IRHT

Enquêtes menées sous les derniers capétiens

> Une enquête sur les maîtres des forêts de l’Orléanais

Archives nationales, J742, n°6
4. Examen des officiers de l'Orléanais

Ce sunt les garaniers dou Chastiau Neuf et qui gardent la riviere de Fay. C’est Vincent et Millet.

Enquête

[1]

Vincent de Fontenebleaut est garde de ladite garene et de ladite riviere et a letres dou roi a 6 d. de gages par jour, et il fut la letre donée a Orliens le mecredi après la Nativité Nostre Seigneur en l’an m.cc.lxxi.

Millet, de Dravel, a 2 liues de Courbeull, est garenier de ladite agrene et garde de ladite riviere, et a letre dou roi a 8 d. de gages par jour si conme Hervin de Mont Reau les soullait avoir, et li fut donée ladite letre a Vitri ou Loige le mardi d’après la Surrecion Nostre Seigneur en l’an m.cc.lx.xiiii.

Requis de son conpaignon Vincent, conment il a servi en son servise, il dit que il a servi bien et leaument si conme il croit. Et nous en avons enquis par autres bones genz et nus ne nos a dit mal, einz nous dient que ledit Vincent et Millet sunt bon sergent et garden bien ce que il ont a garder.

[2]

Guillaume Menier est concierges d’Orliens et a letre dou roi Looys qui li dona la concergerie a tenir tant conme ledit Guillaume vira, et li fut donée ladite letre a Villeneuve Saint George en l’an m.cc.xlv ou mois de juin. Et dit ledit G. que quant celle letre li fut donée, que il estoit vallet le roi.

Encores a ledit Guillaume une autre letre dou roi Looys ou li roista vost que ledit Guillaume et Ysabiau sa feme teignent ladite conciergerie leur vie, et que cil qui plus vivra doudit Guillaume et de ladite Ysabel teigne ladite concergerie sa vie et fut donée ycelle letre a Orliens en l’an m.cc.xlviii ou mois de moi.

Encores a ledit Guillaume une letre dou roi Ph. en laquelle il est contenu que li rois li a doné 5 s. de paresis par jour et 100 s. por robe par an, tant conme ledit Guillaume vira, a prandre en la prevosté d’Orliens. Et fut doné celle letre a Lorris le mecredi d’aprés la Nativité Nostre Seigneur en l’an m.cc.lxxvi. Et dit ledit Guillaume que au tans de celle letre donée il estoit achançons, et la letre donée il s’en vint en sa meson demorer dou tout.

Requis ledit Guillaume que vaut sa conciergerie par an, il dit que il en a 1 molin au pont d’Orliens qui vaut par an 4 muis au mui de Paris, et a la justise des charpantiers, qui vaut bien 30 l. par an, dont il convient que ledit Guillaume en teigne 2 homes a ses deniers, l’un qui fet les semonsses, et l’autre qui tient les plez. Et dit cil qui parle que il a a Olivet par la reson de la conciergerie environ 28 s. de cens, et de celle censsive li oste rendent 4 d. de clamer, quant l’en se cleme d’aus, et en enchient.

Et tient ledit Guillaume par la reson de la conciergerie 11 s. a Orliens de cens.

Item dit ledit Guillaume que il tient en garde dou bouteillier la justise des crieurs des vins, qui vaut bien par an 60 s., et paient lidit crieur 3 ob. de quant l’en se cleme d’aus et il en [le reste manque].

Item dit ledit Guillaume que il tient en garde dou mestre achançon la justise des buffetiers d’Orliens qui rendent par an environ 20 s. de cens et les clameurs de cez vallent de celui qui enchiet 18 d. et 3 s. d’amande quant elle y avient.

[3]

Pierre Angellart filz feu Pierre Angellart, est garde de la tour neuve d’Orliens, et a letre dou roi de la garde en la meniere que feu Pierre son pere la gardoit, et fut donée celle letre a Mont Argis, l’en demen de la feste Saint Luc l’Evangelistre, en l’an m.cc.lxxxiii. Et dit que il ot celle garde a la priere la contesse de Bleis.

Requis que li vaut sa garde, il dit que il en a 25 charretes de bois par an, que il envoie querre es bois des usages.

[4]

Johan de la Barre, cousins frere Loranz, conffessor le roi, est jaollier d’Orliens, et a letre dou roy a tenir la jaolle aussint que cil qui ont esté jaollier avant lui l’ont tenue et a avoir aussint conme si davancier avoient. Et fut celle letre donée a Argentan en Normandie, le mardi d’après la Nativité Nostre Dame en l’an m.cc.lxxviii, et ot ladite letre a la requeste audit frere Loranz, conffessor le roi.

Requis que li vaut ladite jaolle par an, il dit que il ne set, que il n’i pas tant até que il le puisse savoir.

[5]

Gille dou Pont est concierges de Fay et a letres dou roi, au gages qui apartienent a celle conciergerie. Fut donée la dite letre a Sanz le lundi davant les Cendres, en l’an m.cc.lxxiii.

Requis ques sunt les gages de sa conciergerie et que il puent vallair par an, il dit que il a 8 muis de soigle que il prent en la grange le roi a Fai, et a touz les atrains de celle granche qui bien vallent 40 s. et tout le viez merren qui demeure aprés les charpantiers quant l’en euvre ou a fete en l’oste le roi a Fei. Et a son usage ledit concierge ou bois Sainte Croiz aprés pié qui bien vaut 4 l. si conme il qui parle dit.

Apparat critique

a roist, sic.

Comment citer cette notice

Xavier Hélary. "Une enquête sur les maîtres des forêts de l’Orléanais (Archives nationales, J742, n°6)", dans Enquêtes menées sous les derniers Capétiens, Xavier Hélary, Benjamin Suc, éds, Orléans : Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2006. (Ædilis, Publications scientifiques, 4). [En ligne] http://www.cn-telma.fr/enquetes/orleanaisenquete4/ .

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