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Decretales (Liber extra)[5.6.4]

Auteur

Raymundus de Peñafort

Alexander III

Titre en français

Décrétales

Titre descriptif

Les portes et fenêtres des juifs seront fermées les vendredis saints, et les serviteurs chrétiens ne doivent pas rester à leur service

Type de texte

décrétale de collection canonique

Texte

In die Veneris sancto non licet Iudaeis tenere ostia vel fenestras apertas. Alexander III. Quia super his, unde nos in literis tuis de Iudaeis scripsisti, certum canonem non habemus, fraternitati tuae significatione praesentium intimamus, quod clero tuo in unum pariter convocato, generaliter tam nostra quam tua auctoritate interdicas, ut Iudaei ostia vel fenestras in die Parasceues aperta non habeant, sed clausa teneant tota die. Mancipia quoque Christiana nulla cum eis habitare permittas, sed generaliter cunctis edicas, ne aliquis Christianorum in eorum servitio audeat commorari, ne forte ex ipsorum conversatione ad Iudaismi perfidiam convertantur. [De terris vero etc. (cf. c. 16. de decim. III.30.)]

Langue

Latin

Source du texte original

Corpus Iuris Canonici, v. 2, E. Friedberg & A.L. Richter (Graz, 1955; 1995), 772.

Datation

  • Entre 1230 et 1234
  • Précisions : Grégoire IX a chargé Raymond de Peñafort de compiler les Décrétales - oeuvre que l'on connaît également sous le titre de Liber extra - à partir de 1230 et jusque 1234, date à laquelle Grégoire promulgua la collection par la bulle Rex pacificus.

Traduction française

Que le jour du vendredi saint, les juifs ne soient pas autorisés à laisser leurs portes ou leurs fenêtres ouvertes. Alexandre III. Parce que nous n'avons pas de canon spécifique traitant ce à propos de quoi tu nous as écrit dans ta lettre relative aux juifs, nous t’indiquons, à toi notre frère, par l’éclairage de la présente lettre, ton clergé ayant été convoqué en son entier, que tu devras, par une mesure générale, interdire, à la fois par ton autorité et par la nôtre, que les juifs n'ouvrent leurs portes ou fenêtres les vendredis saints ; au contraire, ils devront les maintenir fermées tout le jour. Tu ne dois également pas autoriser que des serviteurs chrétiens n’habitent chez eux et annoncer à tous, par une mesure générale, qu'aucun chrétien ne doit oser rester à leur service de peur qu'il n'arrive que, par cette fréquentation, il se convertisse à la perfidie du judaïsme (mais à propos des terres... etc, voir aussi c. 16. de decim. III.30).

Source traduction française

C. Nemo-Pekelman

Résumé et contexte

Ce canon appartient au livre V, titre 6 des Décrétales : "A propos des juifs, des sarrasins et de leurs serviteurs". Il est extrait d'une lettre plus longue, intituléeQuia super his. Il interdit aux juifs d'ouvrir portes et fenêtres les jours de vendredi saint. Il ordonne aussi à l'évêque d'interdire aux serviteurs chrétiens de vivre dans les maisons des juifs, et de les décourager de travailler à leur service de manière générale.

Signification historique

Voir Quia super his.

Textes apparentés inclus dans le corpus

Editions

  • Corpus Iuris Canonici, v. 2, E. Friedberg & A.L. Richter (Graz, 1955; 1995), 772.

Mots-clés

fête ; Juifs/Judaïsme ; Pâques ; serviteurs

Auteur de la notice

Jessie   Sherwood

Collaborateurs de la notice

Capucine   Nemo-Pekelman  :  traduction

Comment citer cette notice

Notice n°103885, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»

Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait103885/.

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