./.

اشتراك المسلم و الذمي في بئر

Auteur

Al-Wansharīsī Aḥmad b. Yaḥyā

Titre en français

Une source d'eau utilisée par un voisin dhimmī peut-elle être considérée comme un vice rédhibitoire lors de l'achat d'une maison?

Titre descriptif

L’acheteur d’une maison ne peut demander l'annulation de la transaction au motif que le voisin avec qui il partage une source d’eau est juif ou chrétien.

Type de texte

Fatwa

Texte

ابن الحاج قاضي الجماعة بقرطبة صاحب النوازل ذكر في نوازله ما إذا اشترى الرجل دارا لها بئر مشتركة مع الدار التي تجاورها، ثم ألفى تلك الدار المجاورة ليهودي أو نصراني، فإنه ليس بعيب، لأن الله قد أباح لنا طعامهم.

Langue

Arabe

Source du texte original

Al-Wansharīsī, al-Miʿyār (Rabat, 1981), V, 207.

Datation

  • 12ème siècle
  • Précisions : Cette fatwa du juriste mālikite et cadi de Cordoue Ibn al-Ḥāğğ (m. 529/1135) est conservée dans le Miʿyār d’al-Wansharīsī (m. 914/1508).

Aire géographique

Traduction française

Dans ses Nawāzil, Ibn al-Ḥāğğ le cadi de Cordoue a affirmé que si un homme [musulman] achète une maison ayant un puits commun avec une maison voisine qu’il découvre ensuite être la propriété d’un juif ou d’un chrétien, cela (i.e., le fait de partager le puits avec un juif ou un chrétien) ne constitue pas un vice (ʿayb), car Dieu nous a permis de consommer leur nourriture (i.e., la nourriture des gens du Livre).

Source traduction française

A. Oulddali

Résumé et contexte

Dans un long texte portant sur les vices pouvant entraîner l’annulation d’une vente, al-Wansharīsī (m. 914/1508) cite cette décision du juriste mālikite Ibn al-Ḥāğğ (m. 529/1135) qui fut juge à Cordoue. Selon ce dernier, si un musulman découvre que le puits de la maison qu’il vient d’acquérir est commun à la maison d’un voisin dhimmī, il ne peut se prévaloir de ce motif pour réclamer la rescision du contrat de vente (ou la réduction du prix de la maison), car il ne s’agit pas d’un vice. En effet, l’eau provenant d’une source utilisée par des juifs ou des chrétiens demeure pure, en ce sens que les musulmans peuvent s’en servir pour accomplir leurs ablutions. L’acheteur de la maison n’est donc pas en droit de faire annuler l’achat (ou baisser le prix) à cause du puits qu’il partage avec son voisin. Pour appuyer son opinion, Ibn al-Ḥāğğ invoque le fait que la nourriture des gens du Livre (juifs et chrétiens) est permise aux musulmans.

Signification historique

Voir http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait252827/.

Textes apparentés inclus dans le corpus

Etudes

  • M. Cohen, Under Crescent and Cross. The Jews in the Middle Age (Princeton, 1994), 88-103.
  • A. Fattal, Le statut légal des non-musulmans en pays d’Islam (Beyrouth, 1986), 144-50.
  • A. García-Sanjuán, “Jews and Christians in Almoravid Seville as Portrayed by the Islamic Jurist Ibn ʿAbdūn”, Medieval Encounters 14 (2008), 86.
  • R. Gauvain, “Ritual Rewards: A Consideration of Three Recent Approaches to Sunni Purity Law”, Islamic Law and Society 12/3 (2005), 339-342.
  • K. Kchir, «Entre Šariʿa et pratiques : juifs et musulmans en Ifrīqiyya à travers la littérature juridique », in S. Fellous, ed., Juifs et musulmans en Tunisie. Fraternité et déchirements (Paris, 2003). 73-86.
  • J. Safran, “Rules of Purity and Confessional Boundaries: Maliki Debates about the Pollution of the Christian”, History of Religions 42 (2003), 197-212.
  • R. Speight, “The place of Christians in ninth-century North Africa, according to Muslim sources”, Islamochristiana 4 (1978), 56.
  • H. Zafrani, Juifs d’Andalousie et du Maghreb (Paris, 1996), 204-215.

Mots-clés

alimentation ; chrétiens ; eau ; Juifs/Judaïsme ; propriété ; pureté ; vente

Auteur de la notice

Ahmed   Oulddali

Collaborateurs de la notice

Adam   Bishop  :  traduction

Comment citer cette notice

Notice n°268747, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»

Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait268747/.

^ Haut de page