Cette base de données présente le texte, et bientôt les reproductions photographiques, de l’ensemble des chartes originales antérieures à 1121 conservées en France.

Quelques éléments d’explication :

Chartes : il s’agit en fait des textes diplomatiques, c’est-à-dire des actes juridiques écrits : actes de donation, de vente ou d’échange, testaments, actes judiciaires… En fait, l’ensemble des actes consignant par écrit une action juridique (ou plusieurs) en l’assortissant de validations juridiques. Au sens strict, il s’agit ici aussi bien des chartes que des notices, des bulles ou des diplômes.

Originales : ce terme désigne les actes eux-mêmes tels qu’ils ont été émis de manière originale, et pas les copies qui ont pu en avoir été établies par la suite.

Cependant, cette définition apparemment assez simple doit être précisée. Car d’une part à certaines époques, et en particulier (mais pas seulement) avant l’extension de l’usage du sceau aux alentours du XIIe siècle, la notion d’ « original » n’est pas toujours utile. Quand la seule marque de validation, par exemple, est le toucher de l’acte par les disposants, la différence entre un original et une copie ne saute pas aux yeux, et ne revêt peut-être pas beaucoup d’importance.

D’autre part, et en partie du fait même qu’il peut être difficile de faire la différence entre les originaux et les copies, nous avons également retenu, dans la mesure du possible, les copies pour autant qu’elles soient à la fois sur feuille volante et antérieures à 1121.

Antérieures à 1121 : Pourquoi arrêter l’enquête en 1120, et non en 1100 ou en 1150 ? Toute date, en la matière, est arbitraire et contestable. Choisir 1120 a permis cependant de dépasser quelque peu le tournant des XIe et XIIe siècles, tout en évitant de devoir prendre en compte les nombreux actes résultant de la multiplication des abbayes, phénomène qui s’accroît dans les années 1120 avec le développement de l’ordre cistercien et la fondation de l’ordre de Prémontré.

Conservées en France : Sauf quelques exceptions, seuls les actes conservés en France ont été pris en compte.

La question de l’authenticité : Tous les actes prétendument originaux et prétendument antérieurs à 1121 ont été pris en compte, même ceux qui sont douteux ou qui ont clairement été considérés comme faux. Tous ont été repris, parce que la critique est rarement définitive. Mais aussi parce que le but premier de cette base de données était précisément de faciliter le dépistage des faux, en isolant le vocabulaire, plus tardif, des faux : ne pas prendre en compte les actes douteux ou faux aurait empêché de mettre en place cette étude.

Quel est le but de cette base de données ? La base de données des chartes originales antérieures à 1121 conservées en France permet la recherche des actes en fonction de leur auteur, de leur bénéficiaire… Mais son vrai but est de permettre la recherche lexicale. Les résultats de cette recherche peuvent être triés en fonction de plusieurs critères.