Historique

Histoire de Chartae Galliae

L’histoire, un peu complexe, de Chartae Galliae permet de mieux comprendre l’organisation et le contenu de cette base de données.

Au départ est venue l’envie, chez B. Tock (alors à l’université de Lille III), qui avait déjà eu l’occasion de travailler à la base de données des chartes belges ( Thesaurus Diplomaticus ) et à la base de données des chartes originales françaises antérieures à 1121, de proposer la création d’une base de données reprenant un grand nombre de chartes concernant la France. Puisque le nombre même des chartes conservées ne permet pas d’espérer, à court terme, de base de données exhaustive, il s’agissait de reprendre les éditions déjà existantes afin de les rendre accessibles et interrogeables sur internet.

Immédiatement, quelques chercheurs ont manifesté leur intérêt et ont participé au projet : P. Bauduin (Caen : Centre Michel de Boüard - CRAHAM, UMR 6273), qui avait de son côté déjà lancé le projet SCRIPTA ; E. Magnani (Dijon : ARTEHIS, UMR 5594), habituée à travailler sur les chartes provençales et qui avait été rejointe par M.-J. Gasse-Grandjean, elle aussi passée par le projet des chartes originales antérieures à 1121 ; L. Ripart (Chambéry : LLS, EA 3706), fin connaisseur des chartes savoyardes, et P.-H. Billy (alors à Toulouse), que ses travaux d’onomastique amenaient à fréquenter de très nombreux cartulaires.

Ce petit groupe a obtenu une aide du Réseau des Maisons des Sciences de l’Homme (2004-2007) et grâce à cela a construit une première version de Chartae Galliae , riche d’une dizaine de milliers de chartes, mais aujourd’hui disparue.

Ce succès l’a amené à renouveler l’expérience, en s’ouvrant à d’autres chercheurs. Se sont alors joints au groupe M. Lauwers (Nice, CEPAM, UMR 6130), F. Mazel et I. Rosé (Rennes : CERHIO, UMR 5268 ) ; J.-B. Renault et C. Giraud (Nancy : CMJS, ERL 7229) et Ch. Senséby (Orléans : SAVOURS, EA 3272) ; entre temps, P. H. Billy avait quitté Toulouse pour Paris (LAMOP, UMR 8589), et Benoît Tock Lille Pour Strasbourg (ARCHE, EA3400). Grâce à un financement de l’Agence Nationale de la Recherche (projet ESPACHAR, « Les espaces de la charte », destiné à étudier les variations régionales de la diplomatique et qui pour cela avait besoin d’étoffer la base de données), le projet a pu d’une part accumuler plus de 20.000 chartes supplémentaires, d’autre part bénéficier de l’aide de Telma, centre de ressources numériques de l’IRHT (CNRS) et disposer d’une nouvelle interface de consultation et de recherche.

Le projet Charcis (Chartes Cisterciennes du XIIe siècle)

Le travail se poursuit aujourd’hui dans le cadre d’un autre projet soutenu par l’Agence Nationale de la Recherche, le projet Charcis (Chartes Cisterciennes du XIIe siècle http://cem.revues.org/13189 ).

L’idée est de centrer l’attention sur les fonds d’archives des abbayes cisterciennes, mais en livrant l’ensemble des actes conservés, édités ou inédits. L’aire géographique traitée couvre la France entière en ce qui concerne les actes édités ; la Normandie, la Picardie, le Nord/Pas-de-Calais, la Champagne/Ardennes, la Lorraine, l’Alsace, la Franche-Comté et la Bourgogne en ce qui concerne les actes inédits, avec quelques excroissances possibles du côté du Maine ou du Lyonnais.

L’actuelle équipe du projet, plus resserrée, est composée de :

L’interface de consultation et de recherche est toujours gérée par Telma (Cyril Masset)