Général
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Yves, évêque de Chartres
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Daimbert, archevêque de Sens
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circa 1103
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[1103]
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Lettre
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Daimberto, Senonensis Ecclesiae metropolitano, et suffraganeis ejusdem Ecclesiae coepiscopis suis, Ivo, humilis Carnotensis Ecclesiae minister, salutem et obsequium.
Quia apostolicum illud in me completum est, « foris pugnae, intus timores »(1), praecordialiter doleo quod sancto et desiderabili conventui vestro interesse non valeo(2). Et quia in nomine Salvatoris congregatos vos esse non ambigo, quidquid salubriter statuitis(a) vobiscum statuo et nominatim domnum Manassem, claris natalibus ortum, modestis moribus ornatum, quem Meldensis Ecclesia elegit, cum eligentibus eligo ;et manus impositionem quam ei facturi estis praesentes corpore hanc ego confirmo et facio, quantum in me est, praesens corde(3). Credo enim vos esse tanti consilii et tantae fortitudinis(4) ut nihil praesumatis illicitum, nihil subterfugiatis legitimum. Valete.
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statuistis éd.
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II Cor. 7, 5.
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Voir lettres 113 et 119.
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Voir lettre 113.
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D'après Is. 36, 5
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a. Avranches, BM 243, 72v-73
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M. Montpellier, Ecole de médecine H 231, 49
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T. Troyes, BM 1924, 101
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Au. Auxerre, BM 69, 89v-90v
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À Daimbert, métropolitain de l'Église de Sens, et aux collègues évêques suffragants de la même Église, Yves, humble ministre de l'Église de Chartres, salut et empressement.
Parce s'est accompli en moi ce précepte de l'Apôtre, « au-dehors combats, au-dedans craintes », je m'afflige de tout cœur de ne pouvoir participer à votre sainte et désirable assemblée. Et comme je ne doute pas que vous soyez rassemblés au nom du Seigneur, je décide avec vous ce que vous décidez de salutaire et j'élis spécialement avec ceux qui l'élisent le seigneur Manassès, issu d'une illustre famille, orné de mœurs modestes, que l'Église de Meaux a élu ; et l'imposition des mains que vous allez pratiquer, présents corporellement, moi je la confirme et la pratique, autant qu'il est en mon pouvoir, présent de cœur. Je crois en effet que vous êtes d'un si grand conseil et d'un si grand courage que vous n'oserez rien d'illicite, que vous ne vous déroberez à rien de légitime. Adieu.