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וניסוך דרגל הוי ניסוך[221]

Auteur

Abraham ben David de Posquières

Titre en français

Le vin qui coule du raisin quand [un gentil] le presse par ses pieds est consideré une offrande de vin

Titre descriptif

Le foulage de raisin aux pieds par un gentil

Type de texte

Responsum

Texte

וניסוך דרגל הוי ניסוך לפי מה שפסק הרי"ף גבי ההיא עובדא דבירם בפ' ר' אליעזר ודוקא דרגלו ערום דאי לאו הכי לא מטמא בזב ואינו עושה יין נסך וזה היה בדורות הראשונים שהיו יודעין לנסך אבל השתא לית ביה מששא ולא חישינן לניסוך דרגל אפילו ערום

Langue

Hébreu

Source du texte original

Ha-Rabad, "Teshuvot u-psakim" (Jerusalem, 1964), via The Responsa Project of Bar-Ilan University.

Datation

  • Entre 1120 et 1198
  • 12ème siècle

Aire géographique

Traduction française

Le vin qui coule du raisin quand un gentil le presse par ses pieds, est considéré comme le vin offert en offrande, selon ce que R. Isaac al-Fasi conclut concernant l'incident qui eut lieu dans la ville de Biram (le Talmud de Babylone, ʿAvodah Zarah, 57a), S'appuyant sur l'avis de R. Eliezer (le rabbin mentionné dans ce passage du Talmud c’est R. Samuel). Il est notamment interdit aux gentils de presser le vin par les pieds nus afin qu’il ne souille pas le vin par un écoulement et qu’il il n’offre pas le vin en offrande. Dans le passé les sages furent assez compétents pour prendre conscience de la question des offrandes, mais ça n’existe plus. Personne ne se soucie d’offrandes faites par les pieds, même s’ils sont nus.

Source traduction française

N.Koryakina

Résumé et contexte

Ce texte porte sur la possibilité d’utiliser le travail des non-juifs pour le pressage de raisin. Dans le passé on faisait ça par les pieds. Bien qu'il y a eu une tendance d'indulgence parmi les contemporaines de Rabad, il décida qu’il soit interdit de laisser un gentil presser le raisin par ses pieds, parce que le pressage par les pieds, ainsi qu’à la main, fut considéré comme offrande.

Signification historique

Ce texte reflète quelques changements dans l’attitude envers des pratiques non-juives. L’idée que les non-juifs ne doivent pas être considérés comme idolâtres apparut dans les ouvrages des geonim et fut clairement exprimée par Maïmonide (concernant les musulmans). Plus tard au Moyen Age cette vision fur élaborée de façon à y intégrer d’autres non-juifs. Cependant, Rabad n’eut aucune indulgence à l’utilisation du travail de gentils pour le pressage de raisin en suivant le raisonnement du Talmud.

Etudes

  • D. Freidenreich, "Foreigners and Their Food: Constructing Otherness in Jewish, Christian, and Islamic Law" (University of California Press, 2011), 209-222.
  • D. Kraemer, "Jewish Eating and Identity Through the Ages" (Routledge, 2007), 129-132.
  • H. Soloveitchik, "Hayayin bimei habeinayim: yayin nesekh" (Jerusalem: Zalman Shazar Center for Jewish History, 2008), 16-20, 48-52.

Mots-clés

alimentation ; Juifs/Judaïsme ; Vin

Auteur de la notice

Nadezda   Koryakina

Comment citer cette notice

Notice n°252300, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»

Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait252300/.

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