ὁ τὴν θαλάσσης Αὐσονίτιδος μυχοὺς

στενοὺς ὀπιπεύουσαν ἀγρίαν κύνα

κτανὼν ὑπὲρ σπήλυγγος ἰχθυωμένην,

ταυροσφάγον λέαιναν, ἣν αὖθις πατὴρ

σάρκας καταίθων λοφνίσιν δωμήσατο,

Λέπτυνιν οὐ τρέμουσαν οὐδαίαν θεόν·

Lui, celle qui de la mer ausonienne scrutait les étroits tréfonds, la chienne sauvage qui pêchait du haut de sa grotte, il la tua, la lionne égorgeuse de taureaux, que son père, en carbonisant ses chairs sur des sarments, reconstitua, sans que, devant l'Écosseuse, elle ne tremblât, devant la déesse souterraine

Cassandre narre ici la manière dont Héraclès tua Scylla (voir aussi Alexandra, v. 650-651). Le scholiaste précise que cet épisode est lié à celui des bœufs de Geryon. Scylla aurait en effet soustrait quelques bêtes à Héraclès qui la tua, mais Phorcos/Phorcys, son père, la ramena à la vie en brûlant ses membres. Ce passage constitue la seule attestation du nom de Leptyne pour Perséphone.

Il s'agit en outre de la seule source littéraire évoquant cette version de la mort de Scylla entre les mains d'Héraclès.

Rédacteur du commentaire

É. Prioux