Ce répertoire a été élaboré dans les années 1920 par Eugène Martin-Chabot, conservateur à la Section ancienne des Archives nationales. Il s’inscrit dans le projet de réalisation, à l’échelle nationale, d’un Répertoire critique des anciens inventaires d’archives lancé par une circulaire de Charles-Victor Langlois, directeur des Archives, en date du 15 décembre 1923. Cette circulaire, adressée aux archivistes des Archives nationales et des services d’archives départementales, visait à établir une "nomenclature raisonnée", i.e. un état critique des inventaires d’archives antérieurs à 1789, que ces instruments de recherche s’appliquent à des fonds conservés, ou bien détruits en tout ou en partie.
Le modèle de fiche descriptive proposé par Langlois comprenait, après la mention du nom du lieu et de l’institution concernée, trois parties :
- le titre ancien de l’inventaire, avec sa date ;
- sa cote, et une brève description matérielle ;
- la nature de l’inventaire, avec indication de l’existence du fonds décrit et de son mode de classement.
L’entreprise aboutit à la publication d’une dizaine de répertoires pour les archives départementales, cinq pour les Archives nationales :
- un pour les séries dites "administratives" (séries E à H, par Léon Le Grand et Jules Viard, 1929)
- trois pour les séries dites "domaniales" (séries P, R et T, par Léon Mirot, Léon Le Grand et Léonce Celier, 1930, 1931 et 1932)
- un pour les séries judiciaires (séries U à ZZ, par Charles Samaran et Madeleine Dillay, 1938)
Le présent répertoire concerne l’ensemble de la série L (et LL) "Monuments ecclésiastiques" (relevant des séries dites "historiques" des Archives nationales : J à M), avec une extension à la série S pour les inventaires relevant des fonds de Saint-Germain-des-Prés et de Saint-Denis (respectivement S 2898-3003 et S 2212-2441). Il comprend à ce jour 330 références, dont plus du tiers (120) relèvent du fonds de Saint-Denis, et un cinquième (65) de celui de Saint-Germain des Prés ; les autres références intéressent pour l'essentiel les établissements ecclésiastiques sis à Paris et alentour (chapitre cathédral Notre-Dame, collégiales, paroisses, établissements réguliers) ; 25 anciens inventaires se rattachent enfin à des établissements situés en province.
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Le répertoire a été restructuré et édité en 2020 par Sébastien Nadiras, conservateur au Département du Moyen Âge et de l’Ancien Régime des Archives nationales (DMAAR). Le texte d’Eugène Martin-Chabot, qui était prêt pour l’impression, a été édité sans grand changement ; seuls quelques noms de lieux ont été modernisés, et la thématique des inventaires précisée. La principale modification a consisté à reclasser les 330 notices qui le composent de manière à regrouper, pour chaque fonds ou institution, l’ensemble des inventaires qui en relèvent, quelle que soit la série dans laquelle ces derniers ont pu être cotés (L, LL et, pour Saint-Germain-des-Prés et Saint-Denis, la série S). La numérotation de la version électronique du répertoire ne correspond donc plus avec celle du manuscrit original.
Pour chaque établissement, les notices sont classées dans l’ordre numérique des cotes (L, puis LL, puis le cas échéant S).
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La consultation du répertoire peut également s'effectuer sur le site des Archives nationales, où les données sont visualisables selon d'autres modalités (arborescence hiérarchique, etc.).
Pour les fonds des Archives nationales, elle doit s’accompagner de la consultation de deux autres instruments de recherche, qui lui sont contemporains et apparentés :
- le Répertoire des anciens inventaires d’archives conservés dans la série M, qui sera prochainement mis en ligne ;
- le Répertoire des anciens inventaires d’archives conservés dans la série S (dû à Eugène Martin-Chabot et Georges Tessier), dont la consultation se justifie d’autant plus que la masse des archives ecclésiastiques reste conservée en série S, d'où ont été extraits les documents formant la série L des Archives nationales. Hormis les cas de Saint-Germain-des-Prés et Saint-Denis, dont les inventaires sont décrits ici, toute recherche d’un ancien inventaire dans le fonds d’un établissement religieux parisien doit donc également se porter, outre la série L, sur la série S.