Henry IV de Castille
Sentence de Medina del Campo
Juiveries et quartiers musulmans spécifiques
E nos aviendo gran deseo de servicio de Dios e aumento de la región cristiana e queriendo proveer en ello según que los derechos canónico e çevil e leyes reales en tal caso disponen, e por evitar de los que la participación e conversación e familiaridad de los dichos judíos e moros con los cristianos puedan venir, ordenamos e declaramos e sentenciamos, que todos los dichos judíos e moros, así de los logares realengos como de señoríos e abadengos e ordenes e behetrías estén e vivan en logares apartados de los cristianos, e si alguno de ellos moraren entre ellos que desde primero día del mes de Febrero de este año de sesenta e çinco fasta un ano complido primero siguiente, se aparten a vivir y morar en juderías y morerías.
Memorias del Rey don Enrique IV de Castilla, Tomo II, RAH, (Madrid, 1835-1913), 367
Nous même, avec grande désir du Dieu et d’augmenter la religion chrétienne, avec le désir de faire accomplir les dispositions de droit canonique ainsi que de droit civil et lois royales, ainsi que afin d’éviter le risque de contamination pour eux qui ont familiarité et conversation avec des juifs et des maures, nous ordonnons et déclarons qui tous les juifs et maures déjà mentionnés soit qui habitent les terres royales ou les terres seigneuriales, ainsi que les terres des abbayes, des ordres religieuses ou des terres de behetria, doivent vivre dans des lieux séparés de ceux des chrétiens, et si quelqu’un d’ entre eux habitait entre des chrétiens ; depuis du premier du février de cette année de soixante et cinq jusqu'à un année plus tard, doit sortir et habiter au quartier musulman ou a la juiverie.
Bueno
Ce Sentence de Medina del Campo fut émise par des nobles castillanes en 1465 conduit pour Pacheco contre la faiblesse royal d’Enrique IV a cause de l’absence de ses hommes de confiance dans la cour. Il était une période de tension entre la vielle noblesse castillane et le Roi 1. Dans ce contexte les minorités Juifs et Musulmans, occasionnellement protégés pour le roi, furent le but des attaques de la noblesse. La noblesse explique dans la Sentence les problèmes dérivés de la cohabitation des différentes communautés religieuses à les villes de Castille, surtout ce qui concerne les rapports entre eux et le danger de contamination faisant écho des dispositions du IVe Concile de Latran qui avait affecté au discours des autorités civiles depuis XIIIe siècle. Cette disposition ordonne aux juifs et aux musulmans de quitter la ville et les menace de la perte de leus propriétés en cas de désobéissance. La cause principale de cette loi était en fait le volonté de regrouper les populations juives et musulmanes pour améliorer la fiscalité des villes et au même temps neutraliser les mesures de conciliation avec des communautés juives et musulmanes développée pour le roi Enrique IV, à fin de provoquer la révolte populaire contra le Roi .
1 . R. Pérez Bustamente, J.M. Calderón Ortega, Enrique IV de Castilla (1454-1474) (Palencia, 1998),176
La Sentence de Medina del Campo fut un texte polémique qui ne fut pas appliqué, mais qui détermina un précédent et qui représenta un expression de la malveillance à l’égard des musulmans et de juifs de la part d'une grande partie de la noblesse castillane. Plus tard, le caractère obligatoire de la séparation des quartiers pour musulmans et juifs dans toutes les villes de Castille est proclamée aux Cortes de Toro de 1480 pendant le règne d’Isabel et de Fernando.
quartier juif ; quartier musulman
Notice n°326624, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»
Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait326624/.