Description
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Honorius III (1216-1227)
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Les consuls et le peuple de Montpellier
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III kalendas februarii, anno primo
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Latran
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Mandement (littere cum filo canapis)
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Julien Rouquette, Augustin Villemagne, Bullaire de l'Église de Maguelone, Paris, Montpellier : Picard, Valat, 1911-1914, II, n. 214-CXLIII, p. 5-6
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Honorius III recommande aux habitants de Montpellier Bertrand, cardinal du titre des Saints-Jean-et-Paul, légat du Saint-Siège.
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Honorius episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis consulibus et populo Montis Pesulani, salutem et apostolicam benedictionem.
Devotionem vestram dignis in Domino laudibus commendantes, quod legatis et nuntiis Apostolice Sedis, qui ad partes vestras fuerunt, rebus ita exigentibus, destinati, sicut viros catholicos decuit, devota studuistis obsequia exhibere, universitatem vestram rogandam duximus et monendam, per apostolica vobis scripta mandantes, quatinus devotionem, quam alii Apostolice Sedis legati in vobis hactenus invenerunt, circa dilectum filium nostrum B[ertrandum], tituli Sanctorum Johannis et Pauli presbiterum cardinalem, Apostolice Sedis legatum, tanto studiosius ostendentes, quanto majorem in Ecclesia Dei locum noscitur obtinere, in Apostolice Sedis devotione ac nostra taliter persistatis, quod vos de caris habeamus merito cariores, et, pro exhibitis Ecclesie Romane obsequiis, vobis specialiter, si opus fuerit, debeamus grata vicissitudine respondere.
Datum Laterani, III kalendas februarii, pontificatus nostri anno primo. -
Archives municipales de Montpellier, arm. E, cass. 5, n° 2191 de l’Inventaire Louvet, publié par M.J. Berthelé ; original sur parchemin.
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Le cardinal Bertrand fut nommé légat du Saint-Siège, le 19 janvier 1217 (Cf. Hist. gén. de Languedoc, t. IV, p. 502), dans les provinces d’Embrun, de Vienne, d’Arles, de Narbonne et d’Auch, et dans les diocèses de Mende, du Puy et d’Albi. Il conserva ces fonctions dans la province pendant près de trois ans ; car son successeur, Conrad, était déjà légat le 13 décembre 1219 (Cf. Potthast, n° 6183).
La première affaire qu’il eut à régler en arrivant dans le Languedoc, fut le différend survenu entre Arnaud, l’ancien légat d’Innocent III, devenu archevêque de Narbonne, et Simon de Montfort, à qui le concile de Latran venait de confirmer les possessions de Raimond VI. Nous mentionnons ce fait, qui a son intérêt, et nous fait comprendre, jusqu’à un certain point, la conduite des habitants de Montpellier envers Simon de Montfort, que nous avons soulignée dans le Tome I de cette publication, et que le Pape blâme dans la bulle N° 233.
Héritier des comtes de Toulouse, Simon de Montfort n’en voulait pas seulement les titres, mais aussi les domaines. Duc de Narbonne, il devait posséder la ville. Arnaud refusa de la lui céder. De là, un conflit très vif entre les deux anciens alliés, qui, d’accord pour déposséder la famille de Toulouse, se disputèrent pour en partager les dépouilles. Arnaud excommunia Simon de Montfort, qui, sur ce point, ne se montra pas plus docile que Raimond VI. Nous n’insisterons pas davantage sur ce fait. Il ne nous intéresse qu’indirectement et sert, croyons-nous, à expliquer la conduite de nos bourgeois en cette même année (Cf. sur ce différend, dom Vaissete, Hist. gén. de Languedoc, t. VI, p. 477, où l’affaire est racontée tout au long).
[Rouquette-Villemagne]
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(CIHAM (UMR 5648)), dans
APOSCRIPTA database
APOSCRIPTA database – Lettres des papes, dir. J. Théry, CIHAM/UMR 5648, éd. électronique TELMA (IRHT), Orléans, 2017 [en ligne], acte n. 24250 (aposcripta-1401), http://telma.irht.cnrs.fr/chartes/en/aposcripta/notice/24250 (mise à jour : 21/05/2020).