> Extrait
Date du texte cité
IIIe siècle av. J.-C.
Rédacteur du commentaire
C. Cusset
Thèmes(s):
Personnages(s):
Mot(s)-clé(s) :
Commentaire
Le pouvoir de Nuit sur les dieux et les hommes est exprimé par les vers 258-261 du chant XIV de l'Iliade. Nyx occupe une place importante dans les théogonies et cosmologies (voir par ex. Hésiode, Théogonie v. 123-125; 211-232); ses enfants sont des abstractions qui incarnent les terreurs des hommes.
L'iconographie de Nuit montre deux aspects de la déesse. Les vases attiques du Ve s. av. J.-C. représentent l'astre. Presque toujours ailée, menant un char, elle est figurée avec d'autres divinités stellaires, Hélios, Séléné ou Eos, avec lesquelles on la confond parfois, leurs types iconographiques étant proches (LIMC, s.v. "Astra" n° 3-5, 7-10). Ni redoutable, ni bénéfique, elle n'intervient dans l'action que plus tard, sur une hydrie de Cyrène où, enveloppée d'un manteau, elle est assise non loin de Dionysos et Ariane (Londres, B.M. E 228. 360-350 av. J.-C. LIMC, s.v. "Astra" n°6), déesse complice des deux amants. À l'époque romaine également, Nuit, souvent associée à d'autres divinités célestes (LIMC, s.v. "Nyx" n°1-2, 4, 9), joue un rôle en favorisant l'endormissement d'un ou de plusieurs personnages, Endymion, les Troyens ou les Daces (LIMC, s.v. "Nyx" n°3, 7-8, 10-11). Elle est caractérisée par l'épais voile qu'elle tient des deux mains.Auteur du commentaire iconographique
N. Icard
Texte n°809 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait809/. Première version : 18/06/10. Date de mise à jour : 16/10/12