Nom de la loi

Loi (?) privant de sa magistrature le préteur Q. Gallius (RE 7)

Date

43 av. J.-C.

Rogator

inconnu

Thèmes

Sources

App., BC, 3, 95, 394-395
394. ἔδοξε δὲ ταῖσδε ταῖς ἡμέραις Κόιντος Γάλλιος, ἀδελφὸς Μάρκου Γαλλίου συνόντος Ἀντωνίῳ, τὴν πολιτικὴν στρατηγίαν ἄρχων, αἰτῆσαι παρὰ Καίσαρος τὴν στρατηγίαν τῆς Λιβύης, καὶ οὕτω τυχὼν ἐπιβουλεῦσαι τῷ Καίσαρι. 395. καὶ αὐτοῦ τὴν μὲν στρατηγίαν περιεῖλον οἱ σύναρχοι, τὴν δ᾽ οἰκίαν διήρπασεν ὁ δῆμος, ἡ δὲ βουλὴ κατεγίνωσκε θάνατον. ὁ δὲ Καῖσαρ ἐς τὸν ἀδελφὸν ἐκέλευσε χωρεῖν, καὶ δοκεῖ νεὼς ἐπιβὰς οὐδαμοῦ ἔτι φανῆναι.

Bibliographie

  • Mommsen, Staatsr., I3, 630, n. 4 = Dr. Publ., 2, 304, n. 1
  • Volkmann, H., Die Rechtsprechung im Principat des Augustus. Historische Beiträge, Munich, 1935, 30-2
  • Bauman, Crimen maiestatis, 173-7

Commentaire

Accusé par Octavien d'avoir voulu l'assassiner, le préteur Q. Gallius (RE 7) fut, selon Appien (App., BC, 3, 95, 394-395394. ἔδοξε δὲ ταῖσδε ταῖς ἡμέραις Κόιντος Γάλλιος, ἀδελφὸς Μάρκου Γαλλίου συνόντος Ἀντωνίῳ, τὴν πολιτικὴν στρατηγίαν ἄρχων, αἰτῆσαι παρὰ Καίσαρος τὴν στρατηγίαν τῆς Λιβύης, καὶ οὕτω τυχὼν ἐπιβουλεῦσαι τῷ Καίσαρι. 395. καὶ αὐτοῦ τὴν μὲν στρατηγίαν περιεῖλον οἱ σύναρχοι, τὴν δ᾽ οἰκίαν διήρπασεν ὁ δῆμος, ἡ δὲ βουλὴ κατεγίνωσκε θάνατον. ὁ δὲ Καῖσαρ ἐς τὸν ἀδελφὸν ἐκέλευσε χωρεῖν, καὶ δοκεῖ νεὼς ἐπιβὰς οὐδαμοῦ ἔτι φανῆναι.) privé de sa charge par ses collègues et condamné à mort par le sénat, tandis que la foule pillait sa maison. Il faudrait en ce cas comprendre qu'une loi de destitution fut votée par le peuple sur proposition des autres préteurs. Octavien aurait épargné Gallius en lui ordonnant de rejoindre son frère Marcus, qui servait dans l'armée d'Antoine, mais il aurait mystérieusement disparu en cours de route. Le témoignage de Suétone (Suet., Aug., 27-8-98. Quintum Gallium praetorem, in officio salutationis tabellas duplices ueste tectas tenentem, suspicatus gladium occulere, nec quidquam statim, ne aliud inueniretur, ausus inquirere, paulo post per centuriones et milites raptum e tribunali, seruilem in modum torsit ac fatentem nihil iussit occidi, prius oculis eius sua manu effossis. 9. Quem tamen scribit conloquio petito insidiatum sibi coniectumque a se in custodiam, deinde urbe interdicta dimissum, naufragio uel latronum insidiis perisse.) montre que diverses traditions circulaient à propos des circonstances de l'arrestation et de la mort de Gallius. Cela entache d'incertitude la version d'Appien, proche de celle que Suétone attribue à Auguste lui-même dans son Autobiographie, et la loi qu'elle implique. Mais la "version noire" signalée en premier par Suétone n'est pas plus vraisemblable, tandis que Bauman propose de cette affaire une reconstitution hautement hypothétique (Gallius aurait déplu à Octavien en présidant en tant que préteur la quaestio instituée par la loi Pedia notice n° 574, et le sénat aurait jugé et condamné Gallius). On peut se demander si l'erreur d'Obsequens qualifiant P. Titius de préteur (notice n° 710) ne vient pas d'une confusion entre la destitution, la même année, et dans les deux cas sur proposition d'un ou plusieurs collègues, d'un tribun de la plèbe et d'un préteur.

Comment citer cette notice

Jean-Louis Ferrary. "Loi (?) privant de sa magistrature le préteur Q. Gallius (RE 7)", dans Lepor. Leges Populi Romani, sous la dir. de Jean-Louis Ferrary et de Philippe Moreau. [En ligne]. Paris:IRHT-TELMA, 2007. URL : http://www.cn-telma.fr/lepor/notice805/. Date de mise à jour :14/05/24 .