« Lettre de Marguerite de Provence à Édouard Ier au sujet de son héritage provençal »
Document | actes-des-femmes-de-pouvoir/notice/180559
Description
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Édouard Ier
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Lettre
Identification du témoin
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Lettre
Royaume-UniKewSC1/17/128130Original
Sceau
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non
Texte
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A trés haut et trés noble prince, son trés chier et trés amé neveu Edoard, par la grâce de Dieu roi d’Angleterre, Marguerite par cele meisme grâce reine de France, salut et verai amour. Trés chiers niés, come vous nous aiez requis que nous vous heussons par escuse de ce que vous ne poez rendroit entendre a nous aidier en nostre besoigne de Provance, si come vous nous avez tozjorz cortoisement promis vestre bone et merci, pour l’essoine qui vous est sorvenue en Gales, sachez que nous vous avons bien escusé de ceste besoigne, quant à ores, et vous prions que i vous sovigne en leu et en tens de la bone promesse que vous nous avez tozjours fete, quar nous avons especial fiance en vous de l’avancement de nostre besoigne come cele qui ha esté plus redotée et mise en meilour point par la bonne velonté que l’on voet et savoit que vous avez a nous et à la besoigne. Et sachez que nous nous conrerons de deloier la nostre besoigne sus la besoigne d’Espaigne, jusque tant que nostre sires ait mise en bon point la vostre besoigne; et sachez que nous somes à grant mesaise de cuer du domaige que li princes de Gales et ses frères vous hont fait et font, come cele qui tenons voz besoignes à noz, et qui metrions velontiers tout le meilour consoil que nous porrions en toutes voz besoignes. Si vous prions que vous nous mandez, se vous véez que nous peussons nul consoil metre en ceste besoigne, en laquelle nous vous offrons et le cors et quant que nous avons; quar nous n’aurions riens chier à faire vestre plaisir, et jà soit ce, biaux niés, que vous séez plus saiges et plus avisez que nous ne somes, toute voie vous avisons nous et vous prions que vous vous contenez saigement en ceste besoigne, et que i vous sovigne des cas et des aventures qui avindrent en l’autre guerre que mut li cuens Symon. Pour Dieu, biaux niés, mandez nous sovent l’estat de vestre cors et celui de voz besoignes, quar nous serons mout reconfortées toutes les foiz que nous en porrons oir bones novelles. Nostre Sires vous gart. Donné a Macon, le mardi après la Penthecoste.
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Marguerite de Provence
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Édouard Ier
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Le prince de Galles
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Le comte Simon de Montfort
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Mâcon
Bibliographie
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Audrey Duchatel, Marguerite de Provence, recherches sur l'impact de l'héritage catalano-provençal dans le rôle et la perception d'une reine de France au XIIIe siècle, Université Nice Côte d'Azur, 2023.
Informations
Document
Audrey
Duchatel
(Université de Nice), dans
Actes des femmes de pouvoir
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