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Rois Catholiques (Isabelle Ire de Castille reine de Castille et Ferdinand II d'Aragon , roi d'Aragon et de Sicile)
Cortes de Tolède
Création des quartiers juifs et musulmans
Mandamos que todos los judíos e moros de todas e qualesquier cibdades e uillas e logares de estos nuestros reynos, quier sean de lo realengo o de señoríos e behetrías e órdenes e abaengos, tengan sus juderías e morerías distintas y apartadas entre sí, e non moren a vueltas con los cristianos, ni ayan barríos con ellos, lo qual manamos que se faga e cumpla dentro de los dos años primeros siguientes, contados desde el día que fueron publicados estas nuestras leyes,
"Cortes de Toledo 1480", Cortes de los Antiguos Reinos de Castilla y León, ed. Real Academia de la Historia (Madrid : Establecimiento tipográfico de los sucesores de Rivadeneyra, 1883-1884), vol.IV, 149-151.
“…Nous ordonnons que Tous les juifs et Sarrazins de toutes les villes de notre Royaume, bien habitaient dans les terres royales, des terres seigneuriales , des terres de behetria, des terres des ordres religieuses, ils doivent avoir ses juiveries et morerias spécifiques et séparées, et ils ne doivent pas habiter mélangées avec des chrétiens ni partager ces quartiers. Nous ordonnons que cette disposition soit accomplit dans les proches deux années suivants a conter a partir de la publications des ces nôtres lois »
Bueno
Dans le parcours politique des Rois Catholiques les Cortes de Tolède de 1480 représentaient le triomphe de l'autorité royal sur la noblesse et son le première pas de la construction des lignes du gouvernement des monarques vers l'unification castillane.1
Dans ce contexte d'unification du pouvoir Royal le rôle de les minorités juifs et musulmans fut crucial, dans le sens de la construction de la légitimité de la monarchie catholique fondée sur la Chrétienté.
La pression de quelque secteurs de la noblesse était assez haut à fin de affirmer son pouvoir contra les Rois, motive par lequel ils ont émise la Sentence de Medina del Campo (1465) où Henry IV fut forcé pour le nobles à signer le sentence . Dans ce sentence ils établissent la séparation des quartiers à fin de provoquer des révoltes populaires des juifs et musulmans contra le pouvoir real et assez débiliter ses positions. Le jeux d’équilibres entre noblesse et minorités était un question crucial dans la construction politique de la monarchie catholique, dont finalement la balance est tombé de côté des minorités dans les Cortes de Toledo, où les rois ont consolidé les lois précédentes
1 . J. Urosa Sánchez, Política, seguida y orden público en la Castilla de los Reyes Católicos,(Ministerio de Administraciones públicas, Madrid, 1998) , 197-199.
En ce qui concerne a les lois qu'ont déterminé la création des quartiers séparées pour des musulmans et juifs on ne trouve pas des dispositions assez nombreuses dans la législation civil hispanique au Moyen âge. Dans la législation municipal , seulement le Fuero de Tudèla établit la création de quartiers pour les musulmans et juifs après la reconquête de la ville.
Les premières textes qui exigent une séparation géographique des quartiers émanént de l’autorité ecclésiastique pour exiger aux musulmans ou aux juifs à ne plus vivre au milieu des chrétiens et à se regrouper dans des quartiers spécifiques. Dans le cadre ecclésiastique le Concile de Salamanca de 1335 contient une défense argumentée interdisant aux musulmans et aux juifs d’habiter des maison contiguës des églises ou des cimetières, “parce que Moise le législateur a prescrit aux innocents de ne pas approcher des tentes des pécheurs”. Le Concile de Palencia de 1388 va plus loin en assignant aux juifs et aux Sarrasins des quartiers spécifiques, ils ne pouvaient avoir de maisons parmi les chrétiens, ni les chrétiens élire domicile entre eux, “dans les villes et les endroits où des limites précises on été fixées aux juifs et aux musulmans, ils doivent être reconduits et fixer leur habitation.
Malgré l'existence de lois antérieures qui essaient d'établir les limites de la cohabitation entre chrétiens, juifs et musulmans, il faut attendre jusqu'au début du XVe siècle pour trouver de façon explicite la nécessité de la séparation géographique, comme l'Ordonnance de Valladolid 1412 où la Sentence de Medina del Campo de 1465: Mais malgré l'application de certes lois furent accomplies en quelque villes les mesures ne furent pas définitives, jusqu'au 1480 quand cette loi fut octroyé et définitivement accomplie et exécutée à la lettre.
Cette loi est le précédent plus proches des mesures plus radicales, comme l'expulsion des juifs d'Andalousie en 1483 et la définitive expulsion des juifs à partir du décret de l'Alhambra de 1492.
Notice n°252385, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»
Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait252385/.
