Général
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Yves, évêque de Chartres
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Anseau, évêque de Beauvais
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après 1096 - avant 1099
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[1096-1099]
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Lettre
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Ansello, Dei gratia Belvacensi episcopo(1), Ivo, humilis Carnotensium episcopus, salutem.
Audivimus quia canonici Sancti Petri Belvacensis inferunt calumniam canonicis Beati Quintini(2), qui illam terram absque omni contradictione possederunt tempore domni Widonis(3) episcopi praedecessoris vestri et subsequentium episcoporum usque ad tempora vestra(4). Sciatis quod, si certum et conveniens tempus prescriptum fuerit in quo vobis in capitulo vestro possim me praesentare, paratus sum alicui vice mea facto probare quod ego interfui capitulo canonicorum vestrorum et vidi et audivi quia ipsi concesserunt canonicis supradictae Ecclesiae terram, de qua locutus sum, perpetuo jure quiete possidendam, nullo contradicente. Videte ergo ne temporibus vestris Ecclesia paupercula possessionibus suis minuatur, non faciente justitiam ad quem ecclesiasticarum rerum gubernatio pervenit Dei providentia, ne nos et alii ejusdem Ecclesiae amatores cogamur illas sibi injurias ad majorem audientiam deferre(5). Valete.
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Éditée par L. Merlet d'après l'édition de Juret au n° 69, pour des raisons de date. N'est ni dans le manuscrit de Chartres ni dans celui de Montpellier. Anseau, voir lettre 77.
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Autre exemple de querelle entre les chanoines, lettre 259.
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Gui, 1063-1085, mort en 1087,
GC9, 708-711.
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Ursion, 1085-1089 ; Foulques de Dammartin, 1089-1095 ; Roger II, 1095-1096 (mort à la première croisade) ; Anseau, 1096-1099.
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Menace d'appel au saint Siège.
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À Anseau, par la grâce de Dieu évêque de Beauvais, Yves, humble évêque des Chartrains, salut.
Nous avons entendu dire que les chanoines de Saint-Pierre de Beauvais portent plainte contre les chanoines de Saint-Quentin, qui ont possédé cette terre sans aucune contestation du temps du seigneur évêque Gui, votre prédécesseur, et des évêques qui lui ont succédé jusqu'à votre époque. Sachez que, s'il m'est prescrit un terme sûr et convenable où je puisse me présenter dans votre chapitre, je suis prêt à prouver à quiconque mis à ma place que moi j'ai été présent au chapitre de vos chanoines et que j'ai vu et entendu qu'ils ont eux-mêmes concédé aux chanoines la terre de ladite Église dont je parle, pour qu'ils la possèdent en toute tranquillité selon un droit perpétuel, sans controverse. Veillez donc à ce qu'à votre époque une pauvre Église ne soit pas spoliée dans ses possessions, faute de justice rendue par celui qui a obtenu de la providence de Dieu le gouvernement des affaires ecclésiastiques, de peur que nous et les autres qui aimons cette même Église ne soyons contraints de porter ces injustices qui lui sont faites devant une plus haute audience. Adieu.