./.

Concilium Clippiacense[c. 13]

Assemblée

Concilium Clippiacense

Titre en français

Concile de Clichy

Titre descriptif

Mélange de règles visant à interdire les relations entre juifs et chrétiens

Type de texte

Canon de concile

Texte

Christiani iudaeis et gentilibus non uendantur. Nam si quis christianorum necessitate cogente mancipia sua christiana elegerit uenundanda, non aliis nisi tanto christianis expendat. Nam si paganis aut iudaeis uendiderint, communione priuentur et emptio careat firmitatem. Iudaei uero si christiana mancipia ad iudaismum uocare presumserint aut grauibus tormentis adflixerint, ipsa mancipia fisci ditionibus reformentur. Qui tamen iudaei ad nullas actiones publicas admittantur. Iudaeorum uero conuiuia penitus refutanda.

Langue

Latin

Source du texte original

Charles de Clercq, Concilia Galliae, A. 511 – A. 695, CCSL, Vol. 148a (Turnhout: Brepols, 1963), 294.

Datation

  • Entre 626 et 627
  • Précisions : Le concile s'est réuni le 27 septembre de la quarante-deuxième année de règne de Clotaire II, mais la date précise à laquelle cette année commençait est incertaine.

Aire géographique

Traduction française

Que des chrétiens ne soient pas vendus à des juifs ni à des gentils. Et si un chrétien, forcé par la nécessité, décide de vendre ses esclaves chrétiens, qu’il ne les cède à personne d’autre qu’à des chrétiens. S’il les vend à des païens ou à des juifs, qu’il soit privé de la communion et que la vente soit annulée. Si, d’autre part, des juifs osent inviter des esclaves chrétiens à passer au judaïsme ou les accablent de sévères tourments, que ces esclaves soient attribués au fisc. Que les juifs, encore, ne soient admis à aucune action publique. Quant aux repas avec les juifs, il faut absolument les refuser.

Source traduction française

C.Nemo-Pekelman

Résumé et contexte

Ce canon n'interdit pas aux juifs ni aux païens de posséder des esclaves chrétiens mais aux chrétiens de vendre des esclaves chrétiens à des juifs ou à des païens. Les chrétiens qui violeraient ce canon sont sanctionnés et la vente elle-même annulée. Les juifs doivent donc avoir rencontré des difficultés à obtenir des esclaves chrétiens remplaçant ceux qu'ils avaient été obligés de vendre aux termes du canon 16 du concile de Mâcon. Le canon réitère également l'interdiction faite aux juifs d'intenter des actions en justice contre des chrétiens. L'interdit commensal est également fermement rappelé.

Textes apparentés inclus dans le corpus

Editions

  • Charles de Clercq, Concilia Galliae, A. 511 – A. 695, CCSL, Vol. 148a (Turnhout: Brepols, 1963), 294.

Traductions

  • J. Gaudemet et B. Basdevant, Les canons des conciles Mérovingiens (VIe-VIIe siècles) (Paris, 1989), 2: 537.
  • A. Linder, The Jews in the Legal Sources of the Early Middle Ages (Detroit, Jerusalem, 1997), 480.

Etudes

  • W. Pakter, Medieval Canon Law and the Jews (Ebelsbach, 1988), 94.

Mots-clés

; accusation ; commensalité ; esclaves ; fonction publique ; prosélytisme

Auteur de la notice

David   Freidenreich

Collaborateurs de la notice

Capucine   Nemo-Pekelman  :  traduction

Comment citer cette notice

Notice n°243839, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»

Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait243839/.

^ Haut de page