Général
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Yves, évêque de Chartres
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Robert Blouet, évêque de Lincoln
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après 1093 - avant 1116
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[après 1093](1)
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Lettre
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Roberto, Dei gratia Lincholiensis Ecclesiae episcopo(2), Ivo, eadem gratia Ecclesiae Carnotensis minister, assumptis pennis columbae in extremis maris(3) habitare.
Quanto de remotiori provincia vicinior fuit vestrae munificentiae parvitatis nostrae memoria, tanto amplior a nobis eidem dilectioni(a) referenda est gratia, quae memoriam humilitatis nostrae nullo merito nostro praecedente pura mente concepit et operis exhibitione probavit. Unde si qua nobis divinitus collata est gratia quae utilis esse possit aut vobis aut vestris, quod voce promit affectus, Deo donante, in rei exhibitione probabit effectus. Si ergo aliquod servitium nostrum placet benevolentiae vestrae, per alumnos vestros apud nos morantes(4), quos tam pro sua honestate quam pro vestra charitate diligimus, nobis scribite, ut illis mediantibus voluntati vestrae pro viribus satisfaciamus et charitatis vestrae affectum circa nos arctius astringamus. Interim autem mutuas orationum manus nobis invicem porrigamus(5), quatenus emenso procelloso hujus vitae salo in tuto aeternitatis portu sedem collocare mereamur. Valete.
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dilectioni vestrae M.
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Montpellier fol. 85v (après la lettre 225). L. Merlet lettre 40 (soit vers 1094), replacée d'après sa date.
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Robert Blouet, d'abord chapelain de Guillaume le Conquérant, nommé en 1093 évêque de Lincoln (comté de Lincolnshire, Angleterre), mort le 10 janvier 1123. Cette lettre pourrait avoir été écrite peu après son élection.
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Citation formée d'après Ps. 54, 7 (ou 67, 14) et Ps. 138, 9. La métaphore des ailes de la colombe se trouvait dans les lettres 37 et 40, datées de 1094-1095.
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Sans doute à l'école cathédrale de Chartres. Cette précision et les services proposés confirment que cette lettre n'est pas à sa place chronologique. Vers 1115, Yves, qui se plaint à plusieurs reprises de problèmes de santé, n'est plus en mesure d'offrir son aide.
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Même métaphore, lettres 38, 165, 207, 215.
Porrigere manus, expresssion biblique, voir lettre 124.
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M. Montpellier, Ecole de médecine H 231, 85v
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À Robert, par la grâce de Dieu évêque de l'Église de Lincoln, Yves, par la même grâce ministre de l'Église de Chartres, muni des ailes de la colombe habiter aux extrémités de la mer.
Plus proche, de votre lointaine province, a été pour votre munificence le souvenir de notre petitesse, plus pleine doit être la grâce que nous devons rendre à cette même dilection, qui a conservé par sa simple pensée le souvenir de notre humilité, sans qu'aucun mérite de notre part ne l'ait précédé, et qui l'a prouvé par l'accomplissement de son œuvre. C'est pourquoi, si quelque grâce nous a été fournie par Dieu qui puisse vous être utile à vous ou aux vôtres, avec l'aide de Dieu, sa réalisation prouvera dans l'accomplissement de l'acte ce que l'affection expose en paroles. Si donc quelque service de notre part plaît à votre bienveillance, écrivez-nous par l'intemédiaire de vos élèves qui demeurent auprès de nous et que nous chérissons, tant pour leur honorabilité que par amour pour vous, afin que, par leur médiation, selon nos forces, nous donnions satisfaction à votre volonté et que nous resserrions plus fortement le sentiment de votre charité envers nous. D'ici là, tendons-nous l'un l'autre mutuellement les mains des prières, pour mériter, après avoir parcouru les flots tempétueux de cette vie, de trouver place en sûreté dans le port de l'éternité. Adieu.