Arnoul [de Chiny], élu de Verdun, écrit aux abbés en charge du différend survenu entre Lisle et Monthiers que se référant aux moniales de Saint-Maur et leurs plus vieux serviteurs, ni abbaye, ni quiconque, depuis plus de quatre-vingt ans, avait un droit d’usage ou de propriété dans la forêt d’Yvraumont ou de Hattonmesnil, si ce n’est les abbayes Saint-Maur et de Lisle, et qu’intimement persuadé de cette vérité, ils les prient de vérifier qu’aucun préjudice vienne affecter soit les moniales sur lesquelles il est tenu de veiller et préserver de tout dommage, soit l’abbé et les frères de Lisle dont il n’a qu’à se féliciter.
A[rnulfus], Dei gracia Virdunensis electus, dilectis suis T[eobaldus] de Vallibus et P de Houwe abbatibus, salutem et obequium ejus. Controversiae quae inter abbatem de Insula et abbatem Monasteriensem vertitur, ab ecclesia Sancti Mauri plenam accepi veritatem. Monialibus enim et antiquioribus ipsarum ministris referentibus, intellexi qod, ab octoginta annnis retro, in silva de Hattonmesnil et de Evraumont, nulla ecclesia, nulla persona aliquid vel usus vel proprietatis habuerit, exceptis earum et fratrum de Insula ecclesiis. Hujus igitur veritatis fidem mihi fideliter intimatam presentium insinuatione vertrae discretioni significo, monens et supplicans ne quid in prejudicium monalium Sancti Mauri, quarum indempnitati teneor providere, vel abbatis et fratrum de Insula quorum debeo justo congaudere, proventui fieri omnino permitatis.
Acte inédit. Transcription : Jean-Pol Evrard
cartulaire
Bar-le-Duc, AD Meuse, 18 H 1, t. 2, p. 999-1000.
on
2903
Date : L’abbaye Saint-Maur a donné à celle de Lisle tout ce qu’elle possédait à Hattonmesnil avec le bois d’Yvraumont, en 1177, terminus a quo, et Arnoul de Chiny est encore élu, n’ayant été consacré qu’au cours du second semestre de l’année 1178, terminus ad quem.