> Extrait

Lycophron, Alexandra, 50-51.

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Date du texte cité

IIIe siècle av. J.-C.

Précisions : (datation incertaine)

Texte (version originale)

ἐξηνάριξεν ὅν ποτ᾽ ἀξίφῳ δόλῳ

νέκυς, τὸν Ἅιδην δεξιούμενον πάλαι.

Traduction

Lui qu'un jour dépouilla, par une ruse sans épée, un cadavre - lui, d'Hadès, jadis l'empoigneur.

Source de la traduction

traduction empruntée à l'édition Chauvin/Cusset

Paraphrase/Commentaire sur le texte

La mort d'Héraclès, traitée dans un dithyrambe de Bacchylide (XVI, 23 sqq.) et dans les Trachiniennes de Sophocle, est ici présentée comme le résultat d'une ironie du sort: Héraclès, plus fort que tout être et plus fort que l'Hadès, est tué par un mort - le centaure Nessos qui avait confié son propre sang empoisonné à Déjanire, l'épouse d'Héraclès, en faisant passer cette substance pour un filtre d'amour. Déjanire enduisit de ce sang la tunique d'Héraclès.

La rencontre entre Héraclès et Hadès peut faire référence à l'une des deux descentes d'Héraclès aux Enfers (la première fut pour ramener Cerbère, la deuxième pour en ramener Alceste, l'épouse d'Admète). Il se peut aussi, comme le suppose Tzetzès, que δεξιοῦσθαι doive être pris au sens de «dompter» (χειροῦσθαι) et que Lycophron pense ici à la blessure infligée par Héraclès à Hadès lors de la bataille de Pylos (Iliade V, 395-400).

Rédacteur du commentaire

É. Prioux

Indexation

Personnages(s):

Héraclès; Nessos

Mot(s)-clé(s) :

centaure

Comment citer cette notice

Texte n°797 dans CALLYTHEA [En ligne]; http://www.cn-telma.fr/callythea/extrait797/. Première version : 17/06/10. Date de mise à jour : 14/11/12

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