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جزية نصارى أيلة

Auteur

Bayhaqī Abū Bakr

Titre en français

La ğizya imposée aux chrétiens d’Ayla

Titre descriptif

La taxe de capitation stipulée dans le traité de paix conclu entre le Prophète et les chrétiens d'Ayla

Type de texte

hadith

Texte

عن أبي الحويرث أن النبي صلى الله عليه و سلم ضرب على نصراني بمكة يقال له موهب دينارا كل سنة، و أن النبي صلى الله عليه و سلم ضرب على نصارى أيله ثلاثمائة دينار كل سنة، و أن يضيفوا من مر بهم من المسلمين ثلاثا، و أن لا يغشوا مسلما

Langue

Arabe

Source du texte original

Abū Bakr al-Bayhaqī, al-Sunan al-kubrā, M. ʿAṭā, ed. (Beyrouth, 2003), IX, 365.

Datation

  • 11ème siècle

Aire géographique

  • Ayla
  • Ayla ou Ailah se situait sur le site de l'actuelle Aqaba en Jordanie.

Traduction française

On tient de Abū al-Ḥuwayrath la tradition suivante : Le Prophète a imposé à un chrétien nommé Mūhab qui vivait à la Mecque une taxe d’un dinar par an. Il a imposé aux chrétiens d'Ayla de verser trois cents dinars par an, de donner l’hospitalité aux musulmans qui passent chez eux durant trois jours et de ne tromper aucun musulman.

Source traduction française

A. Oulddali

Résumé et contexte

Les sources musulmanes évoquent un pacte de paix que le Prophète Muḥammad conclut vers l’an 630 avec Yūḥanna b. Ru’ba, l’évêque de la cité byzantine d’Ayla. Les stipulations de ce pacte se trouvent dans quelques traditions conservées dans les recueils de ḥadīth. Le présent texte en est un. On y apprend que les chrétiens devaient payer une taxe de capitation d’un montant de trois cents dinars par an et offrir l’hospitalité aux musulmans qui traversent les territoires leur appartenant.

Signification historique

Dès l’époque du Prophète, les sujets non-musulmans qui désiraient conserver leur religion étaient soumis à la taxe de capitation. Les hommes majeurs devaient s’acquitter individuellement de cette taxe en versant une somme d’argent fixée par les autorités ou l'équivalent en nature. Par ailleurs, les dhimmīs vivant à proximité des routes commerciales ou autres furent parfois tenus d’héberger et de nourrir les musulmans qui passaient dans leurs régions. Cette clause figure dans plus d’un traité de paix établi à l'époque des premiers califes.

Etudes

  • A.Abel, “La djizya: tribut ou rançon?", Studia Islamica 32 (1970), 15-18.
  • A.Fattal, Le statut légal des non-musulmans en pays d'Islam (Beyrouth 1986), 20.
  • A.Ziauddin, "The concept of jizya in early Islam", Islamic studies 14 (1975), 293-305.
  • Abdal 'Aziz Duri, “Notes on Taxation in Early Source”, Journal of the Economic and Social History of the Orient 17- 2 (1974), 136-144
  • D.Dennett, Conversion and the Poll Tax in Early Islam (Cambridge, 1950), 18.

Mots-clés

capitation ; chrétiens ; Hospitalité ; ğizya

Auteur de la notice

Ahmed   Oulddali

Collaborateurs de la notice

Laurence   Foschia  :  relecture

Jessie   Sherwood  :  traduction

Comment citer cette notice

Notice n°1069, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»

Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait1069/.

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