Valentinianus II
Code Justinien
Incrimination des mariages entre juifs et chrétiens
Impp. Valentinianus Theodosius et Arcadius AAA. Cynegio pp.
Ne quis Christianam mulierem in matrimonium Iudaeus accipiat neque Iudaeae Christianus coniugium sortiatur. Nam si quis aliquid huiusmodi admiserit, adulterii vicem commissi huius crimen obtinebit, libertate in accusandum publicis quoque vocibus relaxata.
D. prid. id. mart. Thessalonica Theodosio A. II et Cynegio conss.
P. Krueger, Codex Justinianus (Berlin, 1877, Ed. ster. 10, 1929),61.
Les trois empereurs Augustes Valentinien, Théodose et Arcadius à Cynegius, préfet du prétoire.
Qu’un juif ne prenne pas de femme chrétienne en mariage et qu’un chrétien ne choisisse pas de femme juive pour épouse. Car si quelqu’un commettait un acte de ce genre, son crime serait tenu pour un adultère susceptible d’une accusation publique.
Donné la veille des ides de mars à Thessalonique, sous les consulats de Théodose Auguste pour la seconde fois et de Cynegius.
C. Nemo-Pekelman
Ce texte, qui est originairement une loi orientale donnée par l'empereur Théodose Ier le 14 mars 388 et qui avait été sélectionnée par les compilateurs du Code Théodosien de 438-439 a été reprise à l'identique par les auteurs du Code Justinien. Pour un commentaire détaillé du contenu de la loi et une bibliographie, on peut se reporter au commentaire de CTh.3.7.2.
La loi, qui punit de mort les mariages mixtes, était d'une extraordinaire sévérité à l'époque, la fin du IVe siècle, à laquelle elle avait été édictée. Il est donc intéressant de constater que les codificateurs du Code Justinien ont décidé de la conserver.
accusation ; adultère ; Juifs/Judaïsme ; mariage ; relations sexuelles
Adam Bishop : traduction
Notice n°238392, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»
Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait238392/.