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كتاب خالد بن الوليد لأهل دمشق

Auteur

Al-Balādhūrī, Ahmad b. Yaḥyā

Titre en français

Traité passé entre Khālid b. al-Walīd et les habitants de Damas

Titre descriptif

Pacte de protection conclu lors de la conquête de Damas

Type de texte

Traité de paix

Texte

بسم الله الرحمن الرحيم‏. هذا ما أعطى خالد بن الوليد أهل دمشق إذا دخلها‏:‏ أعطاهم أمانًا على أنفسهم وأموالهم وكنائسهم وسور مدينتهم لا يهدم ولا يسكن شيء من دورهم‏.‏ لهم بذلك عهد الله وذمة رسوله صلى الله عليه وسلم والخلفاء والمؤمنين لا يعرض لهم إلا بخير إذا أعطوا الجزية.‏

Langue

Arabe

Source du texte original

Balādhurī, Futūḥ al-buldān, ʿAbd Allāh A. al-Ṭabbāʿ ed. (Beyrouth, 1987), 166.

Datation

  • 8ème siècle

Aire géographique

Traduction française

Au nom d’Allāh, le Clément, le Miséricordieux! Ceci est ce que Khālid b. al-Walīd a octroyé aux habitants de Damas s’il y entre : il leur a donné la sécurité (amān) pour leurs vies, leurs biens, leurs églises et les murailles de leur cité. Leurs demeures ne seront point démolies ni occupées. A cet effet, ils ont l’engagement d’Allāh (ʿahd) et la dhimma (l’obligation de conscience) de son Envoyé, sur lui la paix d’Allāh et sa prière, ainsi que celle des califes et des croyants. Il ne leur sera fait que du bien s'ils acquittent ğizya.

Source traduction française

E. Rabbath, Les chrétiens dans l’Islam des premiers temps. II. La conquête arabe sous les quatre premiers califes (11/632-40/661)(Beyrouth, 1985), 628-629 (Traduction revue).

Résumé et contexte

Ce traité de conquête renferme les garanties habituellement accordées aux populations non musulmanes des provinces conquises par les musulmans. Il s’agit essentiellement de la sauvegarde des personnes, des biens et des édifices religieux. Il précise également les obligations des habitants de la ville conquise à l’égard des conquérants. Ces obligations sont ici réduites au strict minimum puisque seul le versement de la taxe de capitation est mentionné.

Signification historique

L’ancienne province byzantine de Syrie-Palestine (Bilād al-shām) fut entièrement conquise sous le règne du calife ʿUmar I (634-644). Les chroniqueurs arabes nous ont conservé quelques traités de capitulation conclus avec les représentants des principales villes du pays telles que Damas, Baalbek, et Jérusalem. En vertu de ces traités, les habitants non musulmans se sont vus accorder le statut de protégés (dhimmīs) qui leur conférait le droit de conserver leur religion et leurs biens sous certaines conditions incluant notamment le versement des taxes convenues et la loyauté envers les musulmans.

Traductions

  • A. Fattal, Le statut légal des non-musulmans en pays d’Islam (Beyrouth, 1986), 42.

Etudes

  • A. Fattal, Le statut légal des non-musulmans en pays d’Islam (Beyrouth, 1986), 41-42.
  • M. Hamidullah, Corpus des traités et lettres diplomatiques de l'Islam à l'époque du prophète et des khalifes orthodoxes (Paris, 1935).
  • E. Rabbath, Les chrétiens dans l’Islam des premiers temps. I. La conquête arabe sous les quatre premiers califes (11/632-40/661)(Beyrouth, 1985), 192-194.

Mots-clés

; Eglise ; ğizya

Auteur de la notice

Ahmed   Oulddali

Collaborateurs de la notice

Adam   Bishop  :  traduction

Comment citer cette notice

Notice n°238383, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»

Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait238383/.

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