Général
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Yves, évêque de Chartres
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Geoffroy, abbé de La Trinité de Vendôme
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après 1090 - avant 1116
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n.c.
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Lettre
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Ivo, Dei gratia Carnotensis Ecclesiae minister, Gaufrido, Vindocinensis monasterii abbati(1), in omnibus libram tenere justitiae.
De monacho illo quem juramento constrinxisti ne ultra illam administraret obedientiam quam aliquandiu sibi usurpaverat per inobedientiam(2), consilium meum est ut ulterius eam non habeat, quod et illi esset criminosum et caeteris fratribus ruinosum. Cum enim juramentum comites habeat justitiam et veritatem(3), si justum fuit, quamvis contra ordinem praesumptum, quod juravit, oportet ut sit et verum. Testatur enim Apostolus juramentum rem esse immobilem, per quod dicit Deum haeredibus Novi Testamenti immobilitatem sui pronuntiasse consilii(4). Praeterea ad propriam redundaret infamiam si palliata obedientia perjuranti tuam adhiberes conniventiam. Plura de his dicere possemus, quae silentio praeterimus, quia ignota tibi esse non credimus. Vale.
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Voir lettres 41, 57, 82, 195.
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La lettre de Geoffroy n'est pas conservée. Il pourrait s'agir du moine Renaud Carteau qui avait usurpé une obédience, ce dont Geoffroy de Vendôme se plaint dans les lettres 4, 22, 23, 36, éd. citée, mais qui sont toutes d'une date antérieure à 1101.
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Jérôme,
Sur Jérémie4, verset 2, l. 1, 69, éd. S. Reiter,CCSL74, p. 40. Yves,Décret12, 22 ;Panormie8, 123 (Gratien, 22, 2, 2). Voir aussi Yves, l. 71, 105. Même citation chez Geoffroy de Vendôme, éd. citée, l. 189.
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Citation libre de Hébr. 6, 17.
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a. Avranches, BM 243, 89
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M. Montpellier, Ecole de médecine H 231, 61v-62
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T. Troyes, BM 1924, 124
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Au. Auxerre, BM 69, 67v
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Yves, par la grâce de Dieu ministre de l'Église de Chartres, à Geoffroy, abbé de Vendôme, tenir en toutes choses la balance de la justice.
À propos de ce moine que tu as contraint par un serment à cesser d'administrer cette obédience qu'il avait un jour usurpée par désobéissance, mon conseil est qu'il ne la possède plus dorénavant, parce que ce serait et criminel pour lui et ruineux pour tous les autres frères. En effet, comme le serment a pour compagnons la justice et la vérité, si ce qu'il a juré est juste, bien qu'osé à l'encontre de l'ordre, il faut également que ce soit vrai. En effet l'Apôtre témoigne que le serment est une chose immuable, par laquelle il dit que Dieu a proclamé aux héritiers du Nouveau Testament l'immutabilité de son dessein. En outre, si sous couvert d'obéissance tu offrais ton indulgence au parjure, il retomberait sur sa propre infamie. Nous pourrions dire à ce sujet plus de choses, que nous passons sous silence parce que nous croyons qu'elles ne te sont pas inconnues. Adieu.