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Concilium Arelatense I
Concile d'Arles
Les chrétiennes ne peuvent pas épouser de gentils
De puellis fidelibus quae gentilibus iunguntur, placuit ut aliquanto tempore a communione separentur.
C. Munier, Concilia Galliae, A. 314 – A. 506, CCSL, Vol. 148 (Turnhout: Brepols, 1963), 11.
Pour ce qui concerne les jeunes filles croyantes qui ont épousé des gentils, nous avons décidé qu'elles seraient écartées de la communion pour une longue période.
L. Foschia
Les chrétiennes ne pouvaient épouser de païens sous peine d'être exclues de la communion. Manifestement les ecclésiastiques réunis à Arles n'étaient pas affectés de la même façon par la perspective de voir des chrétiens épouser des païennes. Voir de la même façon le c. 15 du concile d'Elvire (ca. 306).
Ce canon issu du premier concile catholique réuni en Gaule est le seul canon gaulois portant sur le mariage entre chrétiens et païens. Le silence qui suivit sur le sujet reflète un manque d'intérêt pour les interactions sociales avec les païens, peut-être parce que la conversion au christianisme était répandue en Gaule. Plusieurs conciles ultérieurs, en revanche, interdirent le mariage avec les juifs.
Laurence Foschia : traduction
Notice n°238303, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»
Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait238303/.
