Général
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Yves, évêque de Chartres
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Louis 6, roi de France
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après 1108 - avant 1109/08/03
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[1108, 3 août-1109]
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Lettre
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Ludovico(1), Dei gratia dulcissimo regi Francorum domino suo, Ivo, humilis Carnotensis Ecclesiae minister, salutem et debitum pro posse servitium.
Non decet majestatem regiam vilia vel quaelibet vanitatis lenocinia a sacerdote quaerere, nec sacerdotalis officii est in talibus regiae majestati obtemperare. Hoc quibusdam litterulis(a) respondeo, quae ex parte vestra quaerebant a me duo paria pellium catinarum. Quas ubi legi, propter honorem vestrum valde erubui, nec ex parte vestra eas mihi fuisse missas credere potui ; et tamen tanquam a vobis missae fuissent supradicta rescripsi, ut numquam amplius a me vel ab alio(b) episcopo talia quaeratis, si regiae majestati debitum honorem servare curatis. Valete.
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litteris A
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aliquo MAu.
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Lettre éditée et datée par J. Dufour,
Actes de Louis VI, t. 2, p. 451.
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a. Avranches, BM 243, 107rv
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M. Montpellier, Ecole de médecine H 231, 74v
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T. Troyes, BM 1924, 111
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Au. Auxerre, BM 69, 83v-84
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À Louis, par la grâce de Dieu très doux roi des Francs, son seigneur, Yves, humble ministre de l'Église de Chartres, son salut et le service qui lui est dû autant qu'il le peut.
Il ne convient pas à la majesté royale de demander à un prêtre des objets de vil prix ou des bagatelles de vanité et il n'appartient pas à l'office sacerdotal d'obtempérer à la majesté royale pour de telles demandes. C'est ce que je réponds à certains billets qui me demandaient de votre part deux paires de peaux de chat. Quand j'ai lu ceci, j'ai tout à fait rougi pour votre honneur et je n'ai pas pu croire que ces billets m'avaient été envoyés de votre part ; cependant j'ai répondu les mots ci-dessus comme s'ils avaient été envoyés par vous, pour que jamais plus vous ne demandiez ni à moi ni à un autre évêque de telles choses, si vous tenez à conserver l'honneur dû à la majesté royale. Adieu.