σὺν δ' ὑάκινθον ἰωνιάδας τε χαμηλὰς

ὀρφνοτέρας, ἃς στύξε μετ' ἄνθεσι Περσεφόνεια.

avec l’hyacinthe et les violettes qui poussent à ras de terre, les plus sombres, qu’entre toutes les fleurs Perséphone déteste.

Les violettes, fleurs abhorrées de Perséphone:

Perséphone déteste les violettes car elles sont associées à son rapt par Hadès. Elle était en effet en train de cueillir cette variété de fleur avec les Nymphes lorsqu’elle fut enlevée par le dieu, à Enna, en Sicile. Ovide (M., V, 392) atteste cette version des faits tandis qu’un passage de Pausanias (IX, 31, 9) montre qu’il existait une polémique à propos des fleurs cueillies par Perséphone : Pamphôs, cité par le Périégète, parlait de narcisses. Les violettes d’Enna sont également signalées par le Ps.-Arstt. (Mir., 82) dans un passage qui remonte à Timée, par Diodore de Sicile (V, 3) et indirectement par Cic., Verr., IV, 106-107 puisque les flores dont il parle ont les caractéristiques des violettes du Ps.-Arstt. et de DS. Dans la légende de Cybèle les violettes sont associées au sang d'Attis et à Ia, fille de Midas, voir Arnobe, V, 5 d'après Timothée.

Rédacteur du commentaire

S. Barbara

Vers 60-61 du fragment 74 de Nicandre appartenant au chant II des Géorgiques.