ὁ δὲ αὐτὸς Νίκανδρος ἐν πρώτῳ Αἰτωλικῶν τὴν μαντικὴν φησιν Ἀπόλλωνα ὑπὸ Γλαύκου διδαχθῆναι· θηρῶντα δὲ περὶ τὴν Ὀρείην, ὄρος δὲ τοῦθ' ὑπάρχειν ὑψηλὸν ἐν Αἰτωλίᾳ, λαγὼν θηρᾶσαι, ὃν λιποθυμοῦντα ὑπὸ τῆς διώξεως ἀπαγαγεῖν ὑπὸ κρήνῃ τινὶ καὶ τῇ παρακειμένῃ πόᾳ ἤδη ὑποψυχόμενον ἀπομάσσειν. ἀναζωπυρήσαντος δὲ τοῦ λαγὼ τῇ βοτάνῃ ἐπιγνόντα τῆς βοτάνης τὴν δύναμιν ἀπογεύσασθαι καὶ ἔνθεον γενόμενον ἐπιγενομένου χειμῶνος κατὰ Διὸς βούλῃσιν εἰς τὴν θάλασσαν αὑτὸν ἐκρῖφαι.

Le même Nicandre, dans le premier livre des Aetolica, dit qu’Apollon apprit la mantique de Glaucos : alors qu’il chassait du côté de l’Oreia - c’est une montagne élevée qui se trouve en Étolie -, il captura un lièvre. Comme, sous le coup de la poursuite, le lièvre avait perdu connaissance, il l’amena près d’une source et, une fois rafraîchi, il le frotta avec l’herbe qui se trouvait aux alentours. Le lièvre ayant repris connaissance grâce à la plante, il en découvrit la vertu, la goûta et, animé d’un transport divin, il se jeta dans la mer à l'approche de l'hiver, conformément aux vœux de Zeus.

Glaucos obtient le don de prophétie grâce à l'ingestion d'une plante dont les pouvoirs ont été découverts lors d'une chasse en Étolie. Il est ensuite divinisé.

On trouvait également des légendes d’immortalisation dans les Heteroioumena où figure d’ailleurs aussi la matière étolienne, voir par exemple A. Lib., 2.

Pour les conditions de la découverte de la plante, cf. Nic., Th., 666.

Le sujet avait aussi été abordé par Alexandre d'Étolie dans un épyllion intitulé Halieus(Powell, 1), voir ID 252607.

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S. Barbara

F. Jacoby, FGrHist 271/272 F 1. I. Cazzaniga, « Gli Aetolika di Nicandro : esegesi dei frammenti », ASNP, s. 3, 3/2, 1973, p. 377-378. Sur ce Glaucus, voir M. Corsano, Glaukos. Miti greci di personaggi omonimi, Rome, 1992, p. 11-36.