Valentinianus II
Code Théodosien
Incrimination des mariages entre juifs et chrétiens
Imppp. Val[entinianus], Theod[osius] et Arcad[ius] AAA. Cynegio p[raefecto] p[raetori]o.
Ne quis Christianam mulierem in matrimonium Iudæus accipiat neque Iudææ Christianus coniugium sortiatur. Nam si quis aliquid huiusmodi admiserit, adulterii vicem commissi huius crimen optinebit, libertate in accusandum publicis quoque vocibus relaxata.
Dat. prid. id. mar. Thessa[lonica] Theod[osio] A. II et Cynegio conss.
T.Mommsen & P.Meyer, eds., Theodosiani libri 16 cum Constitutionibus Sirmondianis et Leges novellae ad Theodosianum pertinentes (Berlin, 1904, 4th reed. 1971), 448 .
Les trois empereurs Augustes Valentinien, Théodose et Arcadius à Cynegius, préfet du prétoire. Qu’un juif ne prenne pas de femme chrétienne en mariage et qu’un chrétien ne choisisse pas de femme juive pour épouse. Car si quelqu’un commettait un acte de ce genre, son crime serait tenu pour un adultère susceptible d’une accusation publique. Donné la veille des ides de mars à Thessalonique, sous les consulats de Théodose Auguste pour la seconde fois et de Cynegius.
C.Nemo-Pekelman
Cette loi a été édictée le 14 mars 388 de Thessalonique par l’empereur Théodose Ier et adressée sous forme d’épitre (epistula) au préfet du prétoire d’Orient Maternus Cynegius. Le texte fut par la suite reproduit à l'identique en deux endroits du Code Théodosien, au titre De nuptiis du livre 3, et au titre Ad legem iuliam de adulteriis du livre 9 (CTh 9.7.5). Pour une analyse de son contenu, on peut se reporter au commentaire de CTh.3.7.2.
accusation ; adultère ; Juifs/Judaïsme ; mariage ; mariage ; relations sexuelles
Notice n°137001, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»
Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait137001/.