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> Enquête sur les limites des châtellenies de Lille et Béthune

Archives nationales, J 560, n°7

Enquête

[1]

Entant a prover Pierre de Gallard, chevaliers le roy nosires, maistres de ses arbalestiers et capitaine de par lui es parties de Flandres par le roy nos , contre noble home mons. Robbert, conte de Flandres, que les choses qui s'ensieuvent sunt et ont esté des appartenances ou appendances de la chastellenie ou de la balhie de Bethune, si come le conte de Flandres ou ses davanciers les ont ça en arriere plus plenieremant ou plus entieremant tenues :

I. Premierement la ville de Warneston et toutes ses appendances, soit en homage, en justices et en autre chouses.

II. Item cen que mons. Johan de Bailoel tient a Niepeglise, en Estampwerp, au Douz Lieu et en La Carnoye et en pluseurs autres chouses que ledit mons. Jehan de Bailoel tient, deppendanz a ces fies ou descendant de ce fief.

III. Item Le Pont d'Estelles o toutes les appendances ou apartenances, soit en homages, en justices ou en autres chouses.

IIII. Item Robertmes et ses appendances et appartenances.

V. Item le manoir de La Tour et ses appendances.

VI. Item le noeve terre que li sires de Havesquerque eschanga au conte de Flandre ou tens qu'il esteit sires de Bechere.

VII. Item le lac qui siet entre le Noef Brekin et Esteres et Esterbroek.

VIII. Item Tenremonde et toutes ses appendances, soit en homages, en justices ou en autres chouses.

IX. Item Bornehen et toutes ses appendances soit en homages, en justices ou en autres chouses.

X. Item Riquebourt et toutes ses appendances ou apartenances soit en justices, en homages et en autres chouses.

Et fait protestation et retenue que s'il y a autres lieus alheurs que ceaus que il desseure nommez, tant en la chastellenie balhie de Lile come de Bethune et en leur appendances ou appartenances, que il ou autre par le roy le puist demander en temps et en lieu.

Le lundi avant la Saint Gregoire, l'an de grace mil CCC et XIII se deffalhi par davant nous Hugues de la Celle, chevalier le roy nostre segneur et commissaire deputé par li en cete partie, mons. Robert conte de Flandres, ajourné par Ansel Maquerel, balhif de Helyon, commis a cen especial de nous H. de La Celle, si come il appiert par noz lettres encorporees en ce roole, lequel ajournement ledit Ansel nous tesmoigna avoir fait a la persone dudit conte, et nous H. de La Celle non contraitant l'absence dudit conte et de son procureur, par vertu de ladite commission a nous faite du roy nostre segneur, somes alé avant a la recepcion et examinacions des tesmoigns amenez par le roy a prover les articles dessus diz en la maniere qui s'en suit par desouz.

Hugues de La Celle, chevaliers nostre segneur le roy, commissaire deputez de par le roy nostre segneur sus les debaz meuz entre les genz dudit nostre segneur le roy d'une part et haut homme et puissant mons. Robert, conte de Flandres, d'autre part, sus les appartenances ou appendances des chastellenies ou balhies de Lille, de Doay et de Bethune, a Ansel Makerrel, baillu de Alluin, saluz. Comme nous eussens assigné jour par davant nous a Bethune a ce prochain dimenche a Anthoine Forlignet, procureur fondé de procuracion souffisant par davant nous par ledit conte, pour respondre aus articles que le mestre des arbalestiers nous avoit balhez pour la roy sus le debat de la chastellenie de Bethune, des queus articles nous avons balhé audit procureur la copie et celli procureur nous eust respondu qu'il n'iroit plus avant et qu'il n'avoit mie comandemant dou conte son segneur de plus aler avant, encore d'abundance vous commetons nous et mandons de par le roy nostre segneur que vous ajournez et assignez jour audit conte, qu'il soit ou envoyet par devant nous ou envoyet a Bethune, a ce prochain lundi pour respondre ausdiz articles et aler avant tant comme raisons sera, et au mardi, mecredi et au juedi ensuivanz avec intimation que s'il vient ou ne vient, ou envoyet ou n'envoyet soufisanment au lieu et jours dessus diz, nous, en son deffaut et absence et de son procureur irons avant en la besoigne, si avant comme raisons sera, selonc la teneur de nostre commission a nous faite sus cen, mandant de par le roi nostre segneur a touz cieus qu'il apartient que ces chouses dessus dites et a cen qui y apartendra vous obeïssent. Donné a Lille le IXe jour du mois de marz l'an de grace mil CCC et treze.

Hugues de La Celle, chevaliers du roy no segneur, commissaire deputez de par ycellui segneur sus les debaz des chastiaus et balhies de Lille, de Douay, de Bethune, de leur appendances et apartenances, a Guilhot Parisi, sergent du roy en la chastellenie de Lille, saluz. Nous vous comandons de par le roy et commetons que vous adjournez par davant nous a Bethune a ce mardi et mecredi les persones qui s'en sieuvent, c'est assavoir Johan de Corte, Pierron des Prés, Fil Jaqueman, Johan de Lanthere, Johan Grotemain, Mikiel Le Broude, Johan de La Ville, de Warneston ; mons. Gillon de Le Val, chevalier, mons. P. de Le Val, mons. Johan de Bailloel, chevaliers, mestre Girart de Ferlin et Johan de Kaisnoit a aporter tesmoignage de verité sus cen que nous leur demanderons des debaz davant diz. Et mandons et comandons a touz les subgiez du roy et requerons touz autres de par le roy qu'il obeïssent et entendent en ce faisant a vous come a nous. Doné a Lille sus no seel le VIIIe jour de march en l'an de grace mil CCC et treze.

Hugues de La Celle, chevaliers du roy nos. commissaire deputez de par ycellui segneur sus les debaz des chastiaus, villes, chastellenies et balhies de Lille, de Douay, de Bethune de leur appendances et appartenances, a Johan Crespin, sergent du roy en la chastellenie de Lille, saluz. Nous vous mandons de par le roy et commetons que vous adjournez par davant nous a Bethune a ce lundi et mardi prochain les persones qui s'en sieuvent, c'est assavoir le segneur de Saint Venant, le segneur de Huluch, Jake Rollant, balli de Bethune, Andrieu de Corcelles, Johan de Haloi, Guilhon Akin, mons. Jake Milet, prevost de Bethune, Sauwale de Fouconviler, Pierron Dodec, Symon Faverel, Gillon Dodec, Johan Le Potier, Robert Morion que on dit dores mais, a porter tesmognage de verité sus ce que nous leur demandons des debaz devant diz, et mandons et comandons a touz les subgiz du roy et requerons a touz autres de par le roy qu'il obeïssent et entandent en cen faisant a vous comme a nous se mestier est. Doné sur no seel le VIe jour de march en l'an mil CCC et XIII.

Hugues de La Celle, chevaliers du roy nos., commissaire deputez de par ycellui segneur sus les debaz des chastiaus, villes, chastellenies et balhies de Lille, de Douay et de Bethune, de leur appendances et appartenances, a Johan du Chastel, sergent du roy en la chastellenie de Lille, saluz. Nous vous comandons de par le roy et commetons que vous adjournez par devant nous a Bethune a ce mardi et mecredi prochain les persones qui s'ensieuvent, c'est assavoir Willaume Pasket, Jehan Bone Foy, Jehan du Pont, Pierron du Pont, Antoine du Pont, Pierron Buguet, Symon de l'Erbe, Johan Gondieterre, P. Morel, P. Bremme, Gille Billemant, Johan du Ploich, Symon de Lambel, Gille Le François, Jehan Bone Foy, Willaume Bardoul, Hue Roussel, Johan du Beraut, P. Fondefle, Gille Le Courdouanier, Clai du Ries, P. du Croket, Stalin du Camp, Willaume Bonnart et Johan Cassikre, a porter tesmoignage de verité sus ce que nous leur demanderons des debaz devant diz et mandons et comandons a touz les subgiz du roy, et requerons a touz autres de par le roy, qu'il obeïssent et entandent a ce faisant a vous comme a nous se mestier est. Donné a Lille sur no seel, le VIe jour de march en l'an mil CCC et XIII.

Ledit sergent a tesmoigné a nous Hugues de La Celle avoir faiz les ajournemanz au jours et lieu dessus diz.

Tesmoigns examinez par nous H. de La Celle, commisseur dessus dit sus les de la chastellenie ou ballie, apartenances ou deppandances de Bethune, amenez par mons. Pierres de Galart, mestre des arbalestiers, le lundi avant la Saint Grigoire l'an mil CCC et XIII.

I. Giles Dodes, premier tesmoign de l'eage de 70 ans, ...[1] ..., dit par son sairemant l'article estre verai. Requis comant il le set, dit que il ha touzjours oÿ dire as seigneurs de Bethune et a pluseurs autres et especiaument a cetui conte que il est tenuz des fiez d'Arthois et a veu et exploitet les balhis qui estoient mis par avouhez ou segneurs de Bethune, c'est assavoir Olivier Longarait qui y fut balhis par l'espace de 25 ans, ordenez par cetui conte, la ou il esteit sire de Bethune et non pas conte de Flandes, et Odouart Bec estoit receveur de Warneston a cellui temps, et puis y a mis touz jours balhis et receveurs par la raison de l'avouerie de Bethune, ne il ne vit onques le conte de Flandre, pere de cetui conte, que il en y meist point par roison de sa conté, encore dit que quant le receveur de Warneston comptoit a l'avvoué de Bethune, et il devoit aucun restat, que on li commandoit a metre en son escrit paié a celui qui parle, qui estoit receveur de Bethune en celui temps.

Requis par combien de temps il ha esté receveur de Bethune et a veu ce user, dit que par l'espace de 20 ans.

Item dit plus que le conte qui ore est tenoit avant qu'il fust conté toute l'avouerie de Bethune et Warneston par raison de sa mere, et tantost comme ele fu morte, le conte de Flandres, pere de cetui, osta sa main de la terre de Bethune et de Warneston et de toutes les autres terres apartenanz a l'avouerie de Bethune.

..., dit par son sairemant que il est verai. Requis comant il le seit, dit quar il a veu ledit mons. Johan de Bailloes, qui se disoit pier de Bethune, et si comme il croit et dit que il a une tour ou chastel de Bethune, que l'en appelle la tour de Bailloil, par raison de son estage et de sa perie. Plus n'en set.

... dit l'article estre verai. Requis comant il le seit, dit que il a touz jours veu le balhi de Warneston qui est de l'avouerie de Bethune, si comme il a dessus depousé, justiçoit et tenoit ses assises es lieus contenuz oudit article, et le receveur de Warneston recevoir les rantes esdiz lieus.

Requis du nom du balhi, dit de celui dont il a dessus despousé.

Requis du nom du receveur, dit que cellui desus nommé et dit que il y a veu pluseurs autres balhis et receveurs.

Requis se il y estoient mis de l'avoué de Bethune, dit que oïl, par raison de l'avouerie de Bethune et non pas par raison de la conté de Flandres.

... dit l'article estre verai. Requis comant il le set, dit que le segneur de Bethune avoit tel droit par raison de la Gorgue ou bois du segneur de Havequerque que on apele le bois de Kernoye, quar il y povoit et devoit prendre tout bois que li falhoit pour cloire la mote de La Gorgue, de 3 anz en 3 anz. Item ledit sire de Bethune avoit une grange oudit bois ou il povoit metre pasturer bestes, vakes, veaus, grant planté toutes les foiz que il voloit et il meisme qui parle les y mist pluseurs foiz, et avoit le dit sire de Betune 1 manoir et 6 bonnees de terre jouste le bois. Si fit tant vers le conte de Flandres, pere a cetui, que il pria cetui conte qui ore est, son filh, que il laissast au segneur de Havequerque toutes les chouses dessus dites par eschange, liquel sire de Betune, a la priere de son pere, li otroia et fut prisé tout le droit que li diz sires de Bethune avoit oudit bois, et ledit manoir lesdites 6 bonnees de terre, a 25 l. de rante, de l'acort de l'un et de l'autre. Et pour ces 25 l. de rente il balha a cetui conte qui ore est, qui adonques esteit sires de Betune, Roberzmes, Noeve Terre, et le fié c'om appelle Lotrel a Bruay, que cil qui parle vendit au segneur de Havequerque pour parfaire lesdites 25 l. de rante.

Pour quoi il dit toutes les chouses contenues ou quart, ou quint et ou VIe article estre de l'apartenance de l'avouerie de Betune.

... riens n'en seit.

... riens n'en seit.

... dit que il est verai. Requis comant il le seit, dit que il le vit tenir au segneur de Betune et le balha en partage a mons. Guillaume de Flandre son frere, et maimemant au conte qui ore est, qui le balha audit mons. Guillaume son frere en partage.

..., avisez et remanbrez puis qu'il ot deposé les chouses dessus dites, quar il vit une foiz au comancemant des guerres cieux de Tenremondre venir a Bethune pour garder le chastel de Bethune et de La Boissere, du comandemant du segneur de Betune, et dit que il oït dire a pluseur que autre foiz y avoient il esté pour garder le chastel et la ville de Bethune contre le conte de Saint Pol quant la guerre fu de lui et du segneur de Bethune.

Requis se il croit qu'il y soient tenu de venir, dit que il croit que oïl.

II. Mons. Ansel d'Anvin, chevalier, ... de l'eage de 55 anz,...[1] ... dit par son sairemant que il est verai, et ladite ville de Warneston et les apartenances estre tenues du fié du conte d'Artois. Requis comant il le seit, dit que il qui parle fut balhis de Lens pour monsegneur d'Artois et puis a madame d'Artois, bien par l'espace de 11 anz, et dit que assez tost que il fu balhis de Lens les guerres commaincerent et vist pluseurs des genz demoranz a Warneston, desqueux noms ne li sovient, venir a lui a Lens pour faire pluseurs requestes et plaintes des justiciers de la ville de Warneston, comme a soverain d'eaus, par raison du fié de Betune, et il adroiçoit et faiseit adroicer la ou il osoit aler ou envoier ses sergenz.

Requis se il seit nul cas especial, dit que oïl quar il a une ville qui a nom Auberch ; qui est des fiez de Warneston, enclavee en la chastellenie de Lille, en laquelle ville il envoya prendre le segneur de ladite ville pour deptes en quoi il estoit obligé a pluseurs creanciers, par cirografes et le mena a Lens, et fina de ses deptes par la contrainte de celui qui parle.

Requis comant il seit que ladite ville soit des fiez de Warneston, dit que pour cen que il oït dire a celui meismes segneur, que il estoit des fiez et perier de Warneston, et que il la tenoit du segneur de Bethune, des fiez de Warneston.

Requis s'il a fait nus autres espleiz en fiez ne en villes de l'apartenance de Warneston, dit que oïl, quar il a contrait a payer leur deptes Johan de Mortiers et Johan de Mesplan qui sunt demorant et habitant ou fief de Warneston. Requis s'il seit les nons des lieus ou il demorent, dit que non.

... dit par son sairement l'article estre veray. Requis comant il le set, dit que il qui parle est pier de Bethune et a oÿ pluseurs foiz dire a pluseurs de ses pers, la ou il estoyent ensemble, et il parloyent de charger enquestes qui apartienent a leur partie, que il estoit piers de Bethune, et de cen est commune renomee a Bethune et ou païs, et croit certainement que il a oÿ confesser a lui meismes ou chastel de Lens que il estoit pier de Bethune, et plus n'en seit.

... dit que il le croit estre verai par cen qu'il y a envoyé de ses sergenz pour sergenter pluseurs foiz et l'a oÿ dire de pluseurs et de ce est commune renommee ou païs.

Encore dit cils qui parle sus le premier article quar il vit tenir a mons. d'Artois toute l'avouerie de Bethune par le don le roy et vist 1 valet qui avoit nom Guillaume de Bekene, balhif de Warneston, que mons. d'Artois y avoit mis pour lui et en son nom, et justiçoit a Warneston et es apartenances, et le vist venir compter Arraz de ses exploiz, si comme il disoit.

Requis par combien de temps il vist ledit balhif a Warneston dit que il fu juques a la mort de mons. le conte d'Artois.

... riens n'en seit, fors que par oïr dire.

III. Mons. Johan d'Aubes, chevalier, ... de l'eage de 50 anz ou environ, ... [1]... dit par son sairemant l'article estre verai. Requis comant il le seit, dit par cen que il vit que mon segneur d'Artois tenoit toute la terre de Bethune et les apartenances et vist que mon segneur d'Artois tenoit son balhif a Warneston, Guillaume de Beke, et vist celui balhif justicer et exploiter a Warneston et es apartenances tant comme mons. d'Artois vesquit et le vit venir compter Arraz des exploiz que il avoit fait a Warneston, et es apartenances. Item dit que il vit mons. Ansel d'Anvin, lors balhif de Lens, qui apela par davant soi a Lens, come soverain, pluseurs genz des fiez de Warneston, sus cas de crime et vist que le balhif de Lille qui lors estoit les envoya defandre en disant que il estoient de la chastellenie de Lille et de la conté de Flandres, et en requeroit avoir la court, ledit mons. Ansel s'enforma et conselha et pluseurs des homes et a autres qui devoient savoir de la besoigne, des noms des quieus ne li sovient, mes il meismes y fu et dit que il fu trové par bons que il estoient des fiez de Warneston, et Warneston estoit de Bethune, si que non contraitant la requeste du balhif de Lille il conjura les homes, et fut dit par jugemant que il devoient estre bannit, par cen que il n'estoient venu avant, pour eus expurger, et furent bani par jugement, et rendit le jugemant cil meismes qu'il (sic) parle, par le comandemant du balhif.

Requis des nons des baniz, dit que ne li sovient.

Requis du temps, dit que 8 anz ou environ, et pour ce dit ledit article est verai, et pour ce que renonmee en est ou païs, et plus ne seit dudit article.

Item dit par son sairemant le secont article estre verai. Requis comant il le seit, dit quar cil qui parle a esté balhis de Bethune, bien par l'espace de 6 anz ou de plus, et dit que quant il voloit avoir les piers pour kerquer enquestes ou faire jugemant, il le demandoit, aucune foiz venoit et autre foiz il s'excusoit cortoisemant, mes il oït confesser pluseurs foiz que il estoit home et pier de Bethune, et a son estage comme pier o chastel de Bethune, et de tout ce est commune renommee ou païs, et plus n'en seit diligenment requis.

... croit l'article estre verai et le croit pour ce que il est commune renommee que le pont d'Esternes est des fiez de Warneston, et Warneston est des apartenances et des fiez de Bethune, et plus n'en seit dudit article.

... ne soit riens.

..., dit que il est verai pour ce que il seit bien que ce est des membres de l'avouerie de Betune, et que mons. Guillaume de Flandres l'ot em partage du conte qui ore est, de la terre sa mere, et il meismes en receut les enfanz pour cas de pourveance que il leur en fist. Riens plus n'en seit, diligenment requis.

IIII. Sawales de Fouconviler, ... de l'eage de 50 anz,... [1] ... dit l'article estre verai. Requis comant il le set, dit que il vist assaut, au temps que mons. d'Arthois estoit en Gascogne, mons. Robert d'Audenarde vint a Bethune a Jakemes de Hachicourt, lors balhis de Bethune, l'arresta pour deniers que il disoit qu'il devoit au conte de Flandres qui ore est, qui lors estoit sire de Bethune, et l'amena par davant les eskevins de Bethune, et pour cen que il noia le deitte, il comanderent que il fust mis en prison et que on fut bien seur inquetant que la debte fust esclarcie. Et celle nuit meismes le conte qui lors estoit de Flandres, avoit fait prendre ledit chevalier, si comme on disoit, en la prison de Bethune, et fu mené a Grant Mont, qui est hors du royaume, et la fist hom coper la teste, et quant les genz du conte d'Artois le sourent, que il avoit esté pris en la prison de Betune et mené hors de l'avouerie qui de lui estoit tenue, mons. Renaut Clunet, lors mestres d'Artois, envoya a Warneston le balhif de Lens a Betune et par touz les autres lieus de ladite avouerie, et prist et mist en sa main toute la justice desdiz lieus et comanda a metre balhif et esquevins de par le conte d'Artois esdiz lieus et meismemant a Warneston, et li balhis et les esquevins de Warneston desobeïrent audit balhi de Lens, et pour la desobeïssense ledit mons. Renaut fit prendre et lever touz les biens dudit conte par toute l'avouerie, juques a tant que le conte de Flandres qui ore est, lors sire de Bethune, amena son balhif de Warneston et les esquevins Arras et demanda et fit amander audit mons. Renaut Clugnet, ou nom du conte d'Artois, la desobeïssense que son balhif de Warneston et les esquevins li avoient faite a la volunté dudit mons. d'Artois et dit encore que il vist tenir a mons. d'Artois l'avouerie de Betune par nom du roy et vist et sot que misires d'Artois mist baillif en cellui tens a Warneston et es appartenances 1 valet qui avoit nom Guillaume de Bekenes et vist cellui justicier et exploicter et faire tout office de justice esdiz lieus et appartenances ou nom de mons. le conte d'Artois juques sa mort, et sot que il en vint compter Arraz de ses exploiz et receptes, et par cen seit fermemant que les chouses contenues oudit article sont des appartenances et appendances de Betune.

... ne set riens.

... dit que il est verai. Requis comant il le set, dit que il a touz jours veu que il est des membres de Bethune et que de ce est commune renommee ou païs. Requis diligenment, dit que riens n'en set plus que il a dessus deposé.

V. Mestres Girauz de Saleu, ..., de l'eage de 48 anz ... [1], dit que il est verai. Requis comant il le set, dit que il vit et seot que mons. d'Artois, ou tens que il vivoit, vint a Bethune et entra en la ville et la prist come soe, forfaite par le mefait de mons. Robert de Nevers, jadis sire de Bethune, et la mist et ordena pour lui et en son non eskevins, balhis et autres justiciers en ladite ville, li quiel justicerent en la ville et en la balhie juques tant que li roys l'osta de sa main, et avoit nom le balhif que il mist a Bethune mons. Moreau d'Anvin, et dist et sut que en cellui meisme tens balhif a Warneston pour lui et en son nom Guillaume de Biekenes dit Pile, et vist et sout que ledit balhif tenoit assises oudit lieu a Warneston, et justiçoit en ladite ville et es appartenances, et il obeïsseint a li comme a balhif en touz cas, durant le temps dudit mons. d'Artois.

Requis par combien de tens, dit que bien par l'espace de 2 anz ou entour. Encore dit que le roy derechief balha la terre a ladite avouerie a mons. d'Artois a sa vie, si comme on disoit et en celui tems il li vist metre balhif et eskevins a Bethune et a Warneston, juques tant qu'il morut.

Requis de nons de baillis, dit que a Bethune Jakemes de Achicort et set que ledit balhif expleitoit a Bethune en touz cas de justice, la vie de mons. d'Artois. Et ausi croit il que le balhif de Warneston fesoit, et le croit pour cen qu'il ne vist onques ne n'oïst plaindre de desobeïssance que il feïsseint, et pour cen seit que les chouses contenues oudit article sunt des appartenances de l'avouerie de Bethune.

... riens n'en seit.

... soit bien que c'est des menbres de Bethune, et que de ce est commune renommee ou païs, et est notoire chouse a chascun.

VI. Vincent Le Clerc, de l'eage de IIIIXX et XII anz, ... [1], ... dit par son sairemant l'article estre verai. Requis comant il le seit, dit par son sairemant que il qui parle fu entour le conte qui ore est au temps que il estoit avoué de Bethune, bien par l'espace de 12 anz, que en la balhie de la Gorgue, que en cele de L'Alleu, et vist tousjours tenir au conte qui or est, avant qu'il fust conte, Warneston et ses appartenances, et il y vist metre balhif audit conte comme avoué de Bethune et dit que il sout bien que le balhif qui estoit mis de par lui justiçoit en ladite ville de Warneston et es appartenances et fesoit loy en la ville. et dit plus, quar il vist le conte qui or est au temps qu'il estoit avoué de Bethune, et non mie conte, a Warneston, et comander et justicer en la ville comme segneur par raison de l'avouherie. Et dit encore plus, que il qui parle, par le commandemant de l'avouhé, li mena 1 prisonier a Warneston, et ledit conte, comme avouhé le delivra, mes il ne seit en quiel maniere quar il s'en partist tantost comme il le li ot mené et par ce que il a deposé dessus, il dit Warneston et ses appartenances par son sairemant estre des fiez des appartenances de l'avouerie de Bethune.

..., dit par son sairemant que il est verai. Requis commant il le seit, dit par cen quar il l'a veu venir a Bethune pour garder le chastel et la ville a la semonse du conte ou de son commandemant, et pour ce qu'il est commune renommee, et plus n'en seit.

... dit l'article estre verai. Requis commant il le seit, dit quar le balhif de Garneston met balhif au Pont d'Esteres et es apartenances. Requis comant il le seit, dit que il vist 1 balhif qui avoit nom Guilheaume Thebaut baillier es lieus contenus en l'article, par l'espace de 3 anz ou de plus, et li dist que lo balhif de Warneston l'avoit fait balhif et faire loy. Et pour cen dit les chouses contenues oudit article estre de l'avouerie de Bethune. Riens plus n'en seit.

... dit que il les croit estre verais. Requis comant il le seit, dit que il seit bien de veoir et de oïr que l'avouhé de Bethune avoit droit ou bois d'Esterebrock de prendre boes tant come li pleisoit pour cloire la mote de La Gorgue de 3 anz en 3 anz, et disoit on que il y avoit pasturages de bestes, vaches et veeaus tant come il vouloit et oït dire a pluseurs genz et especialement a Giles Dodes et a assez d'autres genz que pour le droit que ledit avouhé avoit oudit boes, li sires de Avekerke balha audit avouhé les chouses contenues oudit article. Et pour ce croit lesdiz articles estre verais et pour cen que commune renomee en est ou païs.

... riens n'en seit.

... riens ne seit.

... cen n'a point de doute, quar il vist le conte la tenir et puis la balha a son frere en partage et de cen est commune renommee ou païs.

VII. Maistres Jaques, prevost de l'eglise de Bethune, de l'eage de 70 anz ou environ, ... [1] ... dit que il croit l'article estre verai, et pour cen le croit, quar ce fu de l'eritage de la mere du conte qui ore est, si comme on disoit, et vit tenir audit conte avant qu'il fust conte, comme avouhé de Bethune, Bethune et Warneston, et les appartenances comme son propre domeine, et croit que cen soit de l'avouherie de Bethune, pour cen qu'il a dessus deposé, et pour cen que commune renommee en est ou païs, et dit que il y a veu balhif mis pour le segneur de Bethune que on appeloit Olivier Oguerret, bien par l'espace de 20 ans. Et dit plus que il a veu les homes de Garneston venir a Bethune pour garder la ville quant le conte les mandoit, mes il leur faisoit leur despans, et dit plus quar il vist tenir au roy Bethune et Warneston, et les appartenances et plus n'en seit.

... le croit estre verai, pour cen que il a veu et sou que quant le conte faisoit ajourner ledit mons. Jehan de Balhoel a venir aus jugement a Bethune, il venoit et le vist venir pluseurs foiz et faire loy et ainsi et en semblable maniere l'a il veu venir a Warneston et obeïr.

... le croit estre verai pour ce que il vist le conte avant que il fu conte, comme sires de Bethune, tenir les choses contenues oudit article, et y vist 1 vallet qui a nom Guillaume Thibaut sergenter pour ledit seingneur de Bethune, et seit bien et vist que ledit sergent aportoit a La Gorgue, et illuec en comptoit. Et pour ce croit l'article estre verai.

... a oÿ dire a Gilon Dodes et a pluseurs autres de quiex noms ne li souvient, quar pour le droit que il avoit ou bois de La Carnoie qui est au seigneur de Havekerke, le sire de Havekerke dona en eskange au sire de Bethune les choses contenues oudit article, et pour ce croit mieuz ledit article estre verai que non.

... riens ne seit.

... ne fait point de doubte que ne seit de l'avoherie de Bethune, quar mons. Guillaume l'ot en partage de la terre sa mere, et de cesest commune renomee ou pays.

VIII. Robert dou Buisson, de l'eage de 60 anz, ... [1]">..., dit par son sayrement l'article estre verai. Requis commant il le seit, dit que pour ce que il qui parole a bien esté sergent en la terre de Bethune, bien par l'espace de 30 anz, et dit que il vist et sot que li sires de Bethune mist a Bethune 1 baillif qui avoit nom Jehan de Cardau, et celui baillif fist son souz baillif Bernier, maistre en celui temps de celui qui parole. Et vist et sot que tantost comme il ot fait son sayrement a Saint Berthremiu, il ala a L'Aleu, et la fist sayrement et mist prevost1 pour le sire de Bethune, Vincent Le Clerc, et puis vint a La Gorgue et la mist Perade du Pré baillif, et illeques fist Guillaume Thibaut baillif de Pont d'Esteres, de Robertmes, de La Carnoie et de La Noeve Terre et des appartenances, et manda querre a La Gorgue Jehan du Biu Castal, et la il prist le sayrement et le fist baillif de Warneston, et vit et sot que ledit Jehan fist les eskevins de Warneston bien par l'espace de 7 anz, et vist venir ledit baillif pluseurs foiz compter a Bethune a Giles Dodes qui adonc estoit receveur de Bethune, et aussi vist il le baillif de Pont d'Esteres, de La Gorgue venir compter a Bethune. Et dit encore quar il vist les baillis de Warneston, de La Gorgue, de Pont d'Esteres et de Laleu, qui venoient du commandement du baillif de Bethune garder la feste saint Berthremiu a Bethune et vit et sot pluseurs foiz que le baillif de Bethune aloit a Warneston pour adroicier aucunes malefaçons que le baillif de Warneston ne poeit adroicier toutes foiz que il estoit besoing. Et dit que il vist et sot que au mandement au seingneur de Bethune les homes de Warneston, de L'Aleu, de Pont d'Esteres et de Tenremonde venirent a Bethune pour garder la ville au temps qu'il estoit sire de Bethune et non mie conte de Flandres.

Item dit que il vist 1 vallet dont il ne seit le nom, qui estoit a 1 marcheant de Gant, venir de nuyt a Warneston, la ou cil qui parole estoit present, qui se plainsist au baillif et dit qu'il avoit esté desrobé ou chemyn pres de Warneston, et son cheval mort, et sa malete desciree, et pour ce le baillif ala sus le lieu et trouva le cheval mort et la malete desciree, mes il ne sot qui l'avoit fait, si que il ne fist autre chose. Puis le maistres audit vallet vint au roy en France et empeitra unes letres du roy au conte d'Artois, que il contrainsist ciaus de Warneston a li rendre son domage, pour ce que son vallet avoit esté desrobé en leur poeir, si que le conte d'Artois y envoia Ernoul Caffet, lors son baillif de Lens, si com li semble, a Warneston, et apela les eskevins et ciaus de la ville, et ciaus proposerent leur raisons par devant lui contre le maistre dudit vallet, si que il en furent delivrés et quités par ledit baillif.

Item dit que les sergenz de Flandres pristrent 1 sometier en la terre et dedanz les metes de Warneston. Et lors mons. Robert qui adonques estoit sire de Bethune, le demanda au conte de Flandres son pere pour ce qu'il avoit esté pris en sa terre et en sa jurisdicion et en l'avoerie de Bethune, et ledit conte son pere le li rendist et en fist restitution a Warneston. Et pour ce dit par son sayrement les choses dessus dites dont il a deposé estre de l'avoerie et de la baillie de Bethune, et plus ne seit dudit article.

... dit l'article estre verai Requis commant il le seit, dit que il ala comme sergent requerre et contraindre ledit mons. Jehan de Bailloel au Douz Lieu et a La Carnoie pour venir a Bethune as jugemenz et charger les enquestes comme home de foi et per de Bethune, et pour ce le seit et pour la renommee qui en est ou pays.

..., dit estre verais pour ce que il a depposé dessus et pour ce que c'est commune renommee ou pays, et esdiz lieus.

... riens ne seit.

... ne seit riens, for que il a deposé dessus.

..., dit que il est certain que il est verai, quar il vist mons. Robert de Bethune tenir comme son domaine et puis il le bailla a mons. Guillaume, son frere, en partage par raison de la terre sa mere. Et plus ne seit des diz articles dilegeanment requis.

3e main

IX. Nicaise Ploukin, de l'eage de 45 anz, ... [1] ..., dit par son serement l'article estre verai. Requis comant il le seit, dit que il vit et sost que mons. d'Artois prist la ville de Bethune au tans que cil qui parle estoit sergent a mons. d'Artois et les apartenances comme soe forfaite, si comme il disoit, et il maime qui parle fut envoié a Warneston pour mettre en la main le conte la justice de la ville et vit que le conte d'Artois mit a Warneston son ballif et au Pont d'Esteres et vit ledit ballif justicier et que cieus de Warneston et de Pont d'Esteres li obeïssoient comme au ballif mons. d'Artois, lequel ballif avoit de Bekenes. Requis se il seit nul cas especial, dit que non. Requis se il seit par conbien de tans il y furent ballis, dit que jusques tant que li rois prit la terre en sa main et puis dit il quar il vit cieus de Varneston venir du commandement mons. de Bethune au tans que il estoit sires de Bethune et non mie contes, venir a Bethune pour garder la ville au tans des guerres. Rien plus n'en seit diligenment requis.

Item requis sur le segont article, croit l'article estre verai pour cen que il oït confesser audit mons. Johan que il oït confesser audit mons. Johan que il tenoit les Douz Lieu et les apartenances du seigneur de Bethune et en est pier du chastel de Bethune, de Niepeglise, de Estamwerp et de la Carnoie, il ne seit se il sont de l'apartenance de Douz Lieu ou non.

... le croit estre verai pour cen que il vit et seit que Guillaume de Bekenes fut ballif de par mons. d'Artois a Pont d'Esteles et y justiçoit et expletoit come il fesoit a Warneston et as appartenances et pour mons. d'Artois et en son non.

... le croit estre verai pour cen que il vit et sot que le ballif de La Gorgue, qui estoit pour mons. d'Artois mis par le baillif de Bethune, y metoit sergent un vallet qui avoit non Pierre Moreau et prenoit et retenoit les rantes et les explez et en contoit au ballif de La Gorgue, et pour cen croit il ledit article estre verai.

Requis par conbien de tans ledit sergent demora oudit lieu, dit que il croit que par l'espace d'un an.

... rien ne seit.

..., dit estre verai. Requis comant il le seit, dit que il maime qui parle est home de Rikebourc et il et les autres homes dudit lieu venent a Bethune as jugemenz et as enquestes et seit bien que mons. Guillaume de Bethune l'ot en partage de son frere, de la terre sa mere, et dit que de toutes les choses dont il a deposé est commune renomee au païs.

X. Pierre Trayveaus de l'eage de 70 ans, ... examiné le mardi enpres Oculi Mei l'an XIII, [1] ... dit par son serement que il ne seit fors tant que il oït dire as genz, dont il ne seit les nons, que il venoient au ballif de Bethune pour deffaute de droit, plaintif du ballif de Warneston.

Requis se il vit le ballif venir par voie d'ajornement ne obeïr, dit que non, mes il a bien vehu la ballif de Warneston venir pour conter a Bethune.

Requis comant il le seit, que il venist pour conter de ses expleitz, et que il fut ballif de Warneston, dit que pour ceu que il oet dire as genz de sa meignee qui venoient enpres li.

Requis du tans que il vist cen que il dit, dit que entour 20 anz. Requis du non du ballif, dit que il ne seit et plus ne seit dilegentement requis.

... rien ne seit.

... le croit estre verai, et pour cen le croit quar il sot que Baudoyn Li Moines tua un home ou poer du Pont d'Esteles et par son meffait il vit qu'il fut banni de tout le poer de Warneston et s'en ala en Flandres, si que n'oset entrer a Warneston ne au Pont d'Esteles ne a tout leur poer et pour cen que Warneston est des apartenances de Bethune, si comme il a deposé, et le Pont d'Esteles est de Warneston, croit les choses contenues oudit article estre veraies.

..., dit que rien ne seit.

XI. Mons. Jehan de Balloel, chevalier, de l'eage de 32 anz, ... [1] ... rien ne seit fors que tant que il vit bien auqunes genz de Warneston venir du commandement mons. Robert de Bethune, sire de Bethune avant que il fut conte de Flandres, pour garder la ville de Bethune avec pluseurs autres de pluseurs villes, et plus ne seit dudit article.

... dit que il est bien home au seigneur de Bethune et pier du chastel de Bethune et tient du seigneur de Bethune le Douz Lieu et les apartenances et li bois de la Carnoie. Mes il dit qu'il n'en tient mie Niepeglise, ne Estamwerp du seigneur de Bethune, ainçois tient cen que il y a de pluseurs autres seigneurs.

... rien n'en seit.

Ce est cen que messires Johan de Bailleu tient du chastel de Bethune :

Premierement une tour au castel que l'an appele Tour Jumele devers Saint Pri, et le manoir du Doulieu et les terres qui apartienent et le bos de La Carnoie et rantes de blé et d'avoines et de chapons et d'argent, et homages et ostes et une rante d'avoine que l'an appele delee, gisant en la parroixe de Stantt Vert, la ou il a 44 muys d'avoine a la mesure de Bethune, et tout apartiennent au maumont (sic) du Dou Lieu, et est tout en la valeur de 100 l. par an, poi plus, poi mains.

XII. Robbert Couplet, de l'eage de 44 anz, ... [1] ..., dit par son serement l'article estre verai et dit les choses contenues en l'article estre des apartenances et baillie de Bethune.

Requis comant il le seit, dit pour cen quar il vit un borgois de Lille qui avoit non sire Baude Marcheant, qui se dolut devant le ballif de Lens du seigneur d'Auberch par raison du deite qu'il li devoit, contenue en lettres, mes il ne seit queles, ou seellees de son seel ou par cirographes, si que ledit bourgois dona le quint audit ballif en non de madame, si que ledit seigneur fut pris et meiné a Lens et il demandoit avoir son retour a Warneston comme cil qui se disoit home et des apartenances de Warneston, non contreittant sa raison il fut contraint par le ballif de Lens a paier la dette. Et cen seit il pour ce que il le vit et oït.

Item il dit quar il vit un ballif a Warneston qui avoit non Guillaumes de Bekenes, lequel y avoit esté mis par les genz mons. d'Artois, au tans que il vivoit, ou par son commandement, et dit que les genz de la ville, chevaliers, escuiers et autres bones genz de la ballie li distrent quar il estoit ballif de Warneston et que il y demoroit, usoit, justiçoit et explettoit peisiblement comme ballif et faisoit tout office de ballif, et de cen estoit commune renomee ou païs.

Item il dit que il vit et sot que mons. d'Artois prit et fit prandre la justice de l'avoherie de Bethune et des apartenances comme soe, forfaite de mons. Robbert de Flandres, adoncques sire de Bethune, si comme il disoit, et envoia a Warneston pour prandre la justice de Warneston et des apartenances en non de lui, et pour li comme menbre et apartenance de Bethune et de son fié Robbert do Maiset, liquel Robbert demora oudit lieu et tint la justice ou non dudit conte peisiblement si comme il l'oït dire aus genz mons. d'Artois et commune renomee en estoit ou païs la ou il demeure. Et pour cen dit par son serement les choses contenues oudit article estre et apartenir de la chastellenie ou ballie de Bethune.

..., ne seit rien fortant que mons. Johan de Bailloel a confessé par dessus.

..., rien ne seit.

..., dit que il est verai. Requis commant il le seit, dit que pour cen que il les a veu touzjourz justicer par le ballif de Bethune et par les sergenz et que mons. Guillaume de Flandres l'ot en partage de son frere de l'eritage sa mere et pourcen le croit et quar il est commune renomee ou païs.

XIII. Guillaume de Lestree, de l'eage de 50 anz ou environ, ... [1] ... croit l'article estre verai.

Requis pour quoi il le croit, dit pour cen quar il a vehu les genz de Warneston toutes les foiz que il guerre venir garder et deffendre le chastel et la ville de Bethune par tant de tans que il se peuet remanbrer.

Requis se il seit que li rois ou tans que il tenoit la terre ne li conte d'Artois en son tans meit nul ballif ne autre justice a Warneston, dit que non, si n'est par oïr dire, mes il a bien oï dire que le conte d'Artois y mit 1 ballif, mes il ne seit son non ne le tans que il y fut mis, ne plus seit dudit article, diligentement requis.

secont et tierz article, rien ne seit.

... croit qu'il soit verai pour cen que il oït dire a Lous du Bos qui a donc estoit censier de La Gorgue, et, enprés li, Pierre Le Briche, son gendre, que il levoit et recevoit toutes les rantes de Robbermés, en deniers et en autres choses en non et pour raison de l'avoé de Bethune.

Requis conbien il a, que il oït dire audiz censiers, dit que il a bien 30 anz ou plus et plus ne seit.

..., riens ne seit, mes de cen que il a desposé est commune renomee ou païs.

XIIII. Johan du Bos, de l'eage de 60 anz, ... [1] ..., dit par son serement l'article estre verai.

Requis comant il le seit, dit par son serement que quant mons. Robbert de Bethune, ores contes de Flandres, tenoit la ville de Bethune contre le roi de France, mons, avant que il fut contes, il vit venir par le mandement du seigneur de Bethune les homes de Warneston et de Tenremonde pour garder le chastel et la ville de Bethune, et dit encore que il vit et sot que puis enpres il vit que la ville de Bethune se rendit audit conte comme a soverain, et la tint pour cen que il disoit que ele estoit soe forfaite, bien par l'espace d'un an ou entour. Requis se il en seit plus, dit que non.

... rien ne seit.

... croit estre verai pour cen que il a dessus deposé.

... rien n'en seit.

... n'en seit fors tant que il a dessus deposé ou premier article.

... ne seit riens, mes de cen que il a deposé est comune renomee ou païs.

Le mecredi avant Letare Jherusalem l'an mil CCC et XIII venirent par devant nous a Bethune, ajornez par vertu de nostre commission les eskevins de Pont d'Esteles, c'est assavoir Stalin dou Camp, Jehan Li Caistrilie, Huart Boessaus, Guillaume Boumars, Pieron de Le Beke, Johan Bonefois et Symon de Lanbel, jurez et examinez dirent par leur seremenz et confesserent touz ensanble et chescune (sic) par soi quar il creoient fermement que le Pont d'Esteles et les apartenances sont et ont esté touzjorz de l'apartenance et avoherie de Bethune, et le creent pour cen quar il ne furent onques au conte de Flandres comme conte, mes ont touzjorz obeÿ au seigneur de Bethune et venuz pluseurs foiz a Bethune au comandement de cestui de Flandres, quant il estoit seigneur de Bethune et non mie contes, et pour cen quar pluseurs d'eaus furent la ou sire de Bethune qui ores est contes dit devant son pere quar il ne tenoit mie d'Artois le Pont d'Esteles ne les apartenances, et son pere li dit : Robbert gardez que vous dites, regardez bien en voz papiers. Et plus n'en distrent, requis diligentement. Et distrent plus, quar il ont pluseurs foiz vehu pluseurs des banniz qui demoroient peisiblement a Pont d'Esteles et a Warneston.

XV. Jehan d'Ureville, de l'eage de 55 anz, ... [1] ... dit par son serement quar il a bien vehu touzjorz tenir comme son domaine au seigneur de Bethune Warneston et ses apartenances comme avohé de Bethune et dit quar il est des apartenances de l'avoherie de Bethune et que il tenir (sic) a cestui conte avant qu'il fut conte et que il n'estoit que avoe et non mie conte de Flandres et puis que il fut conte de Flandre, par raison de l'avoerie par l'espace de 40 anz, et dit encore quar il a vehu et seu que du commandement du seigneur ou avohé de Bethune les homes de Warneston, de Pont d'Esteles et de Tenremonde venirent fere garde en la ville de Bethune, et il mayme les amenoit comme soz ballif de Warneston.

... rien ne seit.

... dit autel comme de Warneston et dit plus que Warneston ne le Pont d'Esteles ne sont des apartenances du conte de Flandres ne ne furent oncques et pour ce que il a deposé croit les choses contenues esdiz articles estre veraies.

Item requis sus touz les autres articles ensuivant, dit que rien ne seit.

[9e peau]

XVI. Mons. Guillaume Poussedont, chevalier, de l'eage de 60 anz, ... et sus

... rien ne seit.

XVII. Jehan Noel, de l'eage de 60 anz ou d'environ, ... home de fief de Pont d'Esteles,... [1] ... premier art. le seit estre verai. Requis pourquoi ne comant il le seit, dit quar il vit le conte qui ores est, avant que il fut conte de Nevers ne conte de Flandres, que l'an appelloit comuneaument mons. Robbert de Bethune, et a celi tans il tenoit Bethune, Warneston, Le Pont d'Esteles et les apartenances par raison de l'aveiherie de Bethune, et comme sire de Bethune, et dit que le receveur de Pont d'Esteles contoit touzjorz au receveur de Warneston et celi de Warneston au grant receveur de Bethune et dit que il a vehu les genz nostre sire le roi tenir Bethune, Warneston et Le Pont d'Esteles et La Gorgue pour raison de l'avorie de Bethune en la main le roy jusques a tant que il la balla a monseigneur d'Artois et vist et sot que les genz nostre sire li roys midrent ballif a Bethune et a Warneston, et le ballif de Warneston mit ballif au Pont d'Esteles.

Requis des nons des ballis, de celi de Bethune ne li souvent, celi de Warneston avoit non mons. Baudoin de Perles et celi mons. Baudoin mit a Pont d'Esteles Ydier de La Mote, et ces ballis justicerent, firent loi esdiz lieus peisiblement, sanz contredit de nulluy, bien par l'espace de 2 mois. Et puis vist tenir au conte d'Artois lesdites terres de Bethune, de Warneston et du Pont d'Esteles et les apartenances comme sires, et movent de son fié, et mit ballif a Warneston par deus foiz, premierement Johan de Malinghehem, et puis y mit Guillaume de Biekenes, et chescun de cieus establit ballif au Pont d'Esteles en non du conte d'Artois, c'est assavoir celi mayme qui parle, et tenirent et userent toutz esplez de justice oudiz lieus ou non du conte par l'espace d'un an ou de plus, paisiblement, sanz contredit, et firent loi et levoient les rantes et les emolumenz des terres dessus dites au profit dudit conte, et vist et sot fere cri esdiz lieus de par ledit conte, et fere banissement des malfaiteurs. Encores dit quar il vit venir les homes des villes de Warneston, de Pont d'Esteles et de Tenremonde a Bethune por fere guarde ou chastel du comandement du seigneur de Bethune avant que il fut conte. Encores dit que il vist pluseurs banniz au tans du conte de Flandres venir a Warneston et au Pont d'Esteles pour eaus garentir et illeucques demoroient tant que il voloient. Et pour cen dit toutes les choses contenues en l'article dessus dit estre veraies.

Requis de quel tans il vist mons. d'Artois tenir les terres dessus dites, dit que cen fut au tans des guerres, quant le ville de Bethune, Warneston et Pont d'Esteles et La Gorgue se randirent au conte d'Artois comme leur soverain et anprés quant li roy la randit au conte d'Artois.

... rien ne seit.

... le croit estre verai pour cen que il a dessus deposé.

... les croit estre verais quar il vist et sot l'eschange fere du seigneur de Havekerke et du seigneur de Bethune en la maniere que Giles Dodes, premier tesmoign, a desposé.

... le dit estre verai. Requis comant il le seit, dit pour cen quar il a touzjorz vehu et seu que le ballif du Pont d'Esteles a touzjorz levé et exploité la justice et li droit dudit lac et fait lais par les eskevins du Pont d'Esteles comant (sic) apartenant dudit lieu.

... ne seit fors tant que il a deposé ou premier article.

XVIII. Johan Raimart, home et souz ballif de Pont d'Esteles, de l'eage de 60 anz, ... [1] ... dit par son serement l'article estre verai.

Requis comant il le seit, dit que il vist le conte de Flandres qui ores est, avant que il fut conte de Neverz ne de Flandres et on l'appeloit communeaument mons. Robbert de Bethune, et a celi tans il tenoit Bethune, Warneston, Le Pont d'Esteres et leur apartenances par raison de l'avoerie de Bethune et comme sire de Bethune. Et dit que le receveur dou Pont d'Esteres contoit touzjourz au receveur de Warneston et celui de Warneston au grant receveur de Bethune et dit quar il a vehu les genz nostre seigneur li roy tenir Bethune, Warneston, le Pont d'Esteres, La Gorgue et les apartenances par raison de l'avoerie de Bethune en la main le roy jusques a tant que il la balla a mons. d'Artois, et vist et sot que les genz mons midrent ballif a Bethune et a Warneston, et cil de Warneston mit ballif au Pont d'Esteres. Requis des nons des balhis de celi de Bethune ne li souvent, celui de Warneston avoit non mons. Baudoin de Pienes et celi mons. Baudoin mit a Pont d'Esteres Ydier de La Mote. Et ces ballis justicerent et firent loi esdiz lieus ou non du roy paisiblement sanz contredit de nullui, bien par l'espace de 2 mois. Et puis vist tenir au conte d'Artois lesdites terres de Bethune, de Warneston, de Pont d'Esteres et les apartenances comme sire de Bethune, et movoit de son fié, et mit ballif a Warneston par 2 foiz, premierement Johan de Malinghehem et puis y mit Guillaume de Biekenes et chescun de cieus establit ballif au Pont d'Esteres ou non du conte d'Artois, Johan Noel, et userent et esploiterent tout cas de justice esdiz lieus en non doudit conte bien par l'espace d'un an et de plus, paisiblement, sans contredit, et firent loi et levoient les rantes et les emolumenz desdites terres au profit dudit conte, et vist et oyt fere cri esdiz lieus de par ledit conte et fere bannissement des malfeiteurs. Encore dit quar il vist les homes de Warneston, de Pont d'Esteres et de Tenremonde venir a Bethune pour garder le chastel et la ville du commandement le sire de Bethune avant que il fut conte. Encores dit que il vist pluseurs banniz au tans de la conté de Flandres venir a Warneston et a Pont d'Esteres pour eaus garantir et illeucques demorerent tant que il voloient et pour cen dit toutes les choses contenues oudit article estre veraies.

Requis du tans que il mons. d'Artois tenir lesdites terres, dit que cen fu au tans des guerres quant la ville de Bethune, Warneston, le Pont d'Esteres et La Guorgue se randirent au conte d'Artois comme a leur souverain, et anprés quant li roy la randit au conte d'Artois.

... rien ne seit.

... le croit estre verai, pour cen que il a dessus deposé.

... rien ne seit.

XIX. Johan du Bos, home de fié de Pont d'Esteres, de l'eage de 38 anz, ... [1] dit par son serement que il est verai. Requis comant il le seit, dit par son serement que il vist le conte qui ores est, avant que il fut conte de Neverz ne de Flandres, et on l'appeloit communement mons. Robbert de Bethune, et a celi tans il tenoit Bethune, Warneston, Le Pont d'Esteres, La Gorgue et les apartenances, par raison de l'avoerie de Bethune et come sire de Bethune, et dit que le receveur de Pont d'Esteres contoit touzjorz au receveur de Warneston et celi de Warneston contoit au grant receveur de Bethune jusques a tant que il les randit a mons. d'Artois et vist et sot que les genz le roy mitrent ballif a Bethune et a Warneston et celui de Warneston mit souz ballif a Pont d'Esteres.

Requis des nons des ballis, dit que du ballif de Bethune ne li souvient, cil de Warneston avoit non mons. Baudoin de Pienes et celi mons. Baudoyn mit souz ballif a Pont d'Esteres Yder de La Mote et ces ballis justicerent et firent loi esdiz lieus et es apartenances ou non du roy peisiblement sanz contredit de nulluy, bien par l'espace de 2 mois, et puis vist tenir au conte d'Artois lesdites terres de Bethune, de Warneston, du Pont d'Esteres et les appartenances comme sire de Bethune et movant de son fié, et mit ballif a Warneston par 2 foiz, premierement Johan de Malighehem, et puis y mist Guillaume de Biekenes et chescun de ces deus establit ballif a Pont d'Esteres en non du conte d'Artois Johan Noel et userent et expleiterent touz cas de justice esdiz lieus et es apartenances ou non dudit conte et firent loi paisiblement sanz contredit du seigneur de Bethune ne d'autre, bien par l'espace d'un an et de plus, et levoient les rantes et les emolumenz desdites terres au profit dudit conte et vist et oït fere cri esdiz lieus de par ledit conte d'Artois et fere bannissement des malfaiteurs.

Encore dit que il vist les genz de Warneston, de Pont d'Esteres et de Tenremonde venir a Bethune pour guarder la ville et le chastel au comendement du seigneur de Bethune avant que il fut conte et dit encore que il vit venir pluseurs banniz a tans de la conté de Flandres a Warneston, a Pont d'Esteres pour eus garantir, et illeuc demoroient tant que il voloient.

Et pour ce dit toutes les choses contenues oudit article premier et ou tierz estre veraies.

Requis de quel tans il vist mons. d'Artois tenir lesdites terres, dit que cen fut au tans de guerres, quant la ville de Bethune, Warneston et Le Pont d'Esteres et La Gorgue se randirent au conte d'Artois comme a leur soverain, et apres, quant li roy la randit au conte d'Artois.

... rien ne seit.

... le croit estre veray pour cen que il a dessus deposé.

... rien n'en seit.

XX. Pierre Fondefle, home de fié de Pont d'Esteres, de l'eage de 60 anz, ... [1] ... dit par son serement l'article estre verai.

Requis comant il le seit, dit que il le seit pour cen que il vist le conte qui ores

... rien n'en seit.

XXI. Giles de Tondeour.

XXII. Gilons François.

XXIII. Guillaume Bardons.

XXIIII. Perron du Croquet, eskevins de La Gorgue.

XXV. Jaquemar Willart, forestier de La Gourgue, examinés le XV jour du mois de marz, l'an mil CCC et XIII, ... [4, 6] croient les articles estre verais.

Requis comant il le sevent, dient quar il virent bien et seurent que le seigneur de Bethune tenoit le manoir de La Tour comme son domaine et pluseurs bonnes de terre entour ledit manoir et seurent et virent que le seigneur de Bethune avoit tel droit ou bois d'Esterbruec par raison de La Gorgue que de 3 anz en 3 anz il poet prandre dudit bois et de tel comme il voloit pour clorre la mote de La Gorgue et que il povoit mettre tant comme il voloit de ses bestes en l'erbage dudit bois pour pasturer et quant l'erbage du bois ne soffisoit pour lesdites bestes il les poet mettre es prez et les y virent mettre pluseurs foiz et aussi quant les prez ne soffisoient pour lesdites bestes pasturer, il les povoit mettre es aveines dudit seigneur de Avekerkue, a qui lesdiz bois estoient, et virent au seigneur de Havekerke tenir et exploiter les choses contenues esdiz articles. Et puis 20 anz en ça ont vehu tenir et exploiter lesdites choses contenues esdiz articles au seigneur de Bethune et ne virent onques puis que le seigneur de Bethune usat ne exploitat ledit bois, la terre les herbages ne les avoines ne tenir le manoir de la tour, ainçois a puis tenu les choses contenues esdiz articles touzjourz comme soues et dient que il ont touzjourz depuis 20 anz en çay ou environ oï dire que lesdites choses furent ainsi transportees de l'un en l'autre pour raison d'eschange et de cen est commune renomee au païs et pour cen creent lesdiz articles estre verais.

... il creent que l'article soit verai, mes il dient que celi lac est autrement appelé Font Escuc, et dient que il ont touzjourz vehu tenir et exploiter au seigneur de Bethune par raison de l'apartenance du Pont d'Esteres, et ont touzjourz vehu faire lui entre les habitanz de ladite terre de Fentescut par les homes et par les eskevins du Pont d'Esteres conjuré du ballif de Pont d'Esteres, et guager amandes et juger et sevent bien que c'est la terre du Lac dont l'article fait mencion. Des autres articles rien de sevent diligentement requis.

XXVI. Robert Morion, de l'eage de 70 anz ou environ, ... [1, 3] ... dit les articles estre verais. Requis comant il le seit, dit que il a touzjourz oï dire que a Warneston et le Pont d'Esteres sont de la ballie de Bethune et des apartenances, et dit que il vist que mons. Robbert de Flandres au tans que il estoit avoé de Bethune, comme sire de Bethune, au tans que la guerre de Flandres commança, fit venir les homes de Warneston a Bethune pour fere garde en la ville et ou chastel, et vist que le receveur de Bethune, qui avoit non Giles Doudeau, recevoit le conte du dit ballif de Warneston, et recevoit ses exploitz a Bethune, et dit que il est commune renomee que Warneston est de l'apartenance de Bethune et dit que il a touzjourz vehu que le ballif de Warneston met ballif au Pont d'Esteres, et que li a vehu pluseurs foiz tenir les pleiz des eskevins et des francs homes, et pour ceu dit par son serement le I, le II articles estre verais [4-6] dit les articles estre verais et les dit estre verais pour ce que il et sot que l'eschange fut fait du seigneur de Bethune et du seigneur de Havekerkue des choses contenues esdiz articles, si comme les tesmoignz precedenz de La Gorgue l'ont deposé.

Et dit qu'il reçut pluseurs foiz les rantes de Robertmies et d'un pré qui fut ausi le seigneur de Havekerkue et les portoit et rendoit au receveur de Bethune.

... rien ne seit, diligentement requis.

XXVII. Jacques Rolanz, de l'eage de 45 anz, ... [1, 3] ... dit par son serement que devant les premieres guerres de Flandres, ou tans que li rois fit lever le centesme en son royaume, commandement fut fait a Ernoul Caffet, alors ballif de Lens en Artois, que il contrainssit les deffallanz de sa ballie a paier ladite subvencion et li furent ballié par especial cil de la ville et de la terre de Warneston et des apartenances. Li balli envoia en ladite terre pour commander aus genz de ladite terre et ville que il paiassent aussi comme feisoient et avoient fait cil de la conté d'Artois a un sergent que l'an appeloit Johan Veast, li quex apporta audit ballif que il avoient du tout desobeÿ. Enpres cen, lidit ballif de Lens requit audit Jaques Roulant que il alat de par mons. d'Artois en ladite terre de Warneston et preit des homes le conte d'Artois, c'est assavoir Johan du Bois de Lenz et Johan de La Fontaine et leur commandat de par mons. d'Artois que il païassent ladite subvencion et que il commandassent la premiere desobeïssance qu'il avoient faite au premier commandement. Lidit Jaque2 lui garni des homes desus diz ala en ladite ville de Warneston, et fit tant que il ot le ballif de ladite ville, liquel l'an appela Oliver Onguerie do (en interl.) des eskevins de la ville dessus dite, touz ensanble, et leur fit le commandement dessus dit, liquel respondirent en desobeïssant que il feroient bien cen qu'il devroient et rien plus ne vodrent respondre, et pour la desobeïssance premere. Et la seconde li dit Jaque3 en la presence desdiz homes dit que il saisissoit et metoit toute la terre de Warneston, la ville et toutes les apartenances en la main le conte d'Artois et comanda audiz balli et eskevins que il venissent amander ou chastel a Lens les desobeïssances que il avoient faites premiere foiz et segonde et ala lidit Jaque4 a la meson mons. Robbert, qui adonc estoit sire de Bethune, a Warneston, et mist saisine leanz 10 sergenz a cheval et 10 a pié, mes il ne trova qui y voust demorer, et sus cen il s'en partit et rapporta au balli de Lens cen que fait avoit. Li balli alla a Arraz a mons. Reynaut Coignet de Barlete, qui estoit meistre et guarde adonc de la terre d'Artois, et li conta les faiz et les desobeïssances dessus dites, liquel ballif prist avecques li comme home mons. d'Artois mons. Witace de Hulec chevalier, Johan du Bois et Johan de La Fontaine, et meina aveques li ledit Jaque5 Roulant et pluseurs autres sergenz de sa ballie, et fit tant que il eut en la hale des eskevins de Warneston ledit Oliver qui estoit ballis, les eskevins, le conseilh de la ville, et leur fit le commandement tierce foiz en la manere que dessus est dit, liquel desobeïrent du tout. Et pour les desobeïssances einsit faites, lidit balli de Lens mist main audit balli de Warneston et a touz les eskevins et lour commanda que pour les desobeïssances que il avoient faites, il venissent avecques li et rendissent leur cors pris ou chastel de Lens, liquex balli et eskevins yssirent de leur hale et alerent grant piece avecques ledit balli de Lens qui touzjourz tenoit par le geron ledit balli de Warneston comme prisonnier et tant que ledit balli de Warneston se trait vers un grant perron qui estoit devant la maison d'un bourgois et dit que il estoit malades, si que plus avant ne pot aler et ainsi demorerent la li eskevins et touz les autres qui pris estoient. Li balli de Lens monstra la desobeïssance a ses homes et vit que la force n'estoit mie a li et son partiz et prist lettres des homes qui la chose avoient vehue et monstra a mons. Reynaut Coignet, meistre d'Artois, cen qu'il avoit fet, liquex mons. Reynaut fist mettre grant planté de saisines en la terre de Bethune et sergenz a pié et a cheval pour cest fait, et enpres ne demora gueres, que messire Robbert de Bethune vint a Arraz en la sale le conte d'Artois, et avec li monseigneur Guillaume de Flandres, son frere, et pluseurs autres de son conselh et de ses amis et disoit l'an en ladite sale communement que ledit sire de Bethune estoit venu pour amander les desobeïssances dessus dites et cil qui parle vit que le sires de Bethune vint par devant ledit mons. Reynaut Coignet en ladite sale d'Arraz ou il avoit grant planté des homes le conte d'Artois, c'est assavoir le seigneur de Beaumez, le seigneur de Balleux, le seigneur de Noevile et pluseurs autres et parlerent ensanble a conselh grant piece, et au departir du conselh, cil qui parle oït dire audit balli de Lens que li sire de Bethune avoit amande pour li et pour ses genz de desobeyssances dessusdites et oït qu'il commanda a un clerc de mons. Reynaut Coignet, qui avoit non Sawale, que il en feit escrit et en ballat a chescun des homes mons. d'Artois qui la estoient un escrit et de cen qui puis en fut fait li tesmoign qui parle ne seit riens.

Item dit cil qui parle que ou point que li rois tenoit Flandres, Bethune, Warneston et tout le pais enprés la premiere guerre et avant que li rois eust mise la terre de Bethune ne ballié au conte d'Artois, un lunbarz que l'an appeloit Roulant fut desrobez en la terre de Warneston, entre ledite ville et Yspre, de une grant quantité de monoie d'or, si comme lidit lunbarz disoit, et vint lidit lunbart a Ernous Caffet, adonc balli de Lens, et li requist comme a celi qui estoit souverains, si comme il disoit, de par le conte d'Artois, de la terre de Warneston, que il li feit ou feit fere raison de son domage. Li ballis s'en excusa lors et enpres cen lidit lunbart se treissist au roy et enpetra que li conte d'Artois fut contrainz selon cen que raison seroit a randre ladite perte et Ernoul Caffés, alors balli de Lens ala a Warneston et meina avecques li cestui tesmoign qui parle et fit une aprise de cestui fait par les bones genz du païs comant le fait avoit alé et fut trové que lidit lunbart avoit esté desrobé de nuiz, si cen estoit voir que il disoit et loigne hors du grant chemin en une sante, et bien fut vous que li chevax du lunbart fu ocis, mes onques l'an ne pot trover que nul veit le feit ne personne qui rien ne seust ne peust soupezçoner.

Et pour ces raisons le conte d'Artois en fut delivrés et dit que alors estoit balli de Warneston pour le roy un escuier que l'an appeloit Amaurri de Cisoing.

Item dit cis qui parle que enprés la premiere guerre, quant li cuens de Flandres et ses enfanz s'en furent mis en prison par devers le roy et le conte d'Artois eut fait au roy que il tenoit la terre de Bethune et les apartenances a sa vie, cis qui parle fut envoié de par le conte d'Artois a Warneston pour prandre ladite ville, la terre et toutes les apartenances en la main le conte d'Artois comme des apartenances de Bethune et fut mout bien receuz ou non dudit conte et mout bien obeïrent a li les homes, les eskevins, et tuit li autre de la ville et de la terre ; et laissa cil qui parle un home de la ville en son lieu pour fere loi ou non du conte d'Artois, et anpres le conte d'Artois establit un ballif en ladite terre, ville et ballie de Warneston et des apartenances liquel ballif avoit non Guillaume de Biekes, et dit que cil Guillaume maintint ladite ballie pour ledit conte d'Artois jusques a donc que li païs de Flabdres se revela et lors il se partist pour la doute de son cors.

Item dit cil qui parle que il seit de certain que il a une ville assise dedanz les mettes de la chastelenie de Lille que l'an appele Aubers, laquele ville est des propres fiez de Warneston, et avec cen il a pris de ladite ville homages qui descendent des apartenances de Warneston, en laquelle ville et fiez ledit tesmoign qui parle a vehu par pluseurs foiz quant de haute justice y escheoit ou dons de lettres sus le seigneur ou sus auquns de ses subgez desdiz lieus que les genz le conte d'Artois y espleitoient de tout cas de haute justice paisiblement et especialement, dit cil qui parle, que au tans que Arnous Caffés fut balli de Lens un dons fut doné par lettres sus le seigneur d'Auberch, et ala cil qui parle a Auberch pour voer blez verz que li ballif de Lens voloit vandre pour paier les deites le seigneur d'Auberch, dont l'an s'estoit traiz audit ballif de Lens. Et depuis la mort le conte d'Artois dit cil qui parle que il seit que li sires d'Auberch eut un debat a un chevalier de la terre de Lisle que l'an appeloit mons. Baude Marcheant, et fut li debat meu longuement a Lens par devant mons. Ansel d'Auving, chevalier, qui alors estoit balli de Lens de par madame la contesse d'Artois, comme par devant soverain.

Requis comant il le seit, dit pour cen que il y fut present a pluseurs jornees et vist et oït le pleit pleidoier entre lesdites persones.

Et pour cen dit le I, le III articles estre verais et pour cen que ce est comune renomee au païs.

... rien ne seit.

... dit que il est verais. Requis comant il le seit, dit que il mayme qui parle, comme ballif de Bethune, y fit justice et esploite comme souverains en tout cas de justice et seit que ladite terre de Ribecourt fut ballié a mons. Guillaume de Flandre en partie, dou conte de Flandre qui ores est, ou tans que il estoit sire de Bethune et cil mayme qui parle y espleita chescun jour quant li cas y avient, comme souverains.

XXVIII. Mons. Robbert de Maleighehem, chevalier, de l'eage de 48 anz, ou environ, ... [1-2] ... dit que rien ne seit, fors que par oïr dire, quar il a oï bien dire que Warneston et les apartenances sont des fiez et des apartenances de Bethune.

... dit l'article estre verai et dit come il le seit quar pluseurs foiz il est alez comme home de Bethune a Pont d'Esteres et du comandement Janequin de Hachecourt alors ballif de Bethune, pour consellier le ballif, les eskevins et les homes du Pont d'Eskeres d'un jugement qui devoit estre fait d'un debat qui estoit entre les homes Le Bourne de Mastrenken des uns aus autres par devant le ballif du Pont d'Esteres, et dit que ce est commune renomee que cen est des fiez et des apartenances de Bethune.

rien ne seit.

... dit que il estoit verais quar il seit bien que Richebourc est des fiez et des apartenances de Bethune et que il a vehu venir mons. Guillaume de Flandres comme home (sic) de Bethune a fere les jugemenz et de tout cen est voiz et commune renomee au païs et plus n'en seit, diligentement enquis.

XXIX. Mons. Wautier de La Douve, chevaliers, home de fié de Warneston, de l'eage de 50 anz ou environ, ... [1] ... dit par son serement l'article estre verai. Requis comant il le seit, dit que il veist un bailli qui avoit non Johan Yder de La Mote etc. et vit au tans des guerres que le conte d'Artois vint a la ville de Bethune et requist que la ville de Bethune, qui se tenoit fermee contre le roy, li fut livree et rendue comme a leur seigneur souverain, et la ville de Bethune li ovri les portes, et le receveur et li delivrerent la ville toute et puis il envoia a Warneston, au Pont d'Esteres, a La Gorgue, et la les genz desdites villes randirent a ses genz lesdites villes comme a leur souverain et lors le conte d'Artois mit ballif a Bethune, du non duquel ne li souvient, et ballif a Warneston qui avoit non Guillaume de Biekenes et cil mist souz ballif au Pont d'Esteres Johan Noel, et cis ballif et souz ballif userent et exploiterent tout cas de justice esdiz lieus ou non du conte d'Artois par l'espace d'un an et de plus peisiblement sanz contredit du seigneur de Bethune ne d'autre, et firent loi par touz les lieus dessus diz et es apartenances d'iceus, et levoient les rantes et les emolumenz des terres dessus dites et des apartenances au profit du conte d'Artois et vit et oït fere de par ledit conte esdiz lieus, et fere bannissement des forfaiteurs.

Encore dit quar il vit venir les homes des villes de Warneston de Pont d'Esteres et de Tenremonde a Bethune pour fere garde ou chastel du commandement du seigneur de Bethune avant que il fut conte.

Encore dit que il vist plusieurs banniz (cf. témoin XIX).

Et pour ceu que mons. d'Artois a celi tans qu'il tenoit la terre manda touz les homes de foy de Warneston, de Pont d'Esteres et des apartenances et il vindrent a son mandement, et li promidrent a faire homage, mes que il venit dedanz les bonnes desdiz lieus, la ou l'an l'avoit acostumé de fere, et il leur mist jornee a le recevoit, mes puis il le demanda.

... riens ne seit.

XXX. Pierres de Prez, filh Jacquemon, home de fié de Warneston, de l'eage de 50 anz, ... [1] ... dit par son serement l'article estre verai. (cf. XIX et XXIX)

XXXI. Jehan Bon Home, home de fié de Varneston, de l'eage de 60 anz, ... [1] ... (cf. XXX)

XXXII. Guillaume Houlin, de l'eage de 45 anz, ..., home de fief dela Warneston, (cf. XXX).

XXXIII. Jehan de La Wastine, home de fief de Warneston, de l'eage de anz, [1 et 3] ... cf. XIX et XXIX

XXXIIII. Jehan Lousthere, home de fié de Warneston, de l'eage de anz, ... [1 et 3] ... cf. XIX et XXIX

XXXV. Guillaume Thibaut, de l'eage de 55 anz ou environ, si comme il dit, XXXV tesmoing, juré, le jeudi avant Letare Jherusalem, l'an XIII, ... [1] ...

et celui mons. Baudouin mist a Pont d'Esteres Colart de Pienes et ledit Colart mist son souz baillif Ytier de La Mote – (cf. XIX).

Et puis vit ... (cf. XXIX).

Et ... baniz (cf. XIX).

Et encore vit que les serjans du conte d'Artois voloient lever le centesme a Warneston et a Pont d'Esteres et le ballif et les eschevins de Warneston et de Pont d'Esteres et les autres bonnes genz envoyoient celui qui parle et Estases de Camp a Gant pour parler sus ce au seingneur de Bethune et lui demanderent se il obeïroient aus serjanz d'Artois, et lors li sire de Bethune en la presence de son pere leur deffendist que il ne obeïssent de riens a ceus d'Artois.

Et lors son pere dist : Robert, beau fil, gardez que vous festes. Regardez en voz papiers et vous trouverrez bien que vous le tenez d'Artoys .

Et encore dit quar il vit que on apeloit Jaquemin Le Brun qui estoit bani de Cassel, pour mort d'ome, et vint au Pont d'Esteres pour se garentir.

Et lors cil qui parle le prist pour le justicier de son mefait, et lors il ala au seingneur de Bethune qui estoit aveques son pere au bois de Herquihehem et li fist assavoir que il l'avoit pris par ce qu'il estoit bailli de Cassel. Et lors le conte de Flandres, pere a cestui qui hore est, dist a cestui qui parle, en la presence de son fil, lors seingneur de Bethune, que on le fesoit tort de le prendre, car il n'estoit mie en la conté de Flandres, ainzçois estoit en l'avoyerie de Bethune, qui muet de la conté d'Artois. Et ainsi et pour ce fu delivré ledit Jaquemin.

Item il dit que il vit et sot que 1 marcheant fu desrobé pres de Warneston, hors du grant chemin, et ce marcheant se plainsist au roy et voloit avoir restitucion de son domage de ceus de Warneston et empestra une lettre du roy qui venoit au conte d'Artoys, que il li feist rendre son domage et le conte d'Artoys le manda a son baillif de Lans, et lors le baillif de Lens apela par devant soy ceus de Warneston, pour eulz contraindre a rendre au marcheant son domage.

Et ceus de Warneston proposerent par devant le baillif de Lens 2 raysons pour quoy il n'estoient a ce tenuz, l'une pour ce que il fu desrobé de nuit et l'autre pour ce que il n'aloit pas le grant chemin. Et lors oÿes les resons de ceus de Warneston furent delivrez par jugement par devant ledit baillif de Lens. Et par ce dit etc.

... riens n'en set, fors que ce que mons. Johan de Bailloel a confessé par dessus.

... set bien que le seingneur de Havequerque bailla au seingneur de Bethune pour le manoir de la Tour, de 6 bonnees de terre, et pour le droit que il acheta de Gillon Dodee a Bruoy.

... il est vray. Requis commant il le set, dit pour ce quar il qui parle a justice baillié et fait toute justice oudit lac par reson du Pont d'Esteres quar c'est de la justice et appartenances de Pont d'Esteres et plus n'en set.

... n'en set for ce que il a dessus deposé.

XXXVI. Jehan Le Fiers, de l'eage de 60 anz, ... [1] ... dit par son serement que il le croit estre vray.

Requis pourquoy, dit que pour ce qu'il a veu pluseurs foiz ceus de Warneston et de Pont d'Esteres venir garder le chastel et ville6 de Bethune au mandement le sire de Bethune, au mandement le sire de Bethune, avant que il fust conte de Flandres, et a oÿ dire a pluseurs que il obeïrent aus genz le conte d'Artoys quant il tenoit la terre. Et de ce est commune renommee ou pays.

... riens n'en set, fors tant que mons. Jehan de Balloel a confessé.

... que riens n'en set.

XXXVII. Willaume Pouquet, de l'eage de 40 anz, ... [1] ... dit par son serement que il croit l'article estre vray. Requis parquoy il le croit, dit que pour ce que il vit venir ceus de Warneston, de Pont d'Esteres a Bethune pour garder la ville et le chastel du mandement le seingneur de Bethune avant que il fust conte, toutes les foiz et tant de foiz que il les mandoit, et dit quar il vit les genz de Pont d'Esteres, la ou il fu né et ou il demeure au temps ou les guerres commancierent, qui s'ensemblierent ensemble et orent conseil que il envoiassent au conte d'Artois pour ce que il le tenoient estre leur seingneur soverain pour leur donner secours et le garder de domage pour ce que il estoient de l'avoerie de Bethune et il estoit leur seingneur souverain.

Requis commant il le set que il fust leur seigneur souverain et de l'avoyrie de Bethune, dit que pour ce que ceus de Warneston et de Pont d'Esteres le disoient communaument et pour ce le croit.

Item dit que il vit a Warneston et a Pont d'Esteres baillis et serjans pour le conte d'Artois au temps que li roys li rendi le dites terres et les appartenances, li quielz baillis et serjans baillient et serjantoyent es diz lieus sanz contredit de nullui, paisiblement.

Requis de nons des baillis, de cellui de Warneston ne li sovient, celui de Pont d'Esteres avoit non Jehan Noel.

Requis par combien de temps il furent, dit qu'il ne set. Riens plus n'en set.

... riens n'en set.

... le croit estre vray parce que il a deposé dessus.

... rien n'en set.

XXXVIII. Pierre Moreau, de l'eage de 55 anz ou environ, ...

... il vit pluseurs foiz quant la ville de Bethune ot a fere contre le roy que les genz de Warneston et de Pont d'Esteres vindrent pour garder le chastel et la ville de Bethune au commandement du seingneur de Bethune avant que il fu conte de Flandres.

Item il vit que le conte d'Artoys vint a Bethune et requist que la ville li fust rendue et livree comme a seingneur soverain. Et lors ceus de Bethune li ovrirent les portes et le reçurent comme leur seingneur soverain, et lors il mist baillif a Bethune mons. Moreau d'Anvin et y fu tant que le roy prist la ville en sa main, et le conte d'Artois fist puis tant vers le roy que il li rendist Bethune et toute l'avoyerie, et lors il vint tantost a Bethune et reprist arriere la ville et les apartenances et reçut les homages de Bethune et envoya tantost a Warneston, a Pont d'Esteres et aus autres apartenances de Bethune, si comme cil qui parle qui estoit sergent de Bethune, vit et sot. Et y mist baillif Guillaume de Bekenes, et cil Guillaume establi a Pont d'Esteres receveur et en son leu Jehan Noel, et les vit justicier et esploitier es diz lieus pesiblement jusques tant que le conte morut. Et dit plus que le baillif de Bethune li commanda comme a serjant de Bethune a lever les rentes de Robermez, et le baillif de Warneston, a la requeste de Jehan Noel, arresta cil qui parle a Pont d'Esteres parce qu'il avoit levé les dites rentes, et lors le baillif de Bethune le fist delivrer comme soverain.

Et pour ce croit le premier art. et le tiers estre vray et pour ce que commune renommee en est ou pays. Riens plus n'en set.

... riens n'en set fors que tant que mons. Jehan de Bailloel confessa.

... dit que il sot bien et vist que le sire de Havequerque bailla au seingneur de Bethune en eschange ce que il Robertmés pour le manoir et les 6 bonnees de terre et le droit que le sire de Bethune avoit au boys de Estrebroelle par reson de la Gorgue.

... riens n'en set.

XXXIX. Jehan Gondretiere, de l'eage de 45 anz, ... [4-6] ... dit par son serement que il son vrays. Requis comment il le set, dit que il vit et fu present en la sale de Gorgue la ou le seingneur de Havequerque bailla en eschange a Gillon Dodee ou non de l'avoué de Bethune pour reson deu manoir, de la tour et des 6 bonnes de terre et du droit que le seingneur de Bethune avoit ou bois de Esterbroec pour reson de La Gorgue toutes les choses contenues ou quart art. et ou quint et ou VIe. Et puis l'eschange les a touz jours veu espoytier et governer aucunes foiz par les genz de l'avoé de Bethune et justicier par le baillif de Warneston et aucune foiz par le baillif de Bethune.

Requis sus les autres articles, dit que rien n'en set.

XL. Pierre Bremme, de l'eage de 45 anz ... [4-5] ... les croit estre vrays et les croit par ce que il oïst dire a pluseurs ou pays et pour ce que il vit tenir au seingneur de Havequerque les choses contenues esdiz art. avant que au seingneur de Bethune et pour ce que commune en est au pays.

XLI. Gille Billemauz, de l'eage de 35, cf. XL.

XLII. Clay du Ries, home du fié de Pont d'Esteres, de l'eage de 50 anz, ... [1] ... dit par son serement l'article estre vray. Requis commant il le set, dit que il vit le conte qui ores est avant que il fust conte de Neverz ne de Flandres et l'en apeloit communaument mons. Robert de Bethune, et a celui temps il tenoit Bethune, Warneston, le Pont d'Esteres et La Gorgue et les apartenances par reson de l'avoyerie de Bethune et comme sire de Bethune, et dit que le receveur de Pont d'Esteres comptoit touz jourz au receveur de Warneston et cil de Warneston comptoit au grant receveur de Bethune, et dit que il vit tenir les genz le roy Bethune, Warneston, le Pont d'Esteres, La Gorgue et les apartenances par reson de l'awoyerie de Bethune jusques a tant que li roys les rendist au conte d'Artoys. Et vit et sot que les genz du roy mistrent baillif a Bethune et a Warneston et cil de Warneston mist souz baillif a Pont d'Esteres.

Requis des nons des baillis, de celui de Bethune ne li sovient. Celui de Warneston avoit non mons. Baudoin de Pienes et celui mons. Baudoin mist souz baillif a Pont d'Esteres Ytier de La Mote, et ces baillis justicierent et firent lay esdiz lieus et es apartenances ou non du roy pesiblement, sanz contredit de nului, bien par l'espace de 2 mois. Et puis vit il tenir a conte d'Artoys lesdites terres de Bethune, Warneston, le Pont d'Esteres, et les apartenances comme sire de Bethune et movant de son fié, et mist baillif a Warneston par 2 foiz, premierement Jehan de Malinghehen et puis y mist il Guillaume de Biequene et chascun de ces 2 baillis establi souz baillif a Pont d'Esteres ou non du conte d'Artoys et pour lui Jehan Noel, et userent et esploitierent touz cas de justice esdiz lieus et es apartenances et firent loy ou non dudit conte peisiblement, senz contredit de nullui, bien par l'espace d'un an et de plus, et levoyent les rentes et les emoluments desdites terres et des apartenances au profit dudit conte d'Artoys, et vist et oÿ fere cri esdis lieus de par le conte d'Artoys et fere banissement de malfeteurs. Et dit que il vit les homes de Warneston, de Pont d'Esteres et de Tenremonde venir a Bethune pour garder le chastel et la ville du commandement le seingneur de Bethune avant que il fust conte.

Et encore dist que il vit pluseurs baniz a temps de Flandres a Warneston, a Pont d'Esteres pour eulz garentir et illeques demoroient tant comme il voloient. Et pour ce dit par son serement toutes les choses contenues ou premier article et ou tierz estre vrayes.

Requis de quel temps il vit le conte d'Artoys tenir lesdites terres, dit que ce fut ou temps des guerres, quant les villes de Bethune, de Warneston et le Pont d'Esteres et les apartenances se rendirent au conte d'Artoys comme a leur seingneur soverain, et ampres quant le roy les rendi audit conte.

... riens n'en set.

..., dit par son serement que il le croit estre vray pour ce qu'il a dessus deposé.

... riens n'en set.

XLIII. Gilles de Duesem, home de fié du Pont d'Esteres, de l'eage de 36 anz, ... [1] ... dit par son serement l'art. estre vray. Requis commant il le set, dit par son serement que il oÿ dire a pluseurs que cestui conte de Flandres qui ores est, avant que il fust conte de Nevers ne de Flandres, tenoit Bethune, Warneston, le Pont d'Esteres et La Gorgue et les apartenances, par reson de la Voerie de Bethune et comme sire de Bethune, et dit que le receveur de Pont d'Esteres comptoit touz jours au receveur de Warneston, et celui de Warneston comptoit au grant receveur de Bethune. Et dit que il vit tenir aus genz le roy (cf. XLII).

XLIIII. Jehan Testin, homme de fié du Pont d'Esteres, de l'eage de 32 anz, ... cf. XLIII etc.

Notes

1 Corr. de : baillif.

2 Corr. de : Johan.

3 Corr. de : ball.

4 Corr. de ball.

5 Corr. de : Johan.

6 Ms : a lille.

Comment citer cette notice

Elisabeth Lalou, Xavier Hélary. "Enquête sur les limites des châtellenies de Lille et Béthune (Archives nationales, J 560, n°7)", dans Enquêtes menées sous les derniers capétiens, Elisabeth Lalou, Christophe Jacobs, éds, Paris : Centre de ressources numériques TELMA, 2007. (Ædilis, Publications scientifiques, 4). [En ligne] http://www.cn-telma.fr/enquetes/enquete28/ .

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