle, la pensée religieuse, les personnages…

Mais Chartae Galliae est aussi une base de données analytique : chaque charte a fait l’objet d’une fiche d’analyse indiquant l’auteur, le bénéficiaire, le diocèse (du bénéficiaire), la date, le genre diplomatique, l’authenticité… Sans oublier, évidemment, la référence à la source, manuscrite ou imprimée, utilisée. Il est donc possible de chercher les actes donnés par les évêques de Nevers dans la seconde moitié du XIIe siècle, les lettres datant du XIe siècle… Et bien entendu les deux types de requêtes peuvent être croisés : on peut aussi interroger l’usage du mot officium dans les chartes épiscopales du XIIe siècle, par exemple.

Quelles sont les limites de Chartae Galliae ?

L’attention des utilisateurs de la base de données Chartae Galliae est attirée sur le fait que cette base, riche de près de 40.000 chartes, n’offre pas d’édition critique de ces actes, bien trop nombreux pour cela ! Les actes édités sont directement repris à leur édition, même ancienne. Les actes inédits sont transcrits d’après l’original s’il subsiste, d’après une copie sinon, mais sans faire l’objet d’un examen critique détaillé.

Cela signifie que les utilisateurs de Chartae Galliae sont invités à utiliser les données qu’ils y trouvent avec un regard critique, en particulier lorsque les actes sont issus d’éditions insatisfaisantes ou sont directement transcrits depuis des manuscrits.