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תשובות רבינו גרשם מאור הגולה[21 (abridged version)]

Auteur

Gershom ben Judah Meʾor ha-Golah

Titre en français

Correspondance de rabbenu Gershom

Titre descriptif

Juifs peuvent s'engager dans le commerce avec les chrétiens pendant des fêtes chrétiennes et ils peuvent accepter les vêtements des prêtres en garantie

Type de texte

Responsum

Texte

תשובת ר"ג מאור הגולה: ששאלת על בגדי הכומרים שמזמרים בהם לע"ז ואומרים שמשמשי ע"ז הם ויש לסמוך אדר"י שגוים בחוץ לארץ לאו עובדי ע"ז הם מותר, הלכך מותר לשאת ולתת עמהם ביום אידם וכיון דמשמשי ע"ז הם אינם אסורים עד שיעבדו שנאמר אבד תאבדון. בכלים שנשתמש בהם לע"ז הכתוב מדבר וכו', כיון דלאו עובדי ע"ז הם ואף על פי שעובדין ע"ז אינה נחשבת ע"ז, וודאי ע"ז עצמה שלהם אסורה, דתנן ע"ז של נכרי אסורה מיד בין נעבדת בין אינה נעבדת וכיוצא בזה שפרנסתו תלויה בכך, הנח להם שיהיו שוגגים ואל יהיו מזידים.

Langue

Hébreu

Source du texte original

S. Eidelberg, Teshuvot Rabbenu Gershom Meʾor ha-Golah (New York, 1955), via The Responsa Project of Bar-Ilan University.

Datation

    Aire géographique

    Traduction française

    Un responsum de rabbenu Gershom Meʾor ha-Golah: Tu demandas des renseignements sur les vêtements des prêtres pour savoir lesquels ils portent pour chanter leur idolâtrie, et dis qu’ils sont les moyens de l’idolâtrie. Il faut, cependant, s’appuyer sur l’avis de rabbi Yohanan : « Les gentils en dehors de la terre d’Israël ne pratiquent point l’idolâtrie » (le Talmud de Babylone, Ḥullin 13b). Il est donc permis de faire du commerce avec eux pendant leurs fêtes. Puisque ces vêtements ne sont que les moyens de l’idolâtrie, il n’est pas défendu [d’en tirer les bénéfices] avant qu’ils soient utilisés en pratique, comme il fut dit : «Vous détruirez [tous les site où les gentils pratiquaient l’idolâtrie] » (Deut. 12.2). Le texte ne s’applique qu’aux moyens utilisés pour l’idolâtrie,cependant ils (les chrétiens) ne pratiquent pas l’idolâtrie. Même s’ils pratiquent l’idolâtrie, elle ne sera pas considérée comme telle. Leurs idoles actuelles sont, au contraire, interdites, comme nous avons étudié : « Une idole des gentils est interdite immédiatement, qu'elle soit utilisée pour l’idolâtrie ou pas » (le Talmud de Babylone, ʿAvodah Zarah 51b). De plus, quand les moyens de subsistance de quelqu’un en dépendent, on considère qu’il enfreint la loi involontairement et non pas de façon délibérée.

    Source traduction française

    N. Koryakina

    Résumé et contexte

    Consultez le commentaire sur la version intégrale de ce responsum. Cet abrégé renverse la priorité des deux arguments de rabenu Gershom. Dans la version intégrale un poids plus important est donné aux considérations financières et au principe « il est mieux que le peuple enfreigne (les lois de la Torah) involontairement plutôt qu’il le fasse de façon délibérée ». Ici cet argument apparaît après coup et il n’est pas entièrement exprimé. Cet abrégé est, au contraire, axé sur l’argument que les pratiques religieuses non-juives à l’extérieur de la terre d’Israël ne constituent pas l’idolâtrie. L’opinion de Gershom selon laquelle cet argument ne doit être utilisé qu’en cas d’énormes besoins, est omise. La version abrégée met l’accent principalement sur la question des vêtements des prêtres tandis que l’original accorde la plus grande attention au commerce pendant les fêtes chrétiennes.

    Textes apparentés inclus dans le corpus

    Mots-clés

    commerce ; crédit ; idole

    Auteur de la notice

    David   Freidenreich

    Collaborateurs de la notice

    Nadezda   Koryakina  :  traduction

    Claire   Chauvin  :  relecture

    Comment citer cette notice

    Notice n°244153, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»

    Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait244153/.

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