Deuxième concile d'Orléans
Les chrétiens ne doivent pas épouser de juifs
Placuit, ut nullus christianus iudeam neque iudeus christianam in matrimonio ducat uxorem, quia inter huiusmodi personas illicitas nuptias esse censuimus.
Charles de Clercq, Concilia Galliae, A. 511 – A. 695, CCSL, Vol. 148a (Turnhout: Brepols, 1963), 101.
Il a été décidé qu’aucun chrétien n’épousera de femme juive, ni aucun juif une chrétienne, car nous avons jugé que les noces entre de telles personnes sont illicites. Ceux qui, après avertissement, omettraient de rompre pareille union doivent, sans hésitation, être écartés de la grâce de la communion.
C. Nemo-Pekelman
Les mariages entre chrétiens et juifs, hommes ou femmes, sont prohibés. L'époux chrétien risque l'excommunication si, après avoir été averti, il ne met pas fin à l'union.
Ce canon constitue la première prohibition d'une longue série de même nature, les textes ultérieurs se succédant dans une fréquence rapprochée. Ainsi : Clermont, 535, c. 6 ; Orléans III, 538, c. 14 (13) ; et Orléans IV, 541, c. 31. Le texte contraste avec les canons antérieurs portant sur les mariages interreligieux dans l'Occident latin, qui ne visaient que les mariages impliquant une femme chrétienne et un homme juif (Elvire, c. 396, c. 16) ou païen (Arles, 314, c. 12).
Capucine Nemo-Pekelman : traduction
Notice n°238307, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»
Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait238307/.