Νίκανδρος δὲ, ἐν τοῖς Αἰτωλικοῖς ὅτι, φησίν, ἐν αὐτοῖς τῆς Σελήνης τῷ Ἐνδυμίωνι συγκαθευδούσης, συνέϐαινε τοὺς ἄλλους τόπους ἀσελήνους εἶναι.

Mais Nicandre, dans les Aetolica, dit que, comme Séléné avait passé la nuit avec Endymion dans ceux-ci [i. e. les monts Asélèniens], les autres lieux se retrouvèrent sans lune.

Dans ce passage Nicandre évoquait l’union de Séléné et d’Endymion (cf. fr. 24) qui servait à expliquer l’étymologie de l’oronyme Asélènon/Asélèna. On peut être surpris par la logique quelque peu chancelante de cette étiologie : comment ces monts peuvent-ils s’appeler « Asélèniens » alors que Séléné s’y trouvait précisément ? ce sont les « autres lieux » qui devraient théoriquement devenir aselènoi et non les mont Asélèniens. Est-ce que finalement il ne faudrait pas s’interroger sur la syntaxe du lemme et l’édition du fragment ? Le ἐν αὐτοῖς pourrait renvoyer non pas à ὄρη, mais à Αἰτωλικά. Cette solution ne résout certes pas toutes les difficultés puisque l’on ne comprend pas alors pourquoi ces lieux précis prennent cette appellation alors qu’elle devrait concerner le monde entier, mais la contradiction semble moins grande que dans le premier cas.

Le mont Asélènon est également cité par Nic., Th., 215. Voir J.-M. Jacques, t. II, p. 105. Cf. fr. 74 pour le thème de l’union avec une divinité.

Rédacteur du commentaire

S. Barbara

F. Jacoby, FGrHist 271/272 F 6 b. I. Cazzaniga, « Gli Aetolika di Nicandro : esegesi dei frammenti », ASNP, s. 3, 3/2, 1973, p. 379.