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משנה תורה[Hilkhot Nedarim 9.21-22]

Auteur

Moshe ben Maimon

Titre en français

Mischneh Torah

Titre descriptif

Les chrétiens et les musulmans sont exclus des catégories juridiques des "descendants d'Abraham" et des "circoncis"

Type de texte

halakhah

Texte

נדר מזרע אברהם מותר בבני ישמעאל ובני עשו ואינו אסור אלא בישראל שנ' כי ביצחק יקרא לך זרע והרי יצחק אמר ליעקב ויתן לך את ברכת אברהם:

נדר מן הערלים מותר בערלי ישראל ואסור במולי אומות העולם. נדר מן המולים אסור בערלי ישראל ומותר במולי אומות העולם. שאין הערלה קרויה אלא לשם גוים שנ' כי כל הגוים ערלים ואין כוונתו של זה אלא למי שהוא מצווה על המילה ולא למי שאינו מצווה עליה:

Langue

Hébreu

Source du texte original

Moshe ben Maimon, Mishneh Torah, Frankel ed. (Jerusalem, 2005).

Datation

  • Date fixe : 1178

Aire géographique

Traduction française

Si quelqu’un jure de ne pas tirer de bénéfice des descendants d’Abraham, il peut profiter des enfants d’Ismaël et de ceux d’Esaü, il ne lui est interdit que de profiter des Israélites. Car l'Écriture dit : «Car c`est d`Isaac que sortira une postérité qui te sera propre » (Gen. 21 :12), et Isaac dit à Jacob : «Qu`il te donne la bénédiction d`Abraham» (Gen. 28 :4). Si quelqu’un jure de ne pas tirer de bénéfice des non-circoncis, il n'est pas autorisé à profiter des non-juifs circoncis, mais il peut tirer bénéfice des Israélites non-circoncis. S’il jure de ne pas tirer de bénéfice des circoncis, il ne peut pas profiter des Israélites non-circoncis, mais il sera autorisé à tirer bénéfice des non-juifs circoncis, comme l'Écriture dit : «Car toutes les nations sont incirconcises» (Jer. 9 :25), et le vœu était destiné à imprégner seulement ceux à qui il avait été ordonné de se faire circoncire, et non pas ceux qui n’ont jamais reçu un tel commandement.

Source traduction française

N.Koryakina

Résumé et contexte

Maimonide ici paraphrase Mishnah Nedarim 3.11et le débat sur cette loi dans le Talmud de Babylone (Nedarim 31a-b). Il clarifie la loi en se référant spécifiquement aux descendants d’Ismaël et Ésaü, tandis que la Mishnah se réfère aux “nations du monde”. Lorsque le premier texte-preuve dans Hilkhot Nedarim 9.21 apparaît dans le Talmud, Maimonïde ajoute le seconde ainsi aux fins d’un éclaircissement. Le texte-preuve dans 9.22 apparaît dans la Mishnah. Cependant, Maimonïde ajoute la phrase de conclusion qui précise que le critère déterminant est, à savoir, si on commande de pratiquer la circoncision plutôt que si la personne est vraiment circoncise.

Signification historique

Ce texte affirme, sans réserve, des assertions classiques des rabbins sur ce que les chrétiens et les musulmans ne sont pas, sur le plan juridique, les descendants d’Abraham, et que la circoncision pratiquée par les musulmans ne constitue pas une réponse au commandement divin. Cependant, dans Hilkhot Melakhim 10.7-8 Maimonïde fait une affirmation originale et plus nuancée: puisque certains d’entre les musulmans sont les descendants de la dernière femme d’Abraham Keturah, les musulmans sont vraiment obligés de pratiquer la circoncision (voir plus loin le commentaire sur cette halakhah).

Auteur de la notice

David   Freidenreich

Collaborateurs de la notice

Nadezda   Koryakina  :  traduction

Claire   Chauvin  :  relecture

Comment citer cette notice

Notice n°243938, projet RELMIN, «Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen (Ve- XVesiècle)»

Edition électronique Telma, IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans http://www.cn-telma.fr/relmin/extrait243938/.

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