ἔνθα δὲ καὶ κοίλοιο κατὰ δρυὸς ἐκτίσσαντο

πρῶτόν που θαλάμας συνομήρεες, ἀμφὶ καὶ ἔργων

μνησάμεναι Δηοῖ πολυωπέας ἤνυσαν ὄμπας,

βοσκόμεναι θύμα ποσσὶ καὶ ἀνθεμόεσσαν ἐρείκην.

C’est à cet endroit également [l’Hymette], dans les profondeurs d’un chêne creux, qu’elles ont bâti en commun, pour la premier fois je crois, leurs cellules et que, aux alentours, elles ont réalisé pour Dèô, en souvenir de leur travaux, des gâteaux de cire aux nombreuses alvéoles, en butinant avec leurs pattes le thym et les fleurs de bruyère.

Les abeilles de l’Hymette auraient réalisé pour Déméter des gâteaux de cire. L’allusion n’est pas très claire : s’agit-il d’un simple écho poétique à la coutume consistant à offrir à Déméter ce type d’offrande ou bien est-ce une allusion mythologique (étiologique) plus précise ? En l’absence de parallèle explicite, il est difficile de le dire. J’ai suivi J.-M. Jacques (p. 42) pour la traduction de ἔργων μνησάμεναι, : il est vrai que les abeilles sont avant tout des travailleuses, mais on pourrait aussi penser aux travaux de Déméter (cf. Hes., O., 393 : ἔργα (…) Δημήτερος). Rappelons que l’on prête à Nicandre des Melissourgika (Schneider, p. 122-123) où il avait parlé de la naissance des abeilles en Crète (voir fr. 94 Schneider = Col., Rust., IX, 2, 4). Euphorion (ID ) avait aussi parlé de la naissance des abeilles de l’Hymette sous Erechthée (Col., Rust., IX, 2, 4). Cf. Verg., G., IV, 44 (exesaeque arboris antro) ; 177 (Cecropias… apes) ; 181 (crura thymo plenae) ; Nic., fr. 92 Schneider.

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S. Barbara