./.

Siete Partidas[VII, 24,11. ]

Auteur

Alfonso X

Titre descriptif

Signe distinctif obligatoire pour les Juifs

Type de texte

Code

Texte

Muchos yerros e cosas desaguisadas acaecen entre los cristianos y las judías e las cristianas y los judíos porque viven e moran de so uno e andan vestidos los unos así como los otros. E por desviar los yerros e los males que podían acaecer por esta raçon , tenemos por bien e mandamos, que todos cuantos judíos y judías vivieren en nuestra señoría, que traigan alguna señal cierta sobre sus cabeças, e que sea a tal porque conozcan las gentes manifiestamente qual es judío o judía. E si algún judío non levase aquella señal, nadamos que peche por cada vetada que fuese fallado sin ella diez maravedíes de oro. E sin non oliere de que los pechar, reçiba diez azotes públicamente por ello.

Langue

Espagnol

Source du texte original

Las Siete Partidas del Rey Don Alfonso El Sabio cotejadas con varios códices antiguos . Real Academia de la Historia, (Madrid : Imprenta Real, 1807), Partida VII, Libro XXIV, 11.

Datation

  • Entre 1256 et 1265

Aire géographique

Traduction française

Beaucoup d’erreurs, de maladresses et d’offenses sont commises entre les chrétiens et les juives et entre les chrétiens et les juives, parce qu’ils habitent tous ensemble et qu’ils sont vêtus de la même façon. Nous ordonnés que tous les juifs, hommes et femmes, qui vivent dans le royaume doivent porter un certain signe sur la tête, de sorte que tout le monde sache distinguer le juif de celui qui ne l’est pas. Et, celui qui ne le porterait pas devra payer une amende de dix maravédis d’or chaque fois qu’il ne l’ait pas ; et, s’il n’a pas de quoi verser cette somme, il recevra publiquement dix coups de fouet

Source traduction française

Bueno

Résumé et contexte

Dans la période d'Alphonse le X le Sage les juifs et musulmans étaient autorisés à vivre selon "leur lois"avec un statut particulier en tant que communauté séparée et tolérée similaire a la conduction des dhimmis en terre d'Islam. Dans les Siete Partidas, les juifs sont autorisés à vivre parmi les chrétiens selon leur loi à condition de respecter la religion de ces derniers et de pratiquer avec discrétion leur propre culte. Dans les villes castillanes la cohabitation devrait être assez fréquente malgré les dispositions existantes dans les Fueros afin de l'éviter avec des conséquences indésirables en ce qui concerne aux rapports sexuels entre juifs et chrétiens. Le peur à la contamination est au fond de la création de cette loi qui évoque les mesures prises dans la législation ecclésiastique .

Signification historique

Cette décision est calquée sur les mesures prises lors des Conciles de Latran en 1215 et d’Arles en 1235. C’est d’ailleurs lors de ce dernier Concile qu’il fut décidé que les juifs devaient porter une rouelle jaune sur le cœur. Le signe distinctif qui les fut ordonnée de porter dans las Partidas es seulement quelque chose sur la tête, sans doute le chapeau juif, le paradigme morphologique par lequel il est suivant représenté dans les manuscrites enluminés de la période, comme les Cantigas de Santa Maria.1

Par la suite, jusqu’au XVe siècle, de façon réitérative -signe que les décisions n’étaient pas appliquées-, les Cortes et les synodes vont demander que les Juifs portent des signes distinctifs. Ainsi, en 1371, aux Cortes de Toro, Henri II enjoint aux Juifs de "porter un signe qui fasse qu’on les reconnaisse et qu’on les différencie des autres." On les appela alors "les juifs marqués" (judíos de señal). En 1405, on donna l’ordre aux Juifs de porter une rouelle rouge sur l’épaule droite. Mais cette mesure ne fut pas appliqué à la lettre, donc on trouve le même disposition jusqu'au 1480 dans les Cortes de Tolède quelques année avant l'expulsion définitive. Si dans les Partidas, les Mudéjares ne sont pas concernés, il le seront aussi par la suite : en 1408, ils doivent "porter un signe distinctif de tissu bleu en forme de demi-lune dont les pointes se touchent presque et semblent former un cercle."

1 . P.Rodriguez Bernal, "La dialéctica texto-imagen.A propósito de la representación del judío en las Cantigas de Santa Maria", Anuario de Estudios Medievales, 37,1 (2007), 213-243.

Textes apparentés inclus dans le corpus

Editions

  • Las Siete Partidas (Madrid, Lex Nova,1989)
  • Las Siete Partidas.- BOE, 1999 (edición facisimilar de la edición de 1555, con glosas de Gregorio López)
  • Las Siete Partidas del Rey Don Alfonso El Sabio cotejadas con varios códices antiguos . Real Academia de la Historia, (Madrid : Imprenta Real, 1807)
  • Alonso Dias de Montalvo, Las Siete Partidas, (Sevilla, Ungut y Palomo,1491)

Traductions

  • R.I. Burns, , Las Siete Partidas Vol. 5 (Philadelphia : Univ. of Pennsylvania Press, 2001), xxxiv-xxxv, 1439-1440.
  • D. E. Carpenter, Alfonso X and the Jews: An Edition of and Commentary on Siete Partidas 7.24 “De los judios” (Berkeley: University of California Press, 1986),
  • J. Marcus, The Jew in the Medieval World: A Sourcebook, 315-1791, (New York: JPS, 1938), 34-42

Etudes

  • L. Cardaillac, “Le vêtement des Morisques”, Signes et marques du convers (Espagne, XVe-XVIe siècles),( Publications de l’Université de Provence, 1993)15-30.
  • D. E. Carpenter, Alfonso X and the Jews: An Edition of and Commentary on Siete Partidas 7.24 “De los judios” (Berkeley: University of California Press, 1986),
  • J. Marcus, The Jew in the Medieval World: A Sourcebook, 315-1791, (New York: JPS, 1938).
  • M. Ratcliffe, "Judíos y musulmanes en la jurisprudencia medieval española", Revista canadiense de Estudios Hispánicos, vol.9,3, (1985),423-438.
  • P.Rodriguez Bernal, La imagen del judío en la España medieval. El conflicto entre judaísmo y cristianismo en las artes visuales góticas (Universidad Autónoma de Barcelona, Barcelona, 2009) ,57-86.
  • P.Rodriguez Bernal, "La dialéctica texto-imagen.A propósito de la representación del judío en las Cantigas de Santa Maria", Anuario de Estudios Medievales, 37,1 (2007), 213-243.

Mots-clés

Chapeau Juif ; signe distinctif

Auteur de la notice

Marisa   Bueno

Collaborateurs de la notice

Dwayne   Carpenter  :  traduction

Comment citer cette notice

Notice n°326625, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»

Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait326625/.

^ Haut de page