Général
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Yves, évêque de Chartres
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Urbain 2, pape
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[entre le 28 décembre 1097 et le 1er mars 1098]
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Lettre
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Ivo, Dei gratia Carnotensis Ecclesiae minister, Johanni, Aurelianensium electo(1), salutem.
De duobus illis clericis, Roberto videlicet et Vulgrino(2)(a), super quibus nos consuluistis, quorum alter alterius archidiaconum dicitur invasisse, duabus de causis certam non possumus dare vobis sententiam. Primo quia magnum nobis arietem opponitis(3), Lugdunensis videlicet archiepiscopi institutum, cui obviando nec volumus nec debemus alicui dare consilium. Postremo quia justus mediator non est qui, altero litigante et altero absente, super re indiscussa certam vult determinare sententiam(4). Si autem aliquando in audientia nostra et aliorum ad quos id pertinet haec controversia ventilata fuerit, auditis utrorumque rationibus, quod ratio persuaserit et lex dictaverit(5) libenter proferemus. Valete.
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Wlgrino MT.
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Voir lettres 66, 67, 68, 75. On s'étonne du ton neutre de cette lettre si on se réfère aux critiques très sévères sur ce personnage contenues dans les lettres 66, 67,et 68.
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Les archidiaconés d'Orléans sont au nombre de cinq, Pithiviers, Beauce, Sologne, Beaugency et Sully. La liste la plus ancienne date de 1020.
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D'après Ez. 21, 22,
ut ponat arietes.
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Principes de droit canonique qui s'appuient sur de nombreuses références : ne pas juger en l'absence des gens concernés,
Caveant judices, 4econcile de Carthage, c. 30. Yves,Décret6, 319 (Gratien, 3, 9, 2) ; ne pas jugerin re dubia, Yves,Décret5, 244 et 247 ; 6, 329 entre autres.
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Isidore de Séville,
Synonymorum libri, l. 2, 16,Usus auctoritati cedat, pravum usum lex et ratio vincat. Yves,Décret4, 207 ;Panormie2, 103.
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a. Avranches, BM 243, 44v-45
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M. Montpellier, Ecole de médecine H 231, 29
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T. Troyes, BM 1924, 93
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Au. Auxerre, BM 69, 33rv
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Yves, par la grâce de Dieu ministre de l'Église de Chartres, à Jean, élu des Orléanais, salut.
À propos de ces deux clercs, à savoir Robert et Vulgrin, sur lesquels vous nous avez consulté, dont l'un est dit avoir usurpé l'archidiaconé de l'autre, nous ne pouvons pour deux raisons vous donner d'avis assuré. Premièrement parce que vous nous opposez un grand bélier, à savoir la décision de l'archevêque de Lyon, à l'encontre duquel nous ne voulons ni ne devons donner de conseil à quiconque. Ensuite parce que n'est pas un juste médiateur celui qui veut arrêter une sentence certaine sur une affaire qui n'a pas été discutée, alors qu'une partie plaide et que l'autre est absente. Mais s'il arrive que cette controverse soit agitée devant notre audience et celle de ceux que cela concerne, après avoir entendu les raisons des deux parties, nous exposerons librement ce que la raison aura conseillé et la loi prescrit. Adieu.