Tout au long du XVIIe siècle, et plus encore du XVIIIe siècle, des hommes ont copié des textes médiévaux ; parfois en les faisant imprimer, mais plus souvent sans avoir cet objectif, ou sans pouvoir le concrétiser. De nombreuses copies, et collections de copies, conservées dans les bibliothèques et dépôts d’archives, témoignent de cette activité.
Un des plus beaux ensembles de copies est celui de la collection Moreau de la Bibliothèque nationale de France. C’est un projet de base de données de copies de tous les actes conservés en France, mené sous le règne de Louis XV par le « Cabinet des Chartes » de Jacob-Nicolas Moreau.
Les 1834 volumes de cette collection contiennent plusieurs dizaines de milliers de copies d’actes médiévaux. La qualité des copies est variable, mais l’ensemble est d’un intérêt prodigieux : de nombreux textes ne sont plus connus que par leur copie dans la collection Moreau ; pour d’autres, cette copie est le meilleur état conservé.
Mais aucun inventaire détaillé de ces volumes n’avait encore été réalisé1. De nombreux chercheurs ont donc dû dépouiller des dizaines de volumes afin de trouver les actes qui les intéressaient : généralement, les actes reçus par une institution, ou les actes émanés d’une autorité.
Le présent inventaire s’attache à remédier à cette lacune et donne, pour chacun des actes copiés, l’indication de l’auteur, du bénéficiaire et, quand elle figure dans le document, de la date. Ce sont là des données très sommaires, mais qui permettront de trouver facilement les actes cherchés.
L’inventaire porte sur les tomes 1 à 111, et va donc jusqu’à l’année 1208.
Il est conçu sur un mode coopératif : les chercheurs qui feraient l’inventaire d’autres volumes de la collection sont invités à l’adresser à Benoît Tock (btock@unistra.fr)
1. Pour un inventaire sommaire : Henri OMONT, Inventaire des manuscrits de la collection Moreau, Paris, 1891.