De eo qui alimenta vendiderit sarracenis
Quicumque arma, aut alimenta sarracenis uendiderit, uel asportauerit precipitetur ; si probari potuerit :sin autem, saluet se cum duodecim uicinis, et sit creditus : vel iuret solus, et respondeat ad reptum :quod concilio magis lacuerit. Vocamus alimenta panem, caséum et omne genus cibi, quod mandi possit, exceptis peccoribus uiuis.
R.Ureña y Smenjaud, Fuero de Cuenca, (Madrid, 1935),456
Datation
Entre 1189 et 1190
Précisions :
Le Code de Cuenca est un des plus anciens codes municipaux européens. L'original du Fuero donné par Alphonse VIII n'a pas été préservé. La plus ancienne version de ce code est le manuscrit de la Bibliothèque de l'Escorial (MS.Q.III.23) utilisé dans l'édition critique d'Ureña , datée de la première moitié du XIIIe siècle. Aussi, ont été préservées autres copies du final du XIIIe siècle en latin et romance ainsi que de nombreuses copies faites pour les autres villes de l'Extrémadure Castillane, La Mancha et l'Andalousie avec quelques variations par rapport au texte original.
Le code pourrait être donné a la ville de Cuenca par Alphonse VIII en 1189-1190, il est un synthèse de la politique royale combinant les traditions locales et islamiques frontalières.
De celui qui vend des aliments aux Sarrasins
Toute personne qui vend ou fournit de la nourriture ou des armes aux Maures, doit être précipitée, s’il est possible de le prouver, mais sinon, il peut se sauver avec le témoignage de douze voisins et être cru, ou s’il jure lui-même et répondre au riepto –duel judiciaire- ce qui plaît le plus au Conseil. Nous appelons nourriture, du pain, du fromage et tout ce qui peut être consommé, à l'exception des bovins vivants.
Source traduction française
M.Bueno
Résumé et contexte
Le trafic d'armes et de nourriture était une pratique courante dans les espaces frontaliers hispaniques et diverses peines ont été mises en place dans les différentes familles des fueros.
Dans le cas des textes dérivés de celui du Fuero de Cuenca, l’accusé devait être précipité, mais sinon, il pouvait se sauver avec le témoignage de douze voisins ou à travers de son propre serment d’innocence et sa participation victorieuse dans un riepto –duel judiciaire.1
1
.
M. Torres López, « Naturaleza juridíco-penal y procesal del desafío y riepto en León y Castilla en la Edad Media », AHDE, 1933, 161-174.
Manuscrits
Le Fuero original donné par Alphonse VIII n'a pas été préservé. La plus ancienne version de ce code est le manuscrit de la Bibliothèque du Escorial (MS.Q.III.23) utilisé dans l'édition critique d'Ureña , datée de la première moitié du XIIIe siècle. Aussi, ont été trouvées autres copies des XIIIe et XIVe siècles: manuscrit de Paris Ms. 12927 (latin, la version originale), et les versions en roman du Codice Valentino (Ms.39 B. Université de Valence) et la version Conquense (XIVe siècle, Archives municipales de Cuenca).
Editions
G.H. Allen, Forum Conche, (Cincinati,1909-1910).
R.Ureña y Smenjaud, El Fuero de Cuenca (Formas primitiva y sistemática/texto latino, texto castellano y adpatación del Fuero de Iznatoraf, (Madrid, 1935).
Traductions
G.H. Allen, Forum Conche, (Cincnati,1909-1910).
A. Valmaña Vicente, El fuero de Cuenca, 2nd ed. (Cuenca ,1978).
Notice n°252467, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)» Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait252467/.